Amélie Jakobovits

Lady Amélie Jakobovits (, Ansbach, Allemagne - , Londres, Angleterre) née Munk, connue comme rebbetzin Jakobovits, était la veuve de lord Immanuel Jakobovits, baron Jakobovits[1], grand-rabbin du Commonwealth.

Pour les articles homonymes, voir Jakobovits.

Amélie Jakobovits
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Surnom
Lady J
Nationalité
Domicile
Père
Conjoints
Enfants
Julian Jakobovits (d)
Jeanette Jakobovits (d)
Aviva Jakobovits (d)
Esther Jakobovits (d)
Samuel Jakobovits (d)
Elisheva Jakobovits (d)

Éléments biographiques

De Ansbach à Paris (1928-1937)

À la naissance d'Amélie (en hébreu, Mayla), le [2], son père, Elie Munk, est le rabbin d'Ansbach, en Bavière. Sa mère est Fanny (en hébreu, Frumet) Goldberger, fille de Nathan Goldberger, le président de la communauté juive orthodoxe de Nuremberg.

Le rabbin Munk, né à Paris en 1900, quitte l'Allemagne en 1937, ayant compris l'étendue de la menace nazie. Il est élu rabbin de la synagogue Adas Yereim, appelée aussi synagogue de la Rue Cadet, ou Communauté israélite de la stricte observance (CISO), dans le 9e arrondissement de Paris.

Elle a donc neuf ans lorsqu'elle arrive à Paris.

Seconde Guerre mondiale : Suisse et retour à Paris (1939-1949)

Pendant la guerre sa famille se réfugie d'abord à Toulouse. En 1941 elle participe au camp d'été du mouvement Yechouroun, puis sa famille parvient à passer en Suisse[3].

Mariage, puis l'Irlande, New York, et l'Angleterre (1949-2010)

En 1949, elle épouse le rabbin Immanuel Jakobovits qui devient grand-rabbin d'Irlande (1949-1958), puis de la synagogue orthodoxe de la cinquième avenue à New York (1958-1967), puis finalement grand rabbin d'Angleterre (1967-1999).

Elle s'identifie aux positions de son mari, ce qui ne l'empêche pas d'avoir « elle-même, une personnalité hors de l'ordinaire », note le journal anglais The Independent[4]. Selon le New York Times, Amélie est une « extrovertie » et « ils forment une équipe pastorale, ouvrant leur demeure à des foules d'invités[5]. »

Selon The Guardian de Londres, en date du , quand son mari, Immanuel Jakobovits, est élu grand-rabbin en 1967, il exprime son intention d'engager un conseiller en relations publiques. De fait, point besoin de chercher loin, il a son épouse[6].

Après le décès de son mari (1999-2010)

Après le décès de son mari en 1999[7], Amélie reste active et reconnue comme la « grand-mère » des Juifs britanniques[3] qui la surnomment « Lady J »[8]. Durant toute sa vie, elle a soutenu activement de nombreuses associations caritatives juives et aussi donné des conférences, notamment à l'université d'Oxford, le , sur le thème de "La Femme dans l'Holocauste"[9],[10].

De par ses activités, note le journal anglais The Times, en date du [11], elle circonvient aux conventions qui auraient voulu qu'elle ne soit que l'épouse, et la veuve d'un grand-rabbin d'Angleterre.

En 2002 elle reçoit un doctorat honorifique de l'université Bar-Ilan, lors d'une cérémonie à Londres. Margaret Thatcher figure parmi les invités[12].

Elle a six enfants et trente petits-enfants [13].

En 2007, le journal The Jewish Chronicle publie une liste des 100 juifs les plus influents de Grande-Bretagne. Son nom figure en 30e place[12].

Amélie Jakobovits décède à Londres le , des suites d'une pneumonie. Après des funérailles à Londres[14], le dimanche , elle est enterrée à Jérusalem, en Israël[15],[16] ,[17],[3], sur le mont des Oliviers, aux côtés de son époux[18].

Notes et références

  1. « Lord Jakobovits », sur The Independent,
  2. « Amelie Jakobovits obituary. Vivacious wife of the former chief rabbi. The Guardian. Michael Freeland. » (consulté le )
  3. 'Lady J', Widow of Former British Chief Rabbi Jakobovitz, Dead at 81 (mistakes in the name and the age). Forward. com
  4. « Joseph Finklestone. Lord Jakobovits. Home News, UK. The Independent. Monday, 1 November 1999. »
  5. « Warren Hoge. Lord Jakobovits, Outspoken Chief Rabbi In Britain for 24 years, Is Dead at 78. The New York Times, November 2, 1999. »
  6. « Amelie Jakobovits obituary. Vivacious wife of the former chief rabbi. The Guardian. Michael Freeland. 11 May 2010 »
  7. Harav Lord Immanuel Jakobovits zt"l 1921-1999.
  8. (en) « Lady Jakobovits dies at 81 », sur Jerusalem Post,
  9. Voir, Oxford University Gazette, 18 janvier 2007
  10. Voir, aussi le résumé de sa conférence à New York, le 14 décembre 2009, in An Evening with Lady Jakobovis. Report by Barbara Saunders.
  11. Lady Jakobovits: widow of the former Chief Rabbi. Obituaries. The Times. May 13, 2010.
  12. Voir, Britain's Rebbetzin Amelie Jakobovits, 81, Passes Away. Hana Levi Julian.
  13. Voir, Margaret Thatcher Makes Immanuel Jakobovits the First Rabbi to Be One with the Lords.
  14. avec la participation de Lord Jonathon Sacks, le grand-rabbin d'Angleterre et successeur de Immanuel Jakobovits. Voir, Rebbetzin Amelie Jakobovis, a"h. Hamodia, New York, May 12, 2010/28 Iyar 5770, p. C40.
  15. Rebbetzin Amelie Jakobovits a"h. Matzav.com. The Online Voice of Torah Jewry.
  16. Chief Rabbi Lord Sacks. Lady Jakovovits z"l.
  17. Simon Rocker. Lady Jakobovits has died. The Jewish Chronicle. May 7, 2010.
  18. Rebbetzin Amelie Jakobovis, a"h. Hamodia, New York, 12 mai 2010, p. C40.

Bibliographie

  • Immanuel Jakobovits. If only My People…' Zionism in my life. B'nai Brith Books: Washington, 1986. (ISBN 0-910250-10-3)
  • Gloria Tessler. Amélie: The Story of Lady Jakobovits. Mitchell Vallentine & Company. 1998. (ISBN 0853033404), (ISBN 978-0853033400)

Liens externes

  • Portail de l’Angleterre
  • Portail de l’Allemagne
  • Portail de la France
  • Portail de la Seconde Guerre mondiale
  • Portail de la culture juive et du judaïsme
  • Portail du XXe siècle
  • Portail du XXIe siècle
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.