Alexandre Renard

Alexandre Renard, né le à Avelin (Nord) et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1], est un cardinal français, évêque de Versailles de 1953 à 1967 et archevêque de Lyon de 1967 à 1981.

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Alexandre Renard
Biographie
Nom de naissance Alexandre Charles Albert Joseph Renard
Naissance
Avelin (France)
Ordination sacerdotale
Décès
Paris 7e (France)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
Pape Paul VI
Titre cardinalice Cardinal-prêtre de San Francesco di Paola ai Monti (1967-1976)
Cardinal-prêtre de la Trinité-des-Monts (1976-1981)
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale par le
card. Achille Liénart
Archevêque de Lyon
(Primat des Gaules)
Évêque de Versailles

« Ex Fide in fidem » (Rm 1,17)
« De la foi, vers la foi »
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Prêtre

Alexandre Renard entre au grand séminaire de Lille en 1924 et est ordonné prêtre le pour ce diocèse par le cardinal Liénart. Le début de son ministère est consacré à l'enseignement puisqu'il est d'abord nommé au petit séminaire d'Haubourdin en 1936 puis devient professeur à l'Institut catholique de Lille en 1938. Là, il donne des cours sur la doctrine sociale de l'Église, la morale sociologique et la psychologie pédagogique[2]. Il est aussi proche des jeunes puisqu'il devient aumônier de la Jeunesse étudiante chrétienne féminine. L'abbé Renard obtient un doctorat ès lettres en 1941, avec deux thèses intitulées « La pédagogie et la philosophie de l'École nouvelle, d'après l'œuvre d'Adolphe Ferrière » et « Les querelles sur les possibilités de la philosophie chrétienne »[2].

Évêque

Nommé évêque de Versailles le , il est consacré le suivant par le cardinal Liénart et prend pour devise « Ex fide in fidem ». Son épiscopat est marqué par la restructuration du diocèse par la création des diocèses de la Petite-Couronne, qui entraîne une réorganisation pastorale. Mais il travaille surtout à la réception du concile Vatican II, auquel il a participé. Mgr Renard a en effet été membre de la Commission pour la discipline des sacrements et a été un des rédacteurs du décret Presbyterorum ordinis. Il rédige, pour ce faire, plusieurs ouvrages à vocation pastorale, comme Prêtres diocésains aujourd'hui (1963) ou Les religieuses dans le renouveau de l'Église (1964)[2].

Cardinal

Fort de cette expérience, le pape Paul VI le nomme archevêque de Lyon le . Immédiatement après, il est créé cardinal au consistoire du , avec le titre de cardinal-prêtre de San Francesco di Paola ai Monti, qu'il conserve jusqu'au , où il prend le titre de cardinal-prêtre de la Trinité-des-Monts, qui revient traditionnellement aux archevêques de Lyon. Le début de son épiscopat voit aboutir en 1970 le projet de création du diocèse de Saint-Etienne par scission du diocèse de Lyon.

Malgré son parcours, le cardinal est très vite mis en difficulté dans son nouveau diocèse, où on le juge trop attaché à la doctrine[2], et ne parvient pas réellement à apaiser les choses jusqu'à son départ. Il est confronté aux conséquences provoquées par les mouvements de 1968, qui le bousculent. Son diocèse est divisé et il est impuissant à restaurer l'unité. En , il est contesté sur sa gauche par 200 prêtres de son presbyterium au Forum des prêtres, dont finalement un certain nombre quitte la prêtrise dans les années qui suivent.

Il continue cependant à écrire et à publier, et certains points de son action sont à souligner : il développe le dialogue interreligieux à Lyon, avec le judaïsme, l'islam et les autres confessions chrétiennes. Par exemple, il est le premier archevêque de Lyon à entrer dans la Grande synagogue de Lyon. C'est sous son épiscopat qu'est fondé le Chemin Neuf, à vocation œcuménique, à Lyon en 1973, signe que le cardinal soutient le Renouveau charismatique.

Ayant la limite d'âge de 75 ans, il remet sa démission au pape le , laissant l'image d'un évêque isolé, alors que l'Église de France est en pleine tourmente. Il meurt le et est inhumé dans le caveau des archevêques de la cathédrale Saint-Jean de Lyon.

Sociétés savantes

Il est élu membre de l'académie des Sciences Belles-Lettres et Arts de Lyon en 1974[3].

Notes

  1. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  2. Dominique-Marie Dauzet, Frédéric Le Moigne, (dir), Dictionnaire des évêques en France au XXe siècle, Paris, Le Cerf, , p. 560
  3. Dominique Saint-Pierre, Dictionnaire historique des académiciens de Lyon : 1700-2016, (ISBN 978-2-9559433-0-4 et 2-9559433-0-4, OCLC 983829759, lire en ligne)

Bibliographie

  • Dominique-Marie Dauzet, Frédéric Le Moigne, Dictionnaire des évêques en France au XXe siècle, Paris, Le Cerf, 2010, 841 p.
  • Alexandre Renard, La Pédagogie et la philosophie de l'École Nouvelle, Éditions Don Bosco, coll. « Sciences de l'éducation », 325 p. (ISBN 978-2-914547-58-1)
  • Alexandre Renard, L'appel de l'esprit, Nouvelle Cité, coll. « Paroles prises », 102 p. (ISBN 978-2-85313-015-8)
  • Maryannick Lavigne-Louis, "Alexandre Renard", in Dominique Saint-Pierre (dir.), Dictionnaire historique des académiciens de Lyon 1700-2016, Lyon : Éditions de l'Académie (4, rue Adolphe Max, 69005 Lyon), 2017, 1112-1113.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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