André Jolivard

André Jolivard, né au Mans le [1] et mort à Paris le , est un peintre paysagiste français.

André Jolivard
Naissance
Décès
(à 64 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Maître
Distinctions
Médaillé au Salon de 1827
Légion d'honneur

Éléments biographiques

Rejeton de la bonne bourgeoisie provinciale venu étudier le droit à Paris, il est incorporé dans le 3e régiment de gardes d'honneur le [2] et combat à Leipzig. Rendu à la vie civile le [2], il obtient son diplôme de droit en 1816 et se consacre ensuite à l'art pictural.

Élève de Jean-Victor Bertin, il devient un peintre paysagiste apprécié. Jolivard pratique également la gravure et est membre de la Société libre des Beaux-Arts. Il est décoré de la Légion d'honneur en 1835.

Il installe son atelier au no 59 du Boulevard Saint-Martin à Paris. Il y meurt le , victime accidentelle des combats consécutifs au coup d'État napoléonien du 2 décembre. Frappé d'une balle perdue au poignet alors qu'il ouvrait une fenêtre, l'artiste succombe du tétanos qui avait infecté sa blessure. Son fonds d'atelier et sa collection particulière sont dispersés en vente publique du 26 au .

Œuvre

André Jolivard, Paysage avec troupeau, 1830

Fécond peintre du terroir, très inspiré par sa région natale, André Jolivard compose d'harmonieux tableaux paysagers dont la facture annonce l’école de Barbizon. Il expose aux Salons de 1819, 1824, 1827, 1833, 1834, 1835 et 1839. Il y est honoré d'une médaille en 1827. Sa toile la plus réputée, une Cour de ferme dite aussi La Ferme aux ânes, achetée par l'État au Salon de 1835, appartient au musée du Louvre.

Sa participation au Salon de 1833 inspire à Théophile Gautier, critique d'art souvent sévère, un avis mitigé : « M. Jolivard est vert et dur selon son habitude ; cependant il est juste de dire qu’il a des parties assez bien rendues » [3].

Un certain nombre de ses œuvres sont conservées au Musée de Tessé au Mans, aux musées des beaux-arts de Bordeaux et Rouen, au Musée Crozatier du Puy-en-Velay, au Musée Lambinet à Versailles et à l'hôtel de la préfecture de la Sarthe ainsi qu'au Musée Alfred-Canel à Pont-Audemer.

Notes et références

  1. Archives départementales de la Sarthe, état civil numérisé de la ville du Mans, paroisse Notre-Dame-de-la-Couture, BMS 1781-1788, vue 522 de la numérisation. L'enfant est le fils de Louis-Modeste Jolivard, négociant, et Cécile Charles. Il a pour parrain son grand-oncle André Jolivard, chanoine de Sainte-Radegonde de Poitiers.
  2. Service historique de la Défense, registre numérisé SHD/GR 20 YC 171, matricule 507, vue 88 de la numérisation.
  3. Théophile Gautier, « Salon de 1833 », La France littéraire, 1833, p. 166.

Bibliographie

  • Charles Gabet, Dictionnaire des artistes de l'école française au XIXe siècle (Paris, 1831) p. 373.
  • Firmin Didot, Nouvelle biographie générale, 1858, tome 26.
  • Fortuné Legeay, Nécrologie et bibliographie contemporaines de la Sarthe 1844-1880, 1881.

Liens externes

  • Portail de la peinture
  • Portail du royaume de France
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.