Allan Marat

Allan Savenat Mesak Marat[1], né le [2], est un juriste et homme politique papou-néo-guinéen.

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Allan Marat
Fonctions
Vice-Premier ministre de Papouasie-Nouvelle-Guinée
Monarque Élisabeth II
Premier ministre Michael Somare
Prédécesseur Michael Ogio
Successeur Andrew Baing
Ministre de la Justice
Premier ministre Michael Somare
Premier ministre Michael Somare
Premier ministre Peter O'Neill
Biographie
Date de naissance
Nationalité papou-néo-guinéenne
Diplômé de Université de Papouasie-Nouvelle-Guinée (licence),
Université d'Auckland (Master),
Université d'Oxford (doctorat)

Biographie

Né et scolarisé dans ce qui est alors le territoire de Papouasie et Nouvelle-Guinée sous souveraineté australienne, il obtient une licence de Droit de l'université de Papouasie-Nouvelle-Guinée en 1976, l'année qui suit l'indépendance du pays. Il obtient ensuite un Master en Droit à l'université d'Auckland en Nouvelle-Zélande en 1981, et un doctorat en Droit à l'université d'Oxford au Royaume-Uni en 1988. Dans le même temps, il enseigne le droit à l'université de Papouasie-Nouvelle-Guinée de 1977 à 1978, de 1982 à 1983, et en 1988. Il s'établit comme solliciteur (avocat) dans son pays natal de 1989 à 2002[1],[2].

Il est élu député de Rabaul au Parlement national aux élections législatives de juin 2002 avec l'étiquette du Parti du progrès populaire, et remplace Julius Chan comme chef de ce parti en juillet[1]. En août, le Premier ministre Sir Michael Somare le nomme vice-Premier ministre, ministre de la Justice et ministre du Commerce et des Industries[1]. En octobre 2003, le groupe parlementaire du parti lui préfère le ministre de la Pêche Andrew Baing comme chef du parti, et ce dernier obtient de Michael Somare de remplacer Allan Marat au poste de vice-Premier ministre. Allan Marat renonce à ses autres ministères en novembre[1],[3],[4].

En mai 2007 il fonde le Parti libéral mélanésien, et c'est avec cette étiquette qu'il conserve son siège de député de Rabaul aux élections de 2007. Michael Somare, réélu Premier ministre, l'intègre une nouvelle fois à son gouvernement de coalition en tant que ministre de la Justice et procureur général[1]. En 2009 il est fait commandeur de l'ordre de l'Empire britannique[5]. Il démissionne du gouvernement en mai 2010, à la demande du Premier ministre, après avoir affirmé publiquement que les investissements étrangers dans l'exploitation du gaz naturel liquéfié et du nickel du pays offrent peu de retombées bénéfiques pour les travailleurs et pour les populations locales[1],[6]. Il retrouve les fonctions de ministre de la Justice et de procureur général en août 2011 lorsque Peter O'Neill profite d'une longue maladie de Michael Somare pour se faire élire Premier ministre par le Parlement[1]. S'en suit la crise constitutionnelle papou-néo-guinéenne de 2011-2012 : La Cour suprême invalide l'élection de Peter O'Neill pour vice de procédure et reconnaît Michael Somare comme Premier ministre légitime, mais le nouveau gouvernement refuse de quitter le pouvoir. Le gouvernement O'Neill tente de limoger le président de la Cour suprême, Sir Salamo Injia (en), qui fait alors arrêter Allan Marat et le vice-Premier ministre Belden Namah en novembre pour entrave à la justice[7]. Les deux hommes sont relâchés après une brève détention[8].

Simple député durant la législature 2012-2017, il conserve à nouveau son siège aux élections de 2017 et est nommé ministre fantôme des Affaires étrangères, de l'Immigration et du Commerce extérieur dans le cabinet fantôme du Chef de l'opposition parlementaire, Patrick Pruaitch. Belden Namah devient le nouveau Chef de l'opposition en septembre 2019, et nomme Allan Marat vice-Chef de l'Opposition[1]. Briguant un cinquième mandat de député aux élections de 2022, il est battu dans sa circonscription de Rabaul en étant devancé de seulement trois voix. Il obtient, au 7e décompte, 5 189 voix (49,99 %), contre 5 192 (50,01 %) pour son adversaire Graham Rumet du Pangu Pati. C'est le résultat le plus serré de l'histoire des élections législatives en Papouasie-Nouvelle-Guinée[9],[10]. Il ne demande pas de recompte des voix, et annonce se retirer de la vie politique[11],[12].

Références

  1. (en) "Hon. Dr. Allan Savenat Mesak Marat, LL.B, LL.M, D.Phil. MP", Parlement national
  2. (en) "Chairman and Commissioners", Commission de réforme constitutionnelle
  3. (en) "Party vote reshuffles PNG Govt", Australian Broadcasting Corporation, 2 octobre 2003
  4. (en) "PNG has third deputy PM in less than a month", Radio New Zealand, 27 novembre 2003
  5. (en) "Queen's birthday honours list: Commonwealth", The Guardian, 13 juin 2009
  6. « Brèves du Pacifique - 10/05/2010 », ABC Radio Australia, 10 mai 2010
  7. (en) "PNG ministers fail to show up at court, ordered to attend tomorrow", Radio New Zealand, 14 novembre 2011
  8. (en) Justice Logan, "A Year in the Life of an Australian Member of the PNG Judiciary", 18th Commonwealth Law Conference, 15 avril 2013
  9. (en) "Three vote defeat in PNG election and Rabaul’s Marat set to retire", Asia-Pacific Report, 20 juillet 2022
  10. (en) "RABAUL OPEN", Commission électorale, 19 juillet 2022
  11. (en) "PM applauds Marat", The National, 22 juillet 2022
  12. (en) "Marat to retire to private life", Post-Courier, 20 juillet 2022
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