André Gerberon
André Gerberon, né le à Rogny-les-Sept-Écluses et mort le à Douala, est un militaire français, Compagnon de la Libération. Exploitant agricole dans les colonies, il décide de se rallier à la France libre en 1940 et combat au Proche-Orient, en Afrique du Nord et en France. Après la guerre, il reprend ses activités agricoles en Afrique.
André Gerberon | |
Naissance | Rogny-les-Sept-Écluses (Yonne) |
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Décès | Douala (Cameroun) |
Origine | France |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
Arme | Cavalerie |
Grade | Capitaine |
Années de service | 1924 – 1945 |
Conflits | Grande révolte syrienne Seconde Guerre mondiale |
Distinctions | Officier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 Croix de guerre T.O.E |
Biographie
Jeunesse et engagement
André Gerberon naît le 3 décembre 1905 à Rogny-les-Sept-Écluses dans l'Yonne[1]. Engagé par devancement de l'appel dans l'armée en 1924, il est affecté au 18e régiment d'infanterie avec lequel il part au Levant lors de la révolte des Druzes[2]. Démobilisé avec le grade de sergent, il s'installe en 1933 au Cameroun où il devient exploitant de bois et de café[3],[4].
Seconde Guerre mondiale
Rappelé lors de la mobilisation générale au début de la seconde guerre mondiale, André Gerberon est affecté au bataillon de tirailleurs sénégalais de l'Oubangui-Chari[1]. Lorsque ce territoire se rallie à la France libre à la fin du mois d'août 1940, il choisit lui aussi de s'engager dans les forces françaises libres et est muté au bataillon de marche no 2 (BM2) dont il contribue à la formation[3]. Promu sergent-chef, il prend part à la campagne de Syrie sous les ordres de Pierre-Louis Bourgoin[1]. Après cette campagne, rapidement promu sous-lieutenant, il est détaché aux services spéciaux du Levant avant de retrouver le BM2 en décembre 1941[3]. Promu lieutenant le 25 mars 1942, il est engagé dans la guerre du désert en Libye où il commande une section de Bren-Carrier[2]. Se distinguant lors de la bataille de Bir Hakeim en juin 1942, André Gerberon reçoit une citation à l'ordre de l'Armée[2].
Affecté aux spahis, il intègre en août 1942 un groupe de reconnaissance de corps d'armée (GRCA) qui, associé à la 1re compagnie autonome de chars de combat, forme une colonne volante subordonnée à la 8e armée britannique[2]. Le mois suivant, le GRCA devient le 1er régiment de marche de spahis marocains (1er RMSM) avec lequel Gerberon participe à la seconde bataille d'El Alamein[3]. S'illustrant ensuite lors de la campagne de Tunisie, il est cité à l'ordre de la division[3]. Le 1er RMSM devenant le régiment de reconnaissance de la 2e division blindée (2e DB) du général Leclerc, il part pour l'Angleterre au printemps 1944 pour débarquer sur Utah Beach en août de la même année[2]. Au cours de la bataille de Normandie à laquelle il participe, André Bergeron reçoit une troisième citation, cette fois à l'ordre du régiment[3]. Il suit ensuite l'avancée de la 2e DB lors de la libération de la France, participant à la libération de Paris puis à la bataille des Vosges au cours de laquelle il est blessé le 12 septembre 1944 à Houécourt[2]. Parvenant jusqu'en Bavière avec la 2e DB, il quitte le front européen pour la Cochinchine où, au sein du corps expéditionnaire français en Extrême-Orient, il combat le Việt Minh dans les prémices de la guerre d'Indochine[2]. À nouveau blessé en octobre 1945, il est démobilisé avec le grade de capitaine[3].
Après-Guerre
Après la guerre, André Gerberon se marie en 1947 à Charenton-Le-Pont. Le couple aura trois enfants. Il retourne au Cameroun où il retrouve ses exploitations de bois et de café[3]. André Gerberon meurt le 20 avril 1961 à Douala au Cameroun. Il est inhumé au cimetière Sud de Saint-Mandé[5].
Décorations
Officier de la Légion d'honneur | Compagnon de la Libération Par décret du 29 décembre 1944 |
Croix de guerre 1939-1945 Avec cinq palmes, deux étoiles d'argent et une étoile de bronze | ||||||
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs Avec une étoile d'argent |
Médaille des blessés de guerre | Chevalier de l'Ordre du Mérite agricole | ||||||
Médaille coloniale Avec agrafes "Libye", "Érythrée", "Bir Hakeim", "Tripolitaine", "Tunisie" et "Indochine" |
Médaille commémorative de Syrie-Cilicie | Distinguished Service Cross (Royaume-Uni) | ||||||
Ordre du Mérite civil (Syrie) | ||||||||
Liste des citations d'André Gerberon
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Hommages
- Sa mort, jugée suspecte pour une cause crapuleuse ou politique, est évoquée dans le roman Mort suspecte à Douala de Claude Ollivier[7]
Références
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- « Journal officiel des territoires occupés de l'ancien Cameroun », sur Gallica, (consulté le )
- « Sépultures des Compagnons de la Libération », sur LandruCimetières
- Service Historique de la Défense, « Dossier SHD André GERBERON GRP 16P251414 » , sur https://www.servicehistorique.sga.defense.gouv.fr/
- Claude Ollivier, Mort suspecte à Douala, Presses du Midi, , 396 p. (ISBN 978-2-8127-0997-5)
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- Claude Ollivier, Mort suspecte à Douala, Presses du Midi, , 396 p. (ISBN 978-2-8127-0997-5).
Articles connexes
Liens externes
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