Alice Meynell
Alice Christiana Gertrude Meynell, née Thompson, née le [1] et morte le [2], est une poétesse, éditrice et femme de lettres suffragette britannique.
Naissance | |
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Décès |
(à 75 ans) Londres |
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Fratrie | |
Conjoint |
Wilfrid Meynell (depuis ) |
Enfants |
Everard Meynell (d) Madeline Lucas (d) Viola Meynell |
Religion |
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Biographie
Alice Christiana Gertrude Thompson est née à Barnes, dans la banlieue de Londres. Elle est la fille de Thomas James et Christiana (née Weller) Thompson. La famille déménage en Angleterre, en Suisse et en France, mais elle grandit surtout en Italie, où une fille de Thomas James Thompson issue de son premier mariage vit. Son père est un ami de Charles Dickens[1], et Alice Meynell suggère dans ses mémoires que Dickens est attiré par sa mère[3].
Preludes, publié en 1875, est son premier recueil de poèmes, illustré par sa sœur aînée Elizabeth Thompson Butler. Son travail poétique est acclamé par John Ruskin, mais ne touche qu'un faible public. Ruskin remarque particulièrement le sonnet Renunciation, qu'il trouve délicat[4].
L'ensemble de la famille Thompson se convertit sous son impulsion au catholicisme lors d'un séjour à Florence en 1869[5], et ses écrits traitent de plus en plus de questions religieuses. Cela l'amène à rencontrer en 1876 le rédacteur en chef d'un journal catholique, Wilfrid Meynell (né en 1852 et mort en 1948). Elle l'épouse un an plus tard en 1877, et le couple s'installe dans le quartier de Kensington. Ils deviennent propriétaires et rédacteurs en chef de plusieurs publications, par exemple The Pen, le Weekly Register, et le Merry England[4].
Alice et Wilfrid Meynell ont huit enfants : Sebastian, Monica, Everard, Madeleine, Viola, Vivian (mort à trois mois), Olivia, et Francis. Viola Meynell (1885-1956) devient par la suite écrivaine. Francis Meynell (1891-1975), le plus jeune des huit, devient poète et imprimeur, cofondateur de la Nonesuch Press[4].
Elle s'implique dans le travail éditorial des publications qu'elle possède avec son mari. Elle écrit régulièrement pour The World, The Spectator, The Magazine of Art, The Scots Observer, (qui deviendra The National Observer, édité par W. E. Henley), The Tablet, The Art Journal, la Pall Mall Gazette, The Saturday Review, The Dome.
Le poète Francis Thompson, ruiné à Londres, et tentant de guérir d'une addiction à l'opium, envoie au couple un manuscrit de ses travaux. Ses poèmes sont publiés dans la publication de Wilfrid Meynell, Merry England, et le couple devient un soutien direct du poète. Son ouvrage Poems, publié en 1893, est publié à leur initiative. Le poète est aussi soutenu par Coventry Patmore, avec qui Alice Meynell a eu une profonde amitié pendant plusieurs années, avant qu'elle ne coupe les ponts, son comportement étant devenu obsessionnel pour l'éditrice[4].
À la fin du XIXe siècle, alors que des soulèvements contre les Britanniques se structurent (Révolte des cipayes, Guerre anglo-zouloue, Révolte des Boxers, révolte de Muhammad Ahmad ibn Abd Allah Al-Mahdi au Soudan), de nombreuses figures du monde intellectuel européen remettent en cause la politique impérialiste des États occidentaux. Ces idées conduisent le couple Meynell et certains de leurs proches à s'engager en faveur des populations indigènes.
Suffragette, Alice Meynell est vice-présidente de la Women Writers' Suffrage League, fondée par Cicely Hamilton et active entre 1908 et 1919[6].
Après une série de maladies, elle meurt le . Elle est enterrée au cimetière catholique de Sainte Marie, à Londres. En hommage à Alice Meynell, une blue plaque est érigée sur la paroi du 47 Palace Court, Bayswater, Londres, où elle a vécu avec son mari.
Œuvres
- Preludes (1875)
- The Rhythm of Life (1893)
- Holman Hunt (1893)
- Selected Poems of Thomas Gordon Hake (1894)
- The Color of Life and other Essays (1896)
- Poetry of Pathos and Delight by Coventry Patmore (1896)
- The Flower of the Mind (1897) – anthologie de poésie anglaise
- The Children (1897)
- The Spirit of Place (1898)
- London Impressions (1898)
- Ruskin (1900)
- Later Poems (1901)
- The Work of John S. Sargent (1903)
- Ceres' Runaway and Other Essays (1909)
- Essays (1914)
- The Second Person Singular (1921)
- The Poems of Alice Meynell, Complete Edition (Oxford University Press, 1940)
- Prose and Poetry (1947) – introduction de Vita Sackville-West
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Alice Meynell » (voir la liste des auteurs).
Bibliographie
- (en) June Badeni, The slender tree : a life of Alice Meynell, Padstow, Cornwall, Tabb House, , 269 p. (ISBN 0-907018-01-7)
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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