Alexandre Tancrède de Caumont d'Adde
Alexandre Tancrède de Caumont d'Adde (ou Dade), seigneur de Mitteau[1] et d'Avrilliers[2], né en 1708[N 1] et mort le [3], est un officier de marine et aristocrate du XVIIIe siècle. Il sert pendant la guerre de Sept Ans. Commandant de vaisseaux, il termine sa carrière avec le rang de chef d'escadre des armées navales. Il est également chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis[1].
Alexandre Tancrède de Caumont d'Adde Tancrède de Caumont | |
Naissance | 7 février 1708 |
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Décès | 30 mars 1777 |
Origine | Français |
Allégeance | Royaume de France |
Arme | Marine royale française |
Grade | Chef d'escadre des armées navales |
Années de service | |
Commandement | Inflexible |
Conflits | Guerre de Sept Ans |
Biographie
Alexandre de Caumont d’Adde s'engage comme garde-marine le [4]. Il devient lieutenant le , puis capitaine le [4]. Il accède au rand de chef d'escadre le [4].
Il commande l’Inflexible, mobilisé pour faire partie, dans l'arrière-garde, de l'escadre de 21 vaisseaux aux ordres de Conflans qui devait escorter la flotte d'invasion[5]. Le , il prend part à la bataille des Cardinaux dans laquelle il ne joue qu'un rôle secondaire. Au lendemain de cette défaite, il se réfugie dans la Vilaine avec six autres vaisseaux[6] et s'y retrouve bloqué par la flotte anglaise.
Pour se mettre à l'abri d'une attaque des brûlots de la Navy, le bâtiment est délesté de son artillerie et de ses équipements lourds afin de pouvoir remonter le plus loin possible dans l'estuaire de la Vilaine. Mais le , une tempête se lève et il fait naufrage, « crevé sur une roche ». Il faut alors le démembrer pour sauver ce qui pouvait l'être[7]. L’Inflexible fait partie des 37 vaisseaux perdus par la France pendant la désastreuse guerre de Sept ans[N 2]. Son épave gît aujourd'hui sous les eaux du barrage d'Arzal.
Il épouse Angélique de Goussé de La Roche-Allard le ; le couple a six enfants[2]. Il est le grand-père du général de Suzannet, et du général de la Rochejacquelein
Notes et références
Notes
- Il est baptisé le .
- 18 vaisseaux pris par l'ennemi ; 19 vaisseaux brûlés ou perdus par naufrage[8].
Références
- Jean-Baptiste-Pierre de Courcelles, Histoire généalogique et héraldique des pairs de France, des grands dignitaires de la couronne, des principales familles nobles du royaume, et des maisons princières de l'Europe, Paris, Arthus Bertrand, 1822-1824 (BNF 30279779, lire en ligne), p. 14.
- « Alexandre Tancrède Louis de Caumont d'Adde », sur geneanet.org (consulté le ).
- Relevé généalogique sur Geneanet
- Lacour-Gayet 1910, p. 528.
- Lacour-Gayet 1910, p. 341-380.
- Jean-Michel Roche 2005.
- Cécile Perrochon, Les Cahiers du Pays de Guérande, Société des Amis de Guérande (no 53), (ISSN 0765-3565), p. 36.
- Vergé-Franceschi 2002, p. 1327.
Voir aussi
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Meslin, Mémoires historiques concernant l'ordre Royal et militaire de Saint-Louis et l'institution du mérite militaire, Paris, Imprimerie Royale, (lire en ligne)
- Journal politique, ou Gazette des gazettes, Bouillon, (lire en ligne), p. 127
- Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Paris, Honoré Champion éditeur, (1re éd. 1902), 581 p. (BNF 37450961, lire en ligne)
- Jean-Michel Roche (dir.), Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. 1, de 1671 à 1870, éditions LTP, , 530 p. (lire en ligne)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins »,
Articles connexes
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