Albert Storrer

Albert Storrer[1], né à Gand le et mort à Ixelles le , est un ingénieur-architecte et fonctionnaire au Ministère des ponts et chaussées belge, d'origine suisse. Il fut conservateur du Palais de Justice de Bruxelles.

Albert Storrer
Biographie
Naissance
Décès
(à 83 ans)
Ixelles (Belgique)
Nationalité
Activités

Son père Charles Storrer, né à Schaffhouse en Suisse, était également ingénieur, sorti de l'École polytechnique fédérale de Zurich et spécialiste dans le domaine des chemins de fer.

Biographie

Après des humanités à l'Athénée royal de Gand, Albert Storrer commence des études universitaires qu'il interrompt pour rejoindre l'armée dans le corps du génie le et participer à la Grande guerre. Il reprendra ses études après le conflit. Il devient ingénieur-architecte de l'université de Gand et entre comme fonctionnaire à l'administration des Ponts et Chaussées.

Combattant devant Dixmude, il est décoré de la Croix du feu et la Croix de guerre avec palmes.

Rappelé sous les drapeaux en 1939, Albert Storrer participa à nouveau au second conflit mondial comme major de réserve du génie. Il est fait prisonnier en 1940 lors de la bataille des 18 jours et est fait prisonnier en Allemagne où il reste durant six mois.

Son œuvre architecturale

Nouvelle coupole surmontant le Palais de justice de Bruxelles de Poelaert, réédifiée par l'ingénieur-architecte Albert Storrer après l'incendie de 1944.

Nommé en 1929 conservateur du Palais de Justice de Bruxelles, chef-d'œuvre de Joseph Poelaert, il se consacrera à ce bâtiment auquel il fera subir, dans un but de meilleure fonctionnalité, de nombreuses modifications internes tels que transformations de couloirs gigantesques en salles d'audience, agrandissements de salles pour les greffes ou les vestiaires à l'époque où ce bâtiment n'était pas encore classé au patrimoine.

Son nom reste attaché à la reconstruction[2] du nouveau dôme couronnant le Palais de Justice de Poelaert qu'il réédifie selon des dimensions nouvelles après sa destruction totale lors de l'incendie du provoqué par les troupes allemandes en déroute.

Cette nouvelle coupole, conçue et mise en œuvre par Albert Storrer[3], est plus haute de 2, 50 mètre que le dôme original de Poelaert et donne de ce fait un aspect moins trapu à l'édifice.

Albert Storrer a également restauré la porte Saint-Benoît de l'abbaye d'Aywiers qui, ainsi que les bâtiments adjacents, sont la propriété de la famille Storrer[4].

Vie privée

Albert Storrer épouse le , Marie-Louise Courtois, une descendante de la famille Van Halen, apparentée à Don Juan Van Halen[5]. Leur fille Anne-Marie Storrer est avocate et historienne, auteur d'une biographie de Don Juan Van Halen[6].

Annexes

Bibliographie

  • André L. Jaumotte, "Albert Joseph Storrer", dans : Nouvelle biographie nationale de Belgique, Bruxelles, tome VIII, p. 342.
  • Thierry Demey, Léopold II. La marque royale sur Bruxelles, Bruxelles : Badeaux, 2009, p. 187.
  • Anne-Marie Storrer, Le général van Halen et la Révolution belge de 1830, Bruxelles : Racine, 2005, p. 123 (ISBN 2-87386-417-6).

Notes et références

  1. De ses prénoms complets Albert Joseph Storrer.
  2. Anne-Marie Storrer, Le général van Halen et la Révolution belge de 1830, Bruxelles : Racine, 2005, p. 123 : « L'ensemble du quartier de la place Royale à Bruxelles m'est particulièrement cher. Il domine l'actuel Palais de Justice, œuvre de l'architecte Joseph Poelaert. Depuis ma tendre enfance, je fréquente ce mastodonte, ce "mammouth" comme l'appelait Albert Guislain. Mon père, Albert Storrer, ingénieur architecte, avait en effet été nommé en 1929 conservateur de cet immense édifice. C'est lui qui le reconstruisit après l'incendie du Palais par l'armée allemande, lors de la libération de Bruxelles ». (En fait, il n'en a reconstruit que la coupole et modifié des salles intérieures).
  3. Thierry Demey, Léopold II. La marque royale sur Bruxelles, Bruxelles : Badeaux, 2009, p. 187 : « Suite à l'incendie volontaire provoqué par l'armée allemande le 3 septembre 1944, elle a été redessinée par le conservateur du palais, l'ingénieur-architecte Albert Storrer, dans des proportions s'accordant mieux avec l'ampleur de l'édifice - et coiffée d'un lanternon à couronne royale ».
  4. Anne-Marie Storrer, Le général van Halen et la Révolution belge de 1830, Bruxelles : Racine, 2005, p. 98 : « L'entrée de l'abbaye d'Aywiers et les bâtiments adjacents sont la propriété de la famille Storrer. La porte Saint-Benoît a été restaurée par Albert Storrer, ingénieur architecte, conservateur du Palais de Justice de Bruxelles ».
  5. Anne-Marie Storrer, Le général van Halen et la Révolution belge de 1830, Bruxelles : Racine, 2005, p. 98 : « Albert Storrer (....), dont l'épouse était l'arrière-petite-fille de Johanna Barbara van Halen ». Cette Johanna Barbara Van Halen née en 1798 à Weert, est elle-même l'arrière petite-fille de Henricus Van Halen né à Weert en 1673, qui est l'arrière grand-père de Don Juan Van Halen. (Anne-Marie Storrer, ibidem, p. 23 : "Généalogie simplifiée").
  6. Anne-Marie Storrer, Le général van Halen et la Révolution belge de 1830, Bruxelles : Racine, 2005 (ISBN 2-87386-417-6)

Articles connexes

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