Alphonse Denis (1794-1876)
Alphonse (Amaranthe Dugommier) Denis, né le à Paris et mort le à Hyères, est un député français de 1837 à 1846 et maire d'Hyères de 1830 à 1848.
Pour les articles homonymes, voir Alphonse Denis et Denis.
Député français Var | |
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Maire d'Hyères | |
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(à 81 ans) Hyères |
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Famille
Son père Joseph-André Denis est bachelier et traducteur juré au Ministère des Affaires étrangères et dispose de la protection de Talleyrand. Sa mère Aglaë-Sophie Stocard descend d’une famille d’avocat au Parlement de Paris. Le couple aura trois enfants Alphonse l'aîné, Ferdinand spécialiste du Brésil et une fille Marie Sophie (1807-).
Carrière militaire
Grâce à une bourse d’études due à la bienveillance de Talleyrand il suit les cours du lycée impérial de Versailles. En 1813 il intègre Saint-Cyr puis est nommé sous-lieutenant au 58e régiment d'infanterie de ligne. Il participe à la bataille de Montereau et ses actes de bravoure lui valent la légion d’honneur remise par l’Empereur en personne. Il participe aux Cent-Jours puis n’arrivant pas à obtenir d’affectation il se rend, pour se consacrer à l’écriture de pièces de théâtre, à Châteldon dont la cousine de sa mère Catherine Stocard a épousé le maire Hugues Debrit. Il quittera définitivement l’armée le .
Des unions financières
À Paris, il fréquente les salons d’une jeune et riche veuve d’un notaire, Marie-Thérèse Camusat (1786- ), sœur d’Henri Plasson dont Ferdinand Denis a été le secrétaire. Elle lui permet de se consacrer à l’étude du sanscrit, à des traductions pour lesquelles son frère et son père l’aident. Il fonde avec Abel Hugo la Revue d’Orient. L’échec de sa pièce L’ami du mari jouée en 1822 le fait renoncer définitivement à la carrière d'auteur dramatique. Pendant cette période il devient ami avec Augustin Thierry et Charles de Rémusat ce qui l'aidera plus tard dans sa carrière politique.
Il s’installe alors à Hyères avec Madame Camusat qui y achète des propriétés. Il y mène une vie de rentier tout en se livrant à de nombreuses activités, adhérant à des sociétés savantes, donnant des articles à des revues[1].
Le , il épouse Magdelaine Sohn (-), nièce et héritière de Georges Stulz ( Kippenheim - Hyères) fait baron d’Ortenberg quelques semaines avant sa mort. Ce dernier d’origine badoise, devenu tailleur de la cour d’Angleterre et ayant fait fortune s’était établi à Hyères, dont il devint un bienfaiteur, en raison de son état de santé. Sa femme mourra le et elle lui laissera une partie importante de sa fortune.
C'est dans la propriété, située près de la place de la Rade[2], héritée de Georges Stulz qu'il développera l'acclimatation de nombreuses plantes du monde entier. Son jardin est visité par les nombreuses personnalités politiques, littéraires et princières qui hivernent alors à Hyères[3].
Il se marie à nouveau le avec une rentière anglaise Sarah Dawes, veuve d'un homme d'affaires anglais George Lee. Sa belle-fille Sarah épousera Léopold de Pritzbuer, l'autre Mary épousera Louis Esprit Hélie de Treprel.
Carrière politique
Le il est nommé maire à titre temporaire par le sous-préfet de Toulon puis officiellement le , il le restera jusqu’en .
Il sera également conseiller général du jusqu’en .
Candidat malheureux à la députation à deux reprises il est élu le député du 2e collège du Var (Toulon) contre Frédéric Portalis. Il le bat à deux reprises en 1839 et 1842 mais le Alphonse Denis perd face à Portalis qui meurt peu après et lors de la nouvelle élection en octobre c’est Ernest frère de Frédéric qui est élu et qui le sera à nouveau malgré l’annulation de l’élection en . Pendant son mandat il intervint pour la restitution des biens français à la comtesse Lipona[réf. souhaitée].
Denis sera candidat une dernière fois en . Battu il quittera alors définitivement la politique.
Jusqu'à sa mort il continua ses nombreuses activités. Il est inhumé au cimetière de la Ritorte dans la tombe de la famille de Pritzbuer.
Une avenue d'Hyères porte son nom ainsi que le théâtre qu'il fit construire sur sa propriété. Il légua entre autres sa bibliothèque à la ville et on peut voir son portrait peint par Louis-Charles Arsenne (1790- 1855) au musée municipal. De son jardin, toujours appelé Denis il ne reste qu'une petite partie, les dernières municipalités successives d'Hyères l'ayant sacrifié à l'agrandissement de la place et aux parkings.
Liens externes
Œuvre
- Alphonse Denis et Dr R. Chassinat, Hyères ancien et moderne, promenades pittoresques, scientifiques et littéraires sur son territoire, ses environs et ses îles, 4e éd. (lire en ligne), p. 292
Bibliographie
- Alain Cointat :Alphonse Denis : l'Estrangié, Député du Var, maire d'Hyères, 1830-1848. Les presses du Midi 2008
- « Alphonse Denis (1794-1876) », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
Notes et références
- Alphonse (1794-1876) Auteur du texte Denis, Promenades pittoresques à Hyères ou Notice historique et statistique sur cette ville, ses environs et les îles : par M. Alph. Denis,..., (lire en ligne)
- Devenue la place Clemenceau
- « Alphonse Denis (1794-1876) », sur data.bnf.fr (consulté le )
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