Ambassade de Roumanie en France
L'ambassade de Roumanie en France est la représentation diplomatique de la Roumanie auprès de la République française. Elle est installée depuis 1939 dans l'hôtel de Béhague, dit aussi de Béarn, un hôtel particulier situé au 123, rue Saint-Dominique dans le quartier du Gros-Caillou du 7e arrondissement de Paris[1], la capitale de la France. Mais l'adresse officielle de l'ambassade est au 5, rue de l'Exposition (qui est une voie perpendiculaire à la rue Saint-Dominique), dans un corps de bâtiment plus moderne faisant également partie de l'ambassade, et s'élevant sur le même terrain que l'hôtel de Béhague. Un autre corps de bâtiment, contigu aux deux déjà cités, héberge au 1, rue de l'Exposition, le centre parisien de l'Institut culturel roumain. L'ambassadeur de Roumanie en France est, depuis 2016, Luca Niculescu (né en 1971).
Ambassade de Roumanie en France | |
![]() Roumanie |
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![]() Le drapeau de la Roumanie flotte au-dessus de l'entrée, au 123, rue Saint-Dominique, de l'hôtel de Béhague, abritant l'ambassade roumaine à Paris (2011). | |
Lieu | 5, rue de l'Exposition Paris 75343 |
Coordonnées | 48° 51′ 27″ nord, 2° 18′ 11″ est |
Ambassadeur | Luca Niculescu |
Nomination | 2016 |
Site web | http://paris.mae.ro/fr |
Voir aussi : Ambassade de France en Roumanie | |
Consulat
La Roumanie possède des consulats généraux à Lyon, Marseille et Strasbourg[2] et des consulats honoraires à Bordeaux, Brest, Lille, Monaco et Nice.
Histoire
À l'été 1918, avec Take Ionescu, Octavian Goga, Traian Vuia et Constantin Mille (en), Nicolae Titulescu fonde à Paris le Comité national de l'unité roumaine, dont l'objectif est de promouvoir dans l'opinion publique internationale le droit du peuple roumain à l'unité nationale, le comité étant officiellement reconnu comme organe plénipotentiaire de facto de la nation roumaine.
En 1939, deux mois après la mort de la comtesse de Béhague, l'hôtel privé de cette personnalité parisienne, appelé désormais l'hôtel de Béhague, « un des plus beaux palais de notre ville » selon l’écrivain Henri de Régnier, est en effet vendu, le , à l’État roumain, une monarchié à l'époque ayant à sa tête Carol II, qui transfère en ce lieu sa représentation à Paris[3].
Carol II est détrôné en septembre 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale[3]. À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Roumanie passe sous la coupe soviétique, et fait partie désormais du bloc de l'Est[3]. Ce pays se retrouve ainsi, du fait des aléas de l'histoire, avec une ambassade luxueuse à Paris[3]. En fait, ce n'est pas officiellement une ambassade mais une légation de la République populaire roumaine à Paris[4]. Quelques aménagements sont réalisés, comme les toilettes dans le fond de la scène de la salle à manger et du théâtre privé, la salle Byzantine[3]. Cette légation parisienne devient un nid d’espions[3], comme le démontre, dans les années 1950, l'affaire Mihai Caraman[5]. La légation roumaine à Paris est élevée au rang d'ambassade en décembre 1963 par décret[4],[6].
Liste des ambassadeurs
Ambassadeur | Début | Fin |
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Victor Dimitriu[6] | 1964 | 1968 |
Corneliu Mănescu[7] | 1978 | 1982 |
Anton Gheorghe Vătăşescu | 1991 | 1994 |
Caius-Traian Dragomir | 1994 | 1997 |
Dumitru Ceaușu | 1997 | 2001 |
Oliviu Gherman | 2001 | 2004 |
Sabin Pop | 2004 | 2007 |
Teodor Baconschi | 2007 | 2009 |
Bogdan Mazuru | 2010 | 2015 |
Luca Niculescu | 2016 | en fonction |
Notes et références
- Ambassade de Roumanie en France.
- France Diplomatie: Roumanie
- Brigitte Salino, « A Paris, l’extraordinaire splendeur de la salle Byzantine de l’ambassade de Roumanie », Le Monde, (lire en ligne)
- (ro) « Decretul Consiliului de Stat al RPR nr. 787 din 31 decembrie 1963 privind ridicarea Legației Republicii Populare Române din Paris la rangul de Ambasadă »,
- « L'affaire roumaine », France Inter, (lire en ligne)
- « M. Victor Dimitriu ancien ambassadeur de Roumanie en France demande l'asile politique à Paris », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
- (ro) « Corneliu Mănescu, în domiciliu obligatoriu la Chitila », Jurnalul Național, (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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