Alpage intermédiaire

L'Alpage intermédiaire, en Bas-Valais Mayens, en allemand Maiensäss (ou Maiensäß, Maisäss ou Maisäß, Maien), Vorsäss (Vorsäß), Hochsäß, Niederleger, Unterstafel, dans le canton des Grisons en romanche acla[1], désigne une forme particulière d’alpage : une superficie défrichée avec des refuges et des étables. Sur chacun de ces alpages se trouve au moins une petite maison et une étable.

Lorsqu’il y en a plusieurs, des petits villages d’alpages se forment parfois (Almdorf) avec leur propre église. Les Maiensäss se trouvent sous la limite au-delà de laquelle les arbres ne poussent plus, c’est-à-dire à environ 1 200 à 1 600 m d’altitude. Ce sont donc des alpages intermédiaires. Les Maiensässe sont surtout répandus dans les cantons suisses des Grisons et de Wallis, dans le Tyrol occidental et en Vorarlberg.

Origine du mot

Le mot Maiensäss dérive du mois de Mai, pendant lequel on emmène le bétail pour la première fois en transhumance. Il signifie Maiensitz (résidence de mai). Il est attesté pour la première fois en 1380 dans le Vorarlberg[2].

Histoire

Les Maiensässe (fermettes des alpages intermédiaires) représentent une singularité agricole. Leur apparition remonte à l’histoire de la transhumance alpine en trois étapes (Dreistufenwirtschaft). La plupart du temps, ce sont tous les membres de l’exploitation qui suivent le troupeau dans les fermettes. Jusqu’à ce que ces alpages soient raccordés aux infrastructures routières, le lait était transformé sur place en beurre et fromage. Des caves permettaient de conserver les productions jusqu’à la transhumance hivernale avec le retour dans la vallée. C’est pourquoi les fromages montagnards de Suisse, Vorarlberg et Tyrol ont la réputation de se conserver longtemps.

Aujourd’hui, de nombreux Maiensässe ne sont plus exploités mais utilisés comme villégiatures ou loués.

Architecture

Dans les fermettes des Maiensässe, on se satisfaisait des pièces les plus nécessaires, dont la taille et le nombre correspondaient aux besoins. Les bâtiments de vie (avec au moins deux pièces séparées) et d’élevage étaient séparés. On entrait dans la maison par la cuisine qui jouxtait la pièce de vie. L’étable était de plain-pied et au-dessus se trouvait le grenier à foin.

Les bâtiments étaient construits en rondins de sapin et en pierre. Les toits étaient souvent couverts de trois à quatre couches de bardeaux cloués.

Notes et références

  1. (de) Charles Knapp, Maurice Borel, Victor Attinger et Heinrich Brunner, Geographisches Lexikon der Schweiz, Société neuchâteloise de géographie, , Band 1: Aa
  2. (de) Barbara Keiler und Klaus Pfeifer, Plazadels und Wachters Dieja : Maisäß-Siedlungen im Gauertal, (ISBN 3-901833-13-7)
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