Aliénor de Thouars
Aliénor de Thouars est née vers 1054. Elle est la fille de Aimery IV de Thouars, Vicomte de Thouars et de Aremgarde de Mauléon. Elle se marie à Bosson II de Châtellerault[1] et a pour fils Aymeric Ier de Châtellerault[2],[3],[4].

Vicomtesse |
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Naissance |
Vers 1054 Thouars |
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Décès | |
Nom de naissance |
Aliénor de Thouars |
Père | |
Mère |
Aremgarde de Mauléon |
Conjoint |
Bosson II de Châtellerault |
Enfant |
Éléments biographiques
Aliénor de Thouars (ce prénom Aliénor ayant plusieurs variantes orthographiques en Poitou : Éléonore, Aynor, Aénor, Ainors ... et, dans certains textes, Adenordis, qui est peut-être une forme génitive, comme l'a supposé l'historien Alfred Richard au sujet d'une autre Aliénor[5]) est la fille d'Aimery IV de Thouars et d'Aremgarde de Mauléon (premier mariage d'Aimery IV)[6],[7].
Durant l'enfance d'Aliénor de Thouars, son père le vicomte de Thouars multiplie les engagements à la fois militaires et politiques, prêtant son concours successivement en 1055 à Geoffroy Martel, comte d'Anjou contre Guillaune II, duc de Normandie, puis en 1064 à Guillaume VIII, duc d'Aquitaine dans l'expédition contre Barbastro, puis jouant un rôle décisif en 1066 dans le succès de Guillaune II, duc de Normandie qui s'empare du trône d'Angleterre[7],[8].
Elle est ensuite mariée à Bozon II, vicomte de Chatellerault, par sa famille. Les unions maritales dans la noblesse poitevine du XIe siècle répondent souvent à des stratégies familiales, sans que les intéressées aient de grandes possibilités de choix[9]. Sa sœur cadette, Hildegarde, est mariée à Hugues VI de Lusignan. Ce mariage entre l'une des filles du vicomte de Thouars et un fils Lusignan appelé à devenir le seigneur de Lusignan, participe là aussi à une arborescence de lignages, construite délibérément par cette famille très entreprenante des Lusignan pour favoriser son ascension[6],[10].
Elle a un fils, Aymeric Ier de Châtellerault[6], né vers 1075. Ce vicomte de Châtellerault est par ailleurs un des grands-pères d'Aliénor d'Aquitaine, reine de France puis reine consort d'Angleterre[11].
Aliénor de Thouars meurt en 1093 (tout comme son père qui fut assassiné cette même année 1093[7]).
Notes et références
- Léopold Delisle, « Les vicomtes de Châtellerault. », Bibliothèque de l'école des chartes, vol. 33, no 1, , p. 317–319 (ISSN 0373-6237, DOI 10.3406/bec.1872.462045, lire en ligne, consulté le )
- Michael Jones, « Education in Brittany during the Later Middle Ages: A Survey », Nottingham Medieval Studies, vol. 22, , p. 58–77 (ISSN 0078-2122, DOI 10.1484/J.NMS.3.84, lire en ligne, consulté le )
- Louis Prevel, Histoire de Tiffauges ..., Forest, (lire en ligne)
- Sidney Painter, « The Houses of Lusignan and Chatellerault 1150-1250 », Speculum, vol. 30, no 3, , p. 374–384 (ISSN 0038-7134 et 2040-8072, DOI 10.2307/2848076, lire en ligne, consulté le )
- Alfred Richard, Histoire des Comtes de Poitou, t. 2 (lire en ligne), p. 278 (note 3)
- Clément de Vasselot de Régné, L'Ascension des Lusignan : les réseaux d'une famille seigneuriale, t. 58, , 123-138 p., chap. 230
- Hugues Imbert, « Notice sur les vicomtes de Thouars de la famille de ce nom », dans Mémoires de la Société des Antiquaires de l'Ouest, t. XXIX, (lire en ligne), p. 343-355
- Michel Dillange, Les Comtes de Poitou: Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste Éditions, , p. 157
- Géraldine Damon, « Stratégies nobiliaires et politiques familiales dans le Poitou médiéval : L'ascension des vicomtes de Thouars, des seigneurs de Lusignan, de Parthenay et de Mauléon (IXe - milieu du XIIIe siècle) », Revue historique du Centre-Ouest, t. 5, , p. 7-29
- Cédric Jeanneau, « Émergence et affirmation des familles seigneuriales à la frontière des grandes principautés territoriales : les seigneurs de la Garnache et les vicomtes de Thouars », dans Le médiéviste et la monographie familiale : sources, méthodes et problématiques colloque de Poitiers, 21-22 novembre 2003, Brepols, , 161-189 p. (HAL hal-03310636)
- Michel Dillange, Les Comtes de Poitou: Ducs d'Aquitaine (778-1204), Geste Éditions, , p. 211-268
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