Amaury de La Grange

Amaury de La Grange, né le à Paris (Île-de-France) et mort le à Zurich (Suisse) est un aviateur et homme politique français,

Pour les articles homonymes, voir Grange (homonymie).

Baron Amaury de La Grange
Fonctions
Sous-secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie
Gouvernement Gouvernement Paul Reynaud
Sénateurs du Nord
Prédécesseur Gustave Dron (Gauche radicale)
Successeur -
Conseiller général du Nord
(élu pour le Canton d'Hazebrouck-Sud)
[1]
Prédécesseur Victor Vandenbussche (Parti radical)
Successeur Émile Podvin (DVD)
Conseiller municipal de Morbecque
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Paris (Seine)
Date de décès
Lieu de décès Zurich (Suisse)
Nationalité Française
Parti politique Républicains de gauche
Père Ernest de La Grange
Mère Clémentine de Chaumont-Quitry
Conjoint Emily Sloane
Enfants Henry-Louis de La Grange

Son nom est connu des passionnés d'aviation grâce à l'Institut aéronautique et école de pilotage Amaury de la Grange situées au château de la Motte-aux-Bois, commune de Morbecque, près d'Hazebrouck dans le Nord sur son ancienne demeure et à Merville.

Biographie

Jeunesse et études

Amaury de La Grange naît dans une famille favorisée. Fils d'Ernest de La Grange et de Clémentine de Chaumont-Quitry, ses deux grands-pères sont députés : du côté paternel, Alexis de La Grange l'a été pendant neuf ans, et du côté de sa mère, le marquis Odon de Chaumont-Quitry également.

Il suit ses études à Versailles. Une fois le baccalauréat obtenu, il obtient sa licence de droit et suit les cours de l'École libre des sciences politiques. Après la fin de ses études, il réalise divers voyages à l'étranger (Japon, Inde, Java, Indochine, Chine, Russie, États-Unis).

Il épouse en 1915 une Américaine, Emily Sloane[2],[3], fille de Henry T. Sloane (fils du fondateur des magasins newyorkais W. & J. Sloane (en))[4] et de Jessie Ann Robbins (remariée à Perry Belmont). Ils seront les parents de Henry-Louis de La Grange et les beaux-parents de Louis de Guébriant.

Parcours professionnel

Au cours de la Première Guerre mondiale, il sert comme lieutenant de cuirassiers à la bataille de la Marne, puis dans l'aviation à partir de 1915 en tant que capitaine d'une escadrille d'observation. Il prend part à la mission Joffre aux États-Unis et à la création de l'aviation militaire américaine ; il reçoit à ce titre la Distinguished Service Medal. Gravement blessé peu de temps avant l'armistice, il se consacre à la reconstruction de son département après la fin de la guerre.

Il devient président de l'Aéro-Club de France en 1937.

Parcours politique

En 1919, il est élu conseiller municipal de Morbecque et membre du conseil départemental du Nord. Il devient également président de l'Union agricole de l'arrondissement d'Hazebrouck, et membre de la Chambre d'agriculture du Nord dès sa fondation en 1927. Trois ans plus tard, le , il est élu sénateur du Nord.

Au Sénat, il est rapporteur du budget de l'Air en 1937 et vice-président de la commission de l'air à partir de 1938. Il siège en continu jusqu'en 1941. Du fait de sa spécialisation dans l'aéronautique, il est sollicité par le gouvernement. En 1935, il effectue une mission pour le gouvernement français afin de préparer l'établissement de liaisons transatlantiques aériennes aux États-Unis, puis au Royaume-Uni en 1936.

À la fin novembre 1937, lorsque Camille Chautemps est alerté par Neville Chamberlain de l'état de l'aviation française, Chautemps commande un rapport à Amaury de La Grange sur le sujet. Il confirme que si la France dispose de 27 avions de chasse modernes, l'Allemagne en possède déjà 1 000[5].

Comme de La Grange fait partie des amis du président des États-Unis Franklin Delano Roosevelt, Chautemps l'envoie à Washington DC comme émissaire officieux auprès du président[5]. Il retourne toutefois en France peu de temps après, lorsqu'il est nommé sous-secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie dans le cabinet Paul Reynaud du au .

Arrêté par la Gestapo, il est envoyé dans un camp spécial pour servir d'otage pour Hitler. Il est déporté à Buchenwald puis dans le Tyrol entre 1943 et 1945.

Président de l'Aéro-Club de France jusqu'en 1948, il devient président de la Fédération aéronautique internationale en 1950.

Fonctions et mandats

  • Sénateur du Nord de 1930 à 1941
  • Sous-secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie du au dans le gouvernement Paul Reynaud

Notes et références

  1. LCL42Histoire, « Chronologie des élections cantonales sous la Troisième République (1871-1939) », sur canalblog.com, Profs d'Histoire lycée Claude Lebois, (consulté le ).
  2. « MISS SLOANE TO WED FRENCH BARON; Second Daughter of Henry T. Sloane Engaged to Amaury de La Grange of Paris. HE IS NOW AT THE FRONT Fiancee Is Secretary of the Lafayette Fund ;- The Wedding to be Held in France. », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
  3. « Deaths », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
  4. « Baroness A. de la Grange, 93; Related to Sloane's Founder », The New York Times, (lire en ligne, consulté le )
  5. Patrick Weil, Le président est-il devenu fou ?: Le diplomate, le psychanalyste et le chef de l'Etat, Grasset, (ISBN 978-2-246-85812-6, lire en ligne)

Bibliographie

  • André Vignon, Amaury de La Grange, 1888-1953 : un combat pour l'aviation, Paris, Editions de l'Officine, , 276 p. (ISBN 2-914614-37-3 et 978-2-914-61437-5)
  • « Amaury de La Grange », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960

Articles connexes

Liens externes

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