Alexandre Berthault-Ducreux
Alexandre Berthault-Ducreux (né Claude Jean-Baptiste Alexandre Berthault le à Chalon-sur-Saône, où il est mort le [1]) est un ingénieur des Ponts-et-Chaussées dont les travaux ont permis la modernisation des routes.
Naissance | |
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Décès |
(à 83 ans) Chalon-sur-Saône |
Nationalité | |
Formation |
École polytechnique (depuis ) École des Ponts ParisTech (depuis ) |
Activités |
Biographie
Alexandre Berthault-Ducreux est admis à l'École polytechnique en 1809[2], puis, à la suite, en 1811, à l'École des Ponts et chaussées [3]. Son frère est également, deux ans après lui, élève de Polytechnique, il débutera une carrière militaire avant de démissionner et d'être ingénieur civil. Lors de ses débuts professionnels Berthault-Ducreux occupe des responsabilités dans divers départements (Morbihan, Ariège), avant de revenir dans son département d'origine, la Saône-et-Loire[4]. Il fait partie des réalisateurs du canal du centre et compare les voies de communication que sont le chemin de fer, les voies navigables et la route[5]. Quelques années après il est exclusivement chargé des routes.
En 1833 est créé le « Service d'expériences sur l'entretien des routes », dont on lui confie la responsabilité (esprit indépendant et libéral intransigeant, le qualifie François Etner[6]).
Alexandre Berthault-Ducreux défend, et améliore, le procédé nouveau[7] de l'Écossais John Loudon McAdam[8], contre les procédés alors en vigueur et en particulier ceux de son prédécesseur de l'école des Pont et chaussées Pierre Marie Jérôme Trésaguet[9].
Il prend sa retraite le .
Publications
- Des Grandes Routes et des chemins vicinaux, procédés les plus économiques pour les construire, les améliorer et les maintenir constamment dans le meilleur état possible, 1829, Paris , Carillian-Goeury , , 220 p. (numérisé dans Gallica)
- Éclairage. Note sur les principes et les procédés fondamentaux de l'éclairage, suivie de l'exposé d'un ensemble d'inventions propres à améliorer beaucoup presque tous les appareils connus depuis le plus simple et le plus faible, la veilleuse, jusqu'au plus complexe et au plus puissant, le phare, 1854, Paris : Carillian-Goeury et Vve Dalmont, 63 p. et pl. (numérisé dans Gallica)
- Exposé et application des faits, attributs et principes, les plus importants à prendre pour guides dans les questions relatives à l'entretien des routes et à la police du roulage, 1842, Paris, Carillian-Goeury et V. Dalmont, 110 p. (numérisé dans Gallica)
- Historique, situation et raisons d'être du service d'expériences sur l'entretien des routes, 1845 Paris, Carillian-Goeury et V. Dalmont, 122 p. (numérisé sur Gallica)
- Manuel du cantonnier de chemins vicinaux, 1845, Paris, Carillian-Goeury et V. Dalmont , 128 p. (numérisé dans Gallica)
- Notions sur les principales questions que soulève en ce moment l'entretien des routes, et sur les meilleurs moyens de hâter les progrès de cet art, 1848, Paris, Carillian-Goeury et V. Dalmont, 132 p. (numérisé dans Gallica)
- Théorie et pratique des mortiers et ciments romains, Paris : Carillian-Goeury , 1833, 510 p.
- Troisième note sur le roulage et les routes d'Angleterre et de France, 1844, Paris : Carillian-Goeury et V. Dalmont, 138 p.
Références
- Act de décès (avec âge et lieu de naissance) à Chalon-sur-Saône, n° 612, vue 162/179.
- « Bibliothèque centrale, école polytechnique », sur /bibli-aleph.polytechnique.fr
- « Liste générale des élèves du corps et des élèves civils de l’Ecole des ponts et chaussées 1744-1930 », sur enpc.fr,
- Olivier Grandjean, Les inventeurs célèbres de Bourgogne, Vievy, Editions de l'escargot savant, , 400 p. (ISBN 978-2-918299-29-5), p. 82-84
- Le Sueur Bernard La voie d'eau, une machine hydraulique, outil polyvalent d'aménagement du territoire . In: Annales de Géographie, t. 106, no 593-594, 1997. p. 195-204. www.persee.fr/doc/geo_0003-4010_1997_num_106_593_20772
- Etner François. Note sur Dupuit. In: Revue économique, volume 34, no 5, 1983. p. 1021-1035. DOI : 10.2307/3501154 www.persee.fr/doc/reco_0035-2764_1983_num_34_5_408749
- Pour l'essentiel le procédé consiste à enlever toutes les surfaces existantes préalablement à la mise en place de couches successives.
- Il a donné son nom au macadam.
- Montel Nathalie, « Un écrit technique dans l’histoire : le Mémoire sur la construction et l’entretien des chemins de Trésaguet (1775) », in Genèses, 2016/3 (no 104), p. 133-154. DOI : 10.3917/gen.104.0133. URL : https://www.cairn.info/revue-geneses-2016-3.htm-page-133.htm[citation de Berthault-Ducreux : « Un désir de priorité, bien naturel, a fait penser à quelques ingénieurs que la méthode de Trésaguet n’était autre que celle de Mac-Adam ; c’est évidemment une erreur : elle en diffère précisément par ce qu’a essentiellement de bon cette dernière » (Berthault-Ducreux 1833)]
Articles connexes
Liens externes
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