Alhama de Almería

Alhama de Almería est une commune de la province d'Almería en Andalousie en Espagne. Elle est également connue sous le nom d'« Alhama la Seca » ou « Alhama de Salmerón ». Malgré cette appellation, elle est depuis la période romaine un lieu thermal connu, largement utilisé durant la période musulmane de l'Al-Andalus, et qui accueille depuis le milieu du XIXe siècle un important complexe thermal.

Alhama de Almería

Héraldique

Drapeau

Vue générale de la commune
Administration
Pays Espagne
Communauté autonome Andalousie
Province Almería
Comarque Alpujarra Almeriense
Maire
Mandat
Cristóbal Rodríguez López (PP)
2016-2021
Code postal 04400
Démographie
Gentilé Alhameño/ña
Population 3 733 hab. ()
Densité 144 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 57′ 25″ nord, 2° 34′ 05″ ouest
Altitude 520 m
Superficie 2 600 ha = 26 km2
Divers
Saint patron Nicolás de Bari
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Alhama de Almería
Géolocalisation sur la carte : Espagne
Alhama de Almería
Géolocalisation sur la carte : Andalousie
Alhama de Almería
Liens
Site web http://www.alhamadigital.es/

    Géographie

    Alhama de Almería se trouve à 25 km d'Almería à une altitude moyenne de 520 mètres au-dessus du niveau de la mer dans le massif de la Sierra de Gádor. Elle est située dans la vallée de l'Andarax, une rivière qui s'écoule dans la partie orientale de la Sierra Nevada.

    Le territoire communal d'Alhama de Almería, situé dans la comarque d'Alpujarra Almeriense, s'étend sur 26 km2 pour une population de 3 824 habitants en 2010 soit une densité de 147,08 hab/km2.

    Histoire

    Les premières traces de peuplement à Alhama remontent au Néolithique avec les éléments retrouvés sur le site de la nécropole de Loma Galera. Ce peuplement est probablement identique à celui identifié tout près sur le site de Los Millares. À l'époque romaine, le site était probablement occupé par un établissement de type thermal comme l'a montré la découverte en 1984 d'une statue romaine de marbre dite « la dame de Alhama[1] ».

    Durant la période musulmane de l'Al-Andalus, la ville prend son nom actuel qui dérive de Al-Hamma[2], pouvant être traduit de l'arabe par « eaux sacrées », marquant également l'utilisation du village comme un site thermal depuis au moins le début du XIe siècle — de façon certaine le géographe Al Idrissi cite le complexe thermal sous le nom de Al-Hamma Gusisar[1] —, défendu par les restes d'une forteresse de l'époque musulmane sur le promontoire dominant la ville. Cette forteresse, connue sous le nom de Los Castillejos, date du XIIIe siècle et fut construite par un certain Azomar, qui se rebella contre le calife de Cordoue, Abderramán III. L'activité thermale se poursuit durant tout l'époque islamique et la Renaissance espagnole[1].

    Jusqu'au XVIIe siècle la ville est appelée Alhama la Seca (« la sèche »), bien que riche en eau. À la fin du XIXe siècle, elle prend, par décret royal, son nom actuel au moment du développement à partir de 1871[1] des activités des bains et thermales qui auraient pu être gênées par une telle appellation pouvant induire en erreur[3],[4]. En raison de la naissance de Nicolás Salmerón à Alhama en 1838, qui fut président de la Première République espagnole, la ville change son nom en « Alhama de Salmerón » en 1931 avec la proclamation de la Deuxième République espagnole[5]. Avec la victoire des Franquistes et la chute de la République en 1939, Alhama reprend officiellement son ancien nom le .

    En 1952, l'ensemble du complexe thermale est modernisé[1].

    Démographie

    Évolution démographique
    1998 2000 2005 2010 2012
    3 1113 1653 4383 8243 847

    Administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    2007 2011 Francisco José Guil Cortés PSOE  
    2011 2021 Cristóbal Rodríguez López PP  
    Les données manquantes sont à compléter.

    Économie

    Depuis l'époque romaine, une partie de l'économie de la ville repose sur l'exploitation des différents établissements thermaux développés successivement autour du territoire d'Alhama. Les sources thermales utilisent une eau naturellement à 46 °C, sulfatée, calcique et magnésique. Le dernier complexe en date a été rénové en 1952 et des forages profonds récents ont permis d'accroitre les capacités et le périmètre irrigué[1].

    Comme c'est souvent le cas à proximité de sources thermales, du fait des dépôts calciques millénaires, il existe des exploitations de travertin. La commune d'Alhama de Almería produit ainsi deux types de cette pierre calcaire : le travertin rosé et le travertin Al-Andalus[6].

    Personnalités liées à la ville

    Notes et références

    1. La maîtrise de l'eau en Al-Andalus, par Patrice Cressier, éditions Casa de Velázquez, 2006, (ISBN 9788495555694), p.162-165
    2. Cressier (2006), p.152
    3. Gazette de Madrid du 21 avril 1880.
    4. (en) Gran establecimiento balneario de Alhama de Almería par les établissements Balneario de Alhama de Almeria, Tipolitografía de Espasa y Comp.a, 1895.
    5. Gazette de Madrid du 26 octobre 1932.
    6. RocMaquina no 96 de septembre 2005, (ISSN 0214-0217) p.96

    Annexes

    Bibliographie

    • (es) Alhama de Almería: perfil de su historia, par María Carmen Amate Martínez, éd. Ayuntamiento de Alhama de Almería, 2007, (ISBN 9788460641650), 451 p.

    Articles connexes

    Lien externe

    • Portail de l’Andalousie
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