Amgala
Amgala est un village du Sahara occidental, situé dans une oasis au sud de Smara et à l'ouest de Tifariti, à quelques kilomètres au nord de la frontière mauritanienne. Il est à l'extérieur du mur marocain[1],[2], et fait partie de la « zone tampon » (pour le Maroc) ou « zone libre » (pour le Front Polisario).
Pour les articles homonymes, voir Amgala (homonymie).
Amgala | ||
Administration | ||
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Pays | Sahara occidental sous contrôle du Front Polisario |
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Géographie | ||
Coordonnées | 26° 16′ 46″ nord, 11° 08′ 00″ ouest | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Sahara occidental
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Amgala a été le théâtre de plusieurs affrontements armés impliquant le Maroc, le Polisario et l'Algérie[3],[4],[5] durant la guerre de 1976-1991, y compris les seules confrontations directes depuis la guerre des Sables de 1963 entre l'armée algérienne et l'armée marocaine.
Avant le début de la guerre, la population était de 2 000 habitants.
Histoire
La guerre du Sahara occidental de 1976-1991
Amgala est sous le contrôle du Polisario à partir de fin 1975, à la suite de l'évacuation de tout le territoire à l'est de Smara par l'armée espagnole. Une garnison algérienne apporte officiellement son soutien logistique à cette opération, mais selon le Maroc il s'agit surtout de venir prêter main-forte aux combattants du Polisario, .
Du 27 au , un premier affrontement entre les armées algériennes et marocaine (surnommé « Amgala I »)[6], les troupes du Polisario évacuent le Sahara occidental tandis que les troupes marocaines prennent contrôle de l'oasis[7]. D'après le témoignage d'un ancien soldat marocain, au préalable, le Polisario avaient repoussé une attaque de l'armée mauritanienne[8].
Le éclate la bataille dite « Amgala II », où l'armée marocaine prend le contrôle de la région à la suite de combats violents[9]. Selon Anthony G. Pazzanita et Tony Hodges, il s'agit en fait de représailles menées par le Polisario, auxquelles ne participe pas l'Algérie[10].
Le Polisario organise plusieurs attaques de guerilla durant les mois suivants. En décembre, 5 soldats marocains sont tués et plusieurs blessés[11].
À la suite du cessez-le-feu de 1979 entre la Mauritanie (auparavant alliée du Maroc) et le Polisario, celui-ci est libre de concentrer ses attaques sur les troupes marocaines, et les contraint à abandonner temporairement Amgala[12].
Le , peu après un discours du roi Hassan II commémorant la Marche verte et félicitant les FAR d'avoir « complètement maîtrisé » la situation militaire au Sahara occidental, le Polisario lance une attaque massive dans la région d'Amgala, franchissant le mur marocain sur 22 kilomètres[13],[14]. Les combats intenses cessent dans la deuxième quinzaine du mois.
Statut actuel
Selon le département cartographique de l'ONU et l'International Crisis Group, Amgala se trouve à l'extérieur du mur marocain. Selon un communiqué de presse de Sahara Press Service[15], la ville est encerclée par le mur.
En 2011, une base arrière d'al-Qaïda au Maghreb islamique y a été démantelée[16].
Notes et références
- (en) International Crisis Group, Western Sahara: the Cost of the Conflict, rapport 65, 11 juin 2007, page 6, lire en ligne
- carte du Sahara occidental établi par le département cartographique de l'ONU, montrant la position du mur et d'Amgala
- Duclos Louis- Jean. Khadija Mohsen-Finan. Sahara occidental : les enjeux d'un conflit régional, Politique étrangère, 1998, vol.63, no 4, p. 890-891 persee.fr
- The Struggle for Western Sahara, by Tami Hultman in A Journal of Opinion, Vol.7, No.1 (1977), p. 27-32 jstor.org
- Les relations transsahariennes à l'époque contemporaine, par Laurence Marfaing & Steffen Wippel, éd. Karthala 2004, p. 71 (ISBN 2845864752) books.google.fr
- D. Frémy & M. Frémy, Quid 2005, page 1325 colonne A, section Sahara occidental, Histoire. Ed. Laffont (ISBN 2286007187)
- Karim Boukhari et Amale Samie, La vérité sur la guerre du Sahara, TelQuel numéro 123 lire en ligne
- Voir dailymotion.com
- Dépêche Associated Press, 16 février 1976, reprise par le New York Times lire en ligne
- (en) Anthony G. Pazzanita et Tony Hodges, Historical Dictionary of Western Sahara, pages 43-44
- (en) Dépêche Agence France-Presse, 12 décembre 1976, reprise par le New York Times, lire en ligne
- (en) Eqbal Ahmad, Morocco's Saharan Venture, New York Times, 13 mai 1979 lire en ligne
- (en)MINURSO, Milestones in the Western Sahara Conflict lire en ligne. Cet affrontement est appelé « Amgala (II) » dans ce document. Le 7 octobre correspond à l'attaque sur Guetat Zemmour.
- David Seddon, Polisario and the Struggle for the Western Sahara: Recent Developments, 1987-1989, in Review of African Political Economy, No. 45/46, Militarism, Warlords & the Problems of Democracy, 1989, p. 132-142
- Voir « http://www.spsrasd.info/sps-e270104murhonte.html »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)
- Mehdi Meddeb, « Une base arrière d'Aqmi démantelée au Maroc », Le Figaro, .
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