Albert Rohrbacher

Albert Rohrbacher, né le 2 février 1910 à Metz, et mort le 21 janvier 1976 dans cette même ville, est un footballeur français, considéré comme un des meilleurs ailiers droit français des années trente [1].

Pour les personnes ayant le même patronyme, voir Rohrbacher.

Albert Rohrbacher

Équipe du FC Metz en mars 1933 avec Albert Rohrbacher, deuxième en bas à gauche.
Biographie
Nationalité Français
Naissance XXe siècle
Parcours professionnel1
AnnéesClub 0M.0(B.)
années 1930FC Metz- (41)
1 Compétitions officielles nationales et internationales.

Il fit sa carrière au FC Metz dans les années 1930. Le club s'appelait alors le Club des Sports de Metz.

De 1932 à 1938, Albert Rohrbacher a marqué 90 buts en championnat de France, dont 41 buts en première division sous les couleurs du club messin, ce qui fait de lui le dixième meilleur buteur de l'histoire du club.

Il fut également greffier au tribunal de Metz.

Il décède à 65 ans, renversé par une voiture en allant s’acheter des journaux sur l’avenue de Strasbourg à Metz.

Finale de la Coupe de France 1938

Lors de la finale de la coupe de France du club contre l'Olympique de Marseille en 1938 Albert Rohrbacher se distingua en égalisant à la 84e minute, ce qui n'empêcha pas Marseille de l'emporter 2-1 durant les prolongations.

Récit de match

Le 8 mai 1938, le FC Metz part à l’assaut du Parc des Princes pour affronter l’OM. Les Grenats viennent de se qualifier pour la première Coupe de France de leur jeune histoire, après avoir battu Reims (5-0) en 16èmes, Roubaix en 8èmes

(2-1), expédié Cannes (3-0) en quarts, et bataillé contre Fives (1-0 ap).

Devant 30 000 spectateurs (dont 3000 Lorrains et le Président de

la République Albert Lebrun, Lorrain également), l’arbitre alsacien M. Munsch siffle un penalty pour les Lorrains à la 37e minute... pour revenir quelques secondes plus tard sur sa décision à la suite des pressions marseillaises. En début de seconde mi-temps, l'OM ouvre la marque sur un tir des 20 mètres de Kohut.

Il faut attendre la 84ème minute pour que Rohrbacher, bien servi par Hibst, ne trompe Vasconcellos, le portier olympien. À la 118ème minute, les joueurs de Ted Maghner, l'entraîneur messin, s’affligent d'un but plus que litigieux : sur un centre de Zermani, Aznar place une tête hors de portée de Kappe, mais Charles Fosset dans un sursaut farouche et désespéré, repousse sur sa ligne de but. Après une longue hésitation, M. Munsch accorde le but.

Furieux, les spectateurs parisiens et les 3000 Lorrains prennent fait et cause pour les Messins et font pleuvoir, en averse écarlate, des centaines de petits coussins rouges loués au public pour son confort personnel. La défaite est glorieuse mais les yeux sont rouges en cette soirée de mai 1938, où la tristesse se dispute à la colère...

Pendant une semaine, le cinéma Palace de Metz projettera le film du match, témoin impartial prouvant la bonne foi des joueurs messins et l'incompétence de l'arbitre dépassé par ce grand événement. Le Républicain Lorrain de l'époque titre même ironiquement le lendemain dans les devises du jour : " Dans le doute, abstiens toi ! " et " Mieux vaut un résultat honorable qu'une victoire boiteuse "[2].

Il faudra attendre 46 ans avant que la Coupe ne sourie aux joueurs Messins.

Notes et références

  1. « Histoire du club », sur Football Club de Metz (consulté le )
  2. cins, « Coupe de France 1938 : Metz - Marseille », sur Football Club de Metz, (consulté le )

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