Algérie (croiseur)

L’Algérie est un croiseur lourd ayant servi dans la Marine nationale française entre 1934 et 1942.

Algérie

L’Algérie en 1935.
Type Croiseur lourd
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Brest
Commandé
Lancement
Armé
Statut Sabordé à Toulon le
Équipage
Équipage 748
Caractéristiques techniques
Longueur 185,7 mètres
Maître-bau 20 m
Tirant d'eau 7,1 m
Déplacement 10 000 TW - 14 000 T pc
Propulsion 4-arbres de turbines de type Rateau-Bretagne SR
6 chaudières Indret
Puissance 84 000 ch
Vitesse 31 nœuds
Caractéristiques militaires
Blindage ceinture : 120 mm
pont : 80 mm
tourelle : 100-70 mm
blockhaus : 100 mm
Armement 4 × 2 canons de 203 mm
6 × 2 canons de 100 mm
4 × 2 canons de 37 mm
4 × 4 mitrailleuses de 13,2 mm
6 tubes lance-torpilles de 550 mm
Électronique Moyens de Détection Electromagnétique
Rayon d'action 8 700 nautiques à 15 nœuds
Aéronefs 3 hydravions Loire 130, 2 catapultes (1 enlevée en 1941)

L'Algérie est le dernier des sept croiseurs de 10 000 tw construit en France entre 1924 et 1934. Ce croiseur a été un bâtiment réussi sur le plan technique, bien armé et bien protégé tout en conservant une vitesse satisfaisante et une autonomie supérieure à celle des croiseurs français précédents.

Construction

Schéma du croiseur Algérie, livret ONI203 pour l'identification des navires de la Marine française, édité par la division du Renseignement naval du département de la Marine des États-Unis (9 novembre 1942).

Le croiseur lourd Algérie a été construit à Brest entre 1930 et 1931. Il a été lancé le et mis en service le . Il est le 7e croiseur lourd en service en 1939 et l'unique navire de sa classe. Contrairement à ses prédécesseurs, il possède une coque « flush deck » (sans teugue). Une tour remplace le mât tripode et il n'a qu'une seule cheminée. Son déplacement atteint 14 000 tonnes à pleine charge ce qui lui permet une meilleure protection (blindage) que celle des 6 autres croiseurs lourds en service dans la Marine nationale avant la Seconde Guerre mondiale.

Répartition des poids

Le déplacement normal du navire est de 10 950 tonnes réparti ainsi[1] :

  • Poids de navigation : 12 %
  • Protection : 21,8 % (coque : 17,3 %, artillerie : 5,3 %)
  • Puissance offensive : 13,3 %
  • Propulsion : 20,7 % (appareil propulsif : 15 %, carburant : 5,7 %)
  • Coque : 32 %

Historique

Photo prise en aout 1941 par l' IMP CHURET - Chef mécanicien de l' Algérie. Le navire est au mouillage des Salins d'Hyères face au fort de Brégançon.

Les six premiers croiseurs de 1re classe français avaient été baptisés du nom de personnalités liées à l'histoire militaire et maritime mais le septième croiseur lourd est baptisé Algérie pour célébrer le centenaire de la conquête de l'Algérie.

Le croiseur Algerie est l'aboutissement des travaux découlant de l'étude C4 qui plus qu'un croiseur lourd aboutit à un croiseur lourdement protégé, le nouveau croiseur est financé par la tranche navale votée dans le cadre de la loi du qui prévoit également la construction du croiseur mouilleur de mines Emile Bertin.

C'est le premier grand navire de la Marine construit en faisant appel majoritairement à la soudure même si le cuirassement est riveté.

Les qualités nautiques faute de teuge (sa suppression permet de gagner 80 tonnes) sont inférieures à celles des 10 000 TW précédents dans les mers fortes, néanmoins il est réputé très marin.

Le croiseur participa au bombardement de Gênes (opération Vado) par la marine française le .

En , il mouille aux Salins d'Hyères.

Le navire a été sabordé à Toulon le . Le réducteur avait été rendu inutilisable par des charges explosives. Le bâtiment a été renfloué pour démolition.

Voir aussi

Notes et références

Bibliographie

  • Jean Meyer et Martine Acerra, Histoire de la marine française : des origines à nos jours, Rennes, Ouest-France, , 427 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-7373-1129-2, BNF 35734655)
  • Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d’Histoire maritime, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 978-2-221-08751-0 et 2-221-09744-0, BNF 38825325).
  • Alain Boulaire, La Marine française : De la Royale de Richelieu aux missions d'aujourd'hui, Quimper, Éditions Palantines, , 383 p. (ISBN 978-2-35678-056-0, BNF 43800693)
  • Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, Éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4, BNF 45021390)
  • Jean-Michel Roche, Dictionnaire des bâtiments de la flotte de guerre française de Colbert à nos jours, t. II : 1870-2006, Millau, Rezotel-Maury, (ISBN 978-2-9525917-1-3, lire en ligne)
  • (en) Robert Gardiner et Roger Chesneau, Conway's All the World's Fighting Ships (1922-1946), [détail de l’édition]

Articles connexes

Liens externes

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