André Friederich
André Friederich[1] ou Andreas Friederich, né le à Ribeauvillé et mort le à Strasbourg, est un sculpteur français.
Pour les articles homonymes, voir Friedrich.
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(à 79 ans) Strasbourg |
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Actif à Strasbourg, il réalisa de nombreux monuments funéraires et statues de personnalités en grès rose.
Biographie
André Friederich est d'abord sculpteur sur bois comme son père. Il poursuit son enseignement à Strasbourg (alors en Allemagne) puis à Paris dans l'atelier de François-Joseph Bosio, avant de s'établir en 1826 à Strasbourg où il réalise la plupart de ses œuvres[2].
Au cours de ses années de formation, il a également des contacts avec Johann Gottfried Schadow, sculpteur et directeur de l'Académie de Berlin, et avec le sculpteur danois Bertel Thorvaldsen à Rome[3].
Sa première épouse, Maria Anna (1807-1838), meurt des suites de l'une des premières césariennes pratiquées à Strasbourg en 1838[4]. Le nouveau-né ne survécut pas. Un monument sculpté par André Friederich perpétue leur mémoire au cimetière Sainte-Hélène de Strasbourg.
Il épouse en secondes noces Marie-Antoinette Momy (morte le ) qui lui donne une fille, Amélie (1834-1858). L'artiste réalisa pour elle un monument funéraire qui abrite aussi sa propre sépulture et celle de sa femme[5]. Leur tombe se trouve également au cimetière Sainte-Hélène.
Œuvres
- Travaux pour la halle de la source et la salle de danse (1822) au parc de l'hôtel thermal du château de Bonnefontaine près d'Altwiller (Bas-Rhin)[6].
- Le Baptême de Clovis et La Conversion de Bathilde par saint Florent (1827), église Saint-Louis de Strasbourg[2].
- Monument à Turenne (1828), granit, près de Salzbach (Bade-Wurtemberg)[7] où le général fut tué le .
- Portrait de l'abbé Sieyès (1829), médaillon en plâtre, musée des Beaux-Arts de Strasbourg[8].
- Monument commémoratif d'Abraham Chenal (2e quart du XIXe siècle), à l'hôpital du même nom à Sainte-Marie-aux-Mines (Bas-Rhin)[9].
- Fontaine de la Licorne (1837), Saverne, d'abord érigée sur l'ancienne place du Marché, elle se trouve aujourd'hui entre la place du Général-de-Gaulle et le canal de la Marne au Rhin, le long de la Grand-Rue. Depuis 1970 elle est remplacée par une copie due à Claude Metzmeyer[10].
- Monument à l'archevêque Boll, cathédrale Notre-Dame de Fribourg[2].
- Mausolée du poète Herber[Où ?][2].
- Femme à genoux sur un tombeau, statue en marbre (Salon de 1839)[2], localisation inconnue.
- Statue de l'évêque Werner de Habsbourg (1840)[7], cathédrale Notre-Dame de Strasbourg, en face de l'horloge astronomique.
- Hora, la déesse du temps, (1841) : elle ornait autrefois une fontaine de la rue de la Gare à Saverne et portait à son flanc un cadran solaire aujourd'hui disparu. Elle orne maintenant la Grand-Rue[11].
- Mère tenant son enfant endormi, statue en marbre (Salon de 1942)[2], localisation inconnue.
- Monument à l'architecte Erwin de Steinbach (1842), Steinbach[7], aujourd'hui un quartier de Baden-Baden.
- Une mère et son enfant (1842)[7], localisation inconnue.
- Le Fossoyeur, don fait au musée de Baden-Baden[Lequel ?][2].
- Tombeau de Léopold de Bade[Où ?][7].
- Monument à Pfeffel (1859), réalisé à l'origine par André Friederich pour le musée Unterlinden de Colmar. Une copie de la statue, exécutée par Charles Geiss en 1927, est érigée dans la Grand Rue à Colmar[12].
- Buste d'homme (1869), musée des Beaux-Arts de Strasbourg[8].
- La Ville de Ribeauvillé du XIXe siècle, (3e quart du XIXe siècle), statue allégorique de la ville de Ribeauvillé érigée sur une fontaine de la ville[13].
- Monument à Jean Hültz, Strasbourg[14].
- Fontaine de la Licorne, copie d'après André Friederich, Saverne.
- Hora, Saverne.
- Monument à Jean Hültz, Strasbourg.
- Monument à Jacques Sturm, Strasbourg, œuvre disparue.
Le cimetière Saint-Gall de Strasbourg (Koenigshoffen) abrite plusieurs monuments funéraires de Friederich, dont ceux des dramaturges Ehrenfried Stoeber (1779-1835) et Georges Daniel Arnold (1780-1829), pionniers du théâtre alsacien en langue dialectale, mais également le cénotaphe de Louis Charles Henri Knoderer, un enfant mort en 1850 à l'âge de 11 mois. La décoration de ce monument se distingue par un globe terrestre finement gravé de méridiens et un enfant entouré d'un voile qui monte vers le ciel[15].
- Sépulture d'Ehrenfried Stoeber.
- Sépulture de Georges Daniel Arnold.
- Sépulture de Maria Anna Friederich.
- Sépulture d'Amélie, André et Marie-Antoinette Friederich.
- Sépulture d'Émilie Richert.
- Sépulture de Gabriel-Christophe Guérin.
- Sépulture de Jean-Jacques Weigel.
Distinctions
En 1842 André Friederich reçut du grand-duc Léopold la décoration du Lion d'or du Zaehringen[2].
Élèves
- Gustave Brion (1824-1877)
Iconographie
Auguste Wittman (mort en 1841) lui consacra deux huiles sur toile, Portrait du sculpteur André Friederich et Portrait du sculpteur André Friederich dans son atelier (1837) où il représenté de manière non conformiste dans le désordre de son atelier à colombages, entouré de son matériel et de réminiscences de sa formation auprès du statuaire anatomiste Johann Martin Fischer (de) de Vienne et de Boettiger à Dresde[16]. Les deux œuvres sont conservées au musée des Beaux-Arts de Strasbourg.
Théophile Schuler réalise son portrait à la plume en 1855, conservé à Strasbourg à la bibliothèque nationale et universitaire[17].
Publications
- Cathédrale de Strasbourg et ses détails, mesurés et dessinés par A. Friederich et gravés sur pierre par K. Sandmann, 1839.
- Restauration du chœur de la Cathédrale de Strasbourg (s. d.)
Notes et références
- Parfois othographié « Friedrich ».
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains, Hachette, 1858, p. 705 (extrait en ligne).
- Agnès Acker (dir.), Encyclopédie de l'Alsace, vol. 7, Éditions Publitotal, p. 4008.
- Cimetière Sainte-Hélène, Guide des cimetières no 4 de la Ville de Strasbourg, 2009, p. 41.
- Cimetière Sainte-Hélène, op. cit., pp. 106-107.
- Base Mérimée.
- Alfred Dantès, Tables biographiques et bibliographiques des sciences, des lettres et des arts indiquant les œuvres principales des hommes les plus connes en tour pays et à toutes les époques avec mention des éditions les plus estimées, Delaroque, 1866, p. 176 (extrait en ligne).
- Roland Recht et Marie-Jeanne Geyer (dir.), Le portrait dans les musées de Strasbourg, Les musées de la ville de Strasbourg, 1988, p. 334.
- Base Palissy.
- Fiche détaillée Petit Patrimoine.
- Fiche détaillée Petit Patrimoine.
- Office de tourisme de Colmar.
- Inventaire général du patrimoine culturel inventaire.culture.gouv.fr.
- (de) Michael Puls, « Strassburg - Köln und retour : André Friedrichs Denkmal für Johann Hültz in Köln (1846-1847) und sein Geschick », in Kölner Domblatt : Jahrbuch des Zentral-Dombau-Vereins, 2002, p. 223-284.
- Strasbourg-Koenigshoffen. Cimetière Saint-Gall, Ville de Strasbourg, 2008, pp. 25, 60 et 76.
- Le portrait dans les musées de Strasbourg, op. cit., pp. 207 et 324.
- calames.abes.fr.
Voir aussi
Bibliographie
- Louis Ludes, « Les monuments d'André Friederich dans les cimetières de Strasbourg et environs », in: Cahiers alsaciens d'archéologie, d'art et d'histoire, XLI, 1998, pp. 108, 111 et 112.
- Hans Haug, L'Art en Alsace, Grenoble, Arthaud, 1962, 183 p.
- Nouveau Dictionnaire de biographie alsacienne, notice rédigée par François Joseph Fuchs, vol. 12, p. 1046.
- Gustave Vapereau, Dictionnaire universel des contemporains : contenant toutes les personnes notables de la France et des pays étrangers, Hachette, 1858, p. 705 (extrait en ligne).
Liens externes
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Musée d'Orsay
- (en) Bénézit
- (nl + en) RKDartists
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