Amorçage (psychologie)

En psychologie cognitive, l’amorçage consiste, lors d'une expérience, à faire précéder un stimulus par un autre dont le rôle est d'influencer la façon dont le second sera traité. Le premier stimulus est appelé l’amorce ; le second, la cible. Lorsque l’amorce influence effectivement le traitement de la cible, il y a un effet d'amorçage ; par exemple, une cible peut être reconnue plus rapidement lorsqu’un sujet a été exposé à une amorce.

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En psychologie sociale, l'amorçage est une technique d'engagement, dans le cadre de la théorie de l'engagement. Un individu accepte de réaliser un comportement qui lui semble avantageux, cependant il n’a pas toutes les informations sur cet acte (soit parce que les inconvénients ont été cachés ou omis, soit parce que des avantages fictifs ont été ajoutés). On observe qu'une fois qu'on rétablit la vérité à propos du comportement, le sujet persiste dans sa réalisation, même si celui-ci est moins avantageux[1].

Caractéristiques

On peut distinguer différents types d'amorçage en fonction du type de stimulus (image, mot écrit, etc.), de la modalité sensorielle (visuelle, auditive), de la tâche visée (reconnaissance lexicale, complétion de mot) et de la relation entre la cible et l'amorce (identité, proximité phonologique ou sémantique). Ces différents types d'amorçage tombent tous sous des catégories qui décrivent l'effet d'amorçage sur la vitesse de traitement.[pas clair] L'amorçage positif accélère le traitement, alors que l'amorçage négatif le ralentit[2].

On appelle stimulus onset asynchrony l'intervalle de temps entre l'amorce et la cible dans une procédure d'amorçage.[réf. souhaitée]

Exemples

  • Si une personne a déjà vu une image, elle sera en mesure de la reconnaître plus rapidement si elle la voit à nouveau. Elle a été amorcée positivement la première fois qu'elle a été en contact avec l’image[3].

Références

  1. Sylvain Delouvée, Manuel visuel de psychologie sociale, Paris/42-Saint-Étienne, Dunod, , 221 p. (ISBN 978-2-10-074723-8, lire en ligne)
  2. Mayr, Susanne; Axel Büchner (2007). «Amorçage négatif comme un phénomène de mémoire: Un examen des 20 ans de recherche amorçage négatif". Journal de psychologie215 (1): 35. doi: 10.1027/0044-3409.215.1.35.
  3. Kolb & Whishaw: Fundamentals of Human Neuropsychology (2003), page 453-454, 457.

Voir aussi

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