Albert Maton

Albert Maton, né le à Freneuse et mort le à Boussois, est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il a été conseiller général du canton de Maubeuge-Sud et député du Nord.

Albert Maton
Fonctions
Député
élu dans la 22e circonscription du Nord
Groupe politique communiste
Groupe politique communiste
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Freneuse
Date de décès
Lieu de décès Boussois
Nationalité Française
Parti politique PCF
Profession Agent technique

Biographie

Rentré à l'usine à 12 ans, il est agent technique, puis devient traceur de charpentes.

Membre des Jeunesses ouvrières chrétiennes, il s'engage par la suite au parti communiste et à la CGT.

Très actif dans la Résistance, il est conseiller général du canton de Maubeuge-Sud de 1945 à 1949, de 1955 à 1961 et de 1967 à 1979, et conseiller municipal de Maubeuge de 1977 à 1989. Il a été élu à député à de nombreuses reprises : une première fois en , Albert Maton sera réélu à l'Assemblée nationale jusqu'en 1958[1].

Écarté des responsabilités nationales aux débuts de la Cinquième République, Albert Maton ne recueille aux élections de 1958 que 28,6 % des voix derrière le candidat SFIO Pierre Forest, maire de Maubeuge (39,5 %) et le candidat gaulliste Raymond Carret (31,9 %), et se maintient au deuxième tour dans le cadre d'une triangulaire. En 1962, Albert Maton se désiste en faveur du candidat socialiste. C'est également le cas aux législatives de 1967[2]. Cependant, en 1968, Pierre Forest est devancé par le communiste qui recueille 32,4 % des voix, contre 28,5 %. Le mauvais report des voix socialistes et du jeune candidat PSU Umberto Battist font gagner le candidat de la droite Bernard Lebas[3].

Il lui faudra attendre la dynamique de l'Union de la gauche avec le Programme commun pour retrouver les bancs de l'hémicycle, et représenter le Parti communiste et la vallée de la Sambre en 1973[4] et 1978[5]. Aux élections municipales de 1977, Albert Maton est candidat à Maubeuge sur la liste d'union menée par Pierre Bérégovoy. Mais Pierre Forest refuse ce parachutage et conservera son pouvoir sur la ville en faisant alliance avec le RPR et l'UDF. Albert Maton entre dans l'opposition municipale. Aux élections législatives de 1978, il devance Pierre Bérégovoy, le dirigeant national du PS appelle alors à soutenir Albert Maton au second tour[6]. En 1981, la vague rose suivant l'élection de François Mitterrand dépasse Albert Maton, qui s'était présenté avec Jean-Claude Wasterlain, maire communiste d'Hautmont[7]. Il est devancé par le socialiste Umberto Battist, nouveau député de la 22e circonscription du Nord.

Aux élections municipales de 1984, à la suite du décès de Pierre Forest, c'est Jean-Claude Decagny qui est élu. Albert Maton reste dans l'opposition municipale jusqu'en 1989.

En 2013, des communistes maubeugeois demandent l'inauguration d'une rue Albert-Maton. Louis-Armand de Béjarry du groupe Maubeuge bleu Marine (FN) demande « que soit dressé le bilan critique » d'un élu qui « a constamment approuvé et couvert les crimes monstrueux du communisme international »[8]. La même année, la cellule communiste de Maubeuge prend le nom d'Albert Maton[9].

La ville de Louvroil a rendu hommage à Albert Maton en nommant une rue à son nom.

Une brochure biographique a été éditée par le Centre d'Histoire Sociale Albert Maton[10].

Distinctions

Voir aussi

Références

  1. « Elections législatives du 23 novembre 1958 (1er tour) », sur archives.org, (consulté le )
  2. « Elections législatives du 5 mars 1967 (1er tour) », sur archives.org, (consulté le )
  3. « Elections législatives du 30 juin 1968 (2nd tour) », sur archives.org, (consulté le )
  4. « Elections législatives du 4 mars 1973 (1er tour) », sur archives.org, (consulté le )
  5. « Elections législatives du 12 mars 1978 (1er tour) », sur archives.org, (consulté le )
  6. « Elections législatives du 19 mars 1978 (2nd tour) », sur archives.org, (consulté le )
  7. « Elections législatives du 14 juin 1981 (1er tour) », sur archives.org, (consulté le )
  8. « Une rue Albert-Maton ? Pourquoi pas, si c’est une impasse... », Maubeuge bleu Marine,
  9. « La cellule communiste de Maubeuge prend le nom d’Albert Maton », La Voix du Nord,
  10. Albert Maton : une vie pour le bassin de la Sambre, 1997., Centre d'histoire sociale Albert Maton, (lire en ligne)

Liens externes

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