Albert Miserey
Albert Miserey né à Ménilles (Eure) le et mort à Pacy-sur-Eure (Eure) le est un sculpteur français.
Biographie
De condition modeste, Albert Miserey est d'abord tailleur de pierre « comme son illustre devancier Michel-Ange »[1] et, comme lui, sa vocation l'amena à l'art statuaire.
Il est élève de l'école des arts décoratifs de Paris entre 1881 et 1883, où il obtient de nombreuses récompenses. Il reçoit en 1882-1883 les conseils du sculpteur et enseignant Charles Gauthier. Admis aux Beaux-Arts de Paris, il suit les enseignements d'Émile Thomas. Il reçoit le prix Lemaire en 1890 pour La Mort de César[2]. Il sort diplômé en 1892.
Son domicile parisien se trouve au 36, rue Dutot[3].
De retour en Normandie, il ouvre un atelier à Ménilles, sa commune natale.
Œuvre
Miserey expose annuellement au Salon des artistes français à partir de 1893, où il livre les bustes en plâtre du colonel Nairince[4],[5] et de La Tour d'Auvergne[6],[7]. Ce buste orne la salle d'honneur du 46e de ligne[Où ?]. Deux exemplaires sont conservés au musée des Beaux-Arts de Quimper[8], dont un exemplaire en marbre[9].
Puis il envoie les œuvres suivantes :
- Buste de Jeune femme voilée ou Japonaise[10], 1901, musée de Nemours[11] ;
- Le Poison des Borgia, statue en plâtre[12], musée des Beaux-Arts de Bernay[13] ;
- Buste de M. X, 1895[1] ;
- Danseuse, 1897, statuette en marbre, acquise par le député Modeste Leroy[1] ;
- Buste d'homme, 1897[14], Vernon, musée Alphonse-Georges-Poulain ;
- Buste décoratif, 1898, pierre, propriété du sénateur Albert Parissot[1] ; modèle en bronze à Beaumont-le-Roger ;
- Buste de Victor Milliard, sénateur de l'Eure, ancien ministre de la Justice, plâtre, qui reparaît en marbre en 1901[1] ;
- Buste de Georges Gossart, architecte départemental[15], 1899, plâtre[1] ;
- La Source, 1900, statuette en marbre, musée des Beaux-Arts de Bordeaux[16],[17], reproduite en marbre polychrome en 1901 et destinée à un musée ;
- Tombeau d'Anatole Guindey, maire d'Évreux et sénateur de l'Eure, 1901, Évreux, cimetière Saint-Louis d'Évreux[1] ;
- Portait de Mme Louis T.[18], médaillon en bronze, 1903 ;
- Portrait d'homme barbu, 1908, médaillon en plâtre[19], Vernon, musée Alphonse-Georges-Poulain.
On doit encore à cet artiste l'important groupe de mineurs qui ornait le palais des Mines à l'Exposition universelle de 1900 ou encore un médaillon de Mérimée, père de Prosper Mérimée, pour la mairie de Broglie (Eure)[20].
Différents travaux d'art pour les mairies d'Évreux[21], de Vernon sont relevés mais non relatés en détail. Cependant, il est avéré que la façade du théâtre municipal d'Évreux est ornée de ses deux bustes de Boieldieu et Corneille[22]. Il sculpte le buste en bronze du maire de Vernon Adolphe Barrette pour l'hôtel de ville de Vernon[23]. La commune de Ménilles lui doit son Monument aux morts[24].
Réception critique
- « M. Miserey a une qualité maîtresse plus rare qu'on ne pourrait croire en sculpture : il fait ressemblant. Il ne s'en tient pas là ; il cherche, trouve, traduit l'expression. On peut dire qu'ils parlent ou qu'ils vont parler, ses portraits, quand on a vu celui de M. Milliard. » ― Le Rappel de l'Eure, n.d[25].
- « Il faut ajouter que l'œuvre de cet artiste présente les qualités d'exécution et de métier les plus dignes d'éloge[1]. »
Récompenses
Albert Miserey a reçu une 3e médaille en 1894 et une 2e en 1901[1].
Notes et références
- Dictionnaire national des contemporains, p. 15.
- Bulletin des musées, 1891.
- Société des artistes français, Salon de 1894.
- « Colonel (gendarmerie) Nairince », base Léonore, ministère français de la Culture.
- . Orthographié à tort Méracé.
- Répertoire général de bio-bibliographie bretonne, p. 350.
- Notice Arcade - La Tour d'Auvergne, buste, marbre par Albert Ernest Miserey, no 3402.
- Notice no AR021084, base Arcade, ministère français de la Culture.
- Notice no AR303625, base Arcade, ministère français de la Culture.
- Buste de Jeune femme voilée ou Japonaise.
- « Japonaise », notice no M0381000866, base Joconde, ministère français de la Culture.
- SAF, 3e médaille 1894.
- Cliché de l'œuvre.
- Notice no 07080002439, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Georges Gossart architecte diocésain.
- Catalogue du musée de Bordeaux
- Notice no 000SC021042, base Joconde, ministère français de la Culture.
- L'Art, revue hebdomadaire illustrée , p. 332.
- Notice no 07080002440, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Notice no 000SC018295, base Joconde, ministère français de la Culture.
- Quatre stèles en façade de l'hôtel de ville inauguré en 1895.
- Notice no PA27000053, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Monument d'Adolphe Barette », notice no IA27000263.
- Université de Lille.
- Le Rappel de l'Eure est un journal républicain ayant paru entre 1889 et 1902 les mercredi et samedi.
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- À nos grands hommes
- AGORHA
- Musée d'Orsay
- (de + en) Artists of the World Online
- (en) Bénézit
- (en) MutualArt
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