André Koechlin & Cie
André Koechlin & Cie est une société française fondée en 1826, par André Koechlin, pour la création d'une usine de constructions mécaniques à Mulhouse.
André Koechlin & Cie | |
Vue des usines avant 1850. | |
Création | |
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Disparition | 1872 |
Fondateurs | André Koechlin |
Siège social | Mulhouse France |
Activité | constructions mécaniques |
Société suivante | Elsässische Maschinenbau-Gesellschaft Grafenstaden |
Histoire
Au début du XIXe siècle la mécanisation et le développement de l'Industrie textile provoque la création d'entreprises de constructions mécaniques pour fournir aux industriels du textile les équipements nécessaires à l'amélioration de leur production[1]. André Koechlin, industriel et homme d'affaires mulhousien qui a de l'expérience dans la production textile et des moyens financiers importants, semble avoir estimé qu'il y avait encore une place à prendre sur ce marché à condition d'être rapidement performant. Il commence à préparer son affaire, sans doute, vers 1825[2], année où il achète un terrain de neuf hectares, contigu au canal du Rhône au Rhin à proximité de la « porte du Miroir » à Mulhouse[3].
Koechlin va ensuite aller en Angleterre, qui est alors en pointe dans les technologies d'avant-garde, chercher les compétences techniques qui lui manquent. Par l'intermédiaire d'un agent commercial, il contacte Richard Roberts qui vient, en 1822, de déposer un brevet pour un métier à tisser mécanique et dépose en le premier brevet de la self-acting-mule (renvideur automatique). Les négociations aboutissent par la signature d'un contrat le [2]. Cet accord prévoit, « en participation » avec la société Sharp, Roberts and Company de Manchester, dont Roberts est un associé, la construction d'une usine de constructions mécaniques, clé en main, sur le terrain acheté à Mulhouse. Koechlin finance notamment tout ce qui concerne la construction et les Anglais apportent leur savoir-faire, les plans, les machines et une assistance avec l'envoi en France de techniciens et d'ouvriers. L'accord financier entre Koechlin et la société anglaise n'est pas connu[3].
L'usine est mise en marche en , ce qui permet d'effectuer les premières livraisons dès la fin de cette même année. Au début de l'année 1829, la société réussit à fabriquer et à livrer, pour un chiffre d'affaires de 213 000 francs, l'ensemble du matériel nécessaire, hormis les machines à vapeur, à l'entreprise Boucart père & fils qui vient de se construire une usine textile à proximité[2].
Son expansion est parallèle à celui de la Dollfus-Mieg et Compagnie (DMC). Elle se diversifie ensuite dans les moteurs et locomotives à vapeur. Avec sa fonderie mulhousienne, elle est l'ancêtre de la SACM et d'Alsthom.
- Première locomotive, dite « Napoléon », produite pour la Compagnie du chemin de fer de Mulhouse à Thann.
- Machine d'extraction à vapeur utilisée sur les puits Sainte-Pauline et du Chanois des Houillères de Ronchamp.
Notes et références
- Nicolas Stoskopf , 2010, p. 2
- Nicolas Stoskopf , 2010, p. 7
- Nicolas Stoskopf , 2010, p. 8
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Nicolas Stoskopf, André Koechlin & Cie, SACM, Wärtsilä, histoire de la Fonderie (D’Giesserei) à Mulhouse (1826-2007) : Extrait de l’ouvrage, paru en 2007 sous le titre SACM, quelle belle histoire !, HAL archives ouvertes, , 73 p. (lire en ligne), chap. I (« André Koechlin & Cie (1826-1872), une société, un patron, une usine… »), p. 2-33.
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