André Level
André Level, né le à Paris 9e et mort le à Paris 17e, est un homme d'affaires et collectionneur français qui s'est illustré en constituant la première collection d'art moderne français en fonds collectifs.
Naissance | |
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Fratrie |
Jacques Level (d) |
Parentèle |
Émile Level (oncle) Philippe Livry-Level (neveu) Brigitte Level (nièce) |
Propriétaire de |
Galerie Percier (d) |
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Biographie
Issu d'une famille d’industriels d'origine juive, il est le neveu d'Émile Level et l'oncle de Philippe Livry-Level.
Après l'obtention de sa licence en droit, il rentre dans les affaires. Il devient ainsi secrétaire du conseil d'administration de la compagnie des Docks et Entrepôts de Marseille et administrateur de la Société française de Transports et Entrepôts frigorifiques.
Amateur d’art et collectionneur d'art moderne, il fréquente les galeries d'art moderne après sa rencontre avec les Bernheim en 1895.
Le , il crée, avec plusieurs proches et amis, un fonds commun d'investissement, « La peau de l'ours», dont il prend la tête. L'association comptait André Level et ses frères, Émile, Jacques et Maurice, ainsi que Georges Ancey, Robert Ellissen, Maurice Ellissen, Jules Hunebelle, Félix Marchand, Frédéric Combemale, Jacques, Jean et Edmond Raynal, le baron de Curnieu[1]. Chaque associé s'engageait à cotiser 250 francs par an, pendant dix ans. Misant sur des artistes peu connus, Level pouvait parvenir à acheter des œuvres à des prix dérisoires : Paul Guillaume lui vendit pour 60 francs un portrait de Beatrice Hastings par Amedeo Modigliani[2]. À la tête de l'association « La peau de l'ours », il réunit une collection de 145 œuvres d'artistes alors peu connus, Pablo Picasso, Henri Matisse, André Derain, Kees van Dongen, Raoul Dufy, Othon Friesz, Albert Marquet, Jean Metzinger, Georges Rouault, etc., contribuant à les faire connaître.
À l'issue des dix ans, la collection fut vendue aux enchères, à l'hôtel Drouot le . Parmi les 145 lots vendus, Famille de saltimbanques (en) de Picasso (National Gallery of Art, Washington), acheté par le marchand Heinrich Thannhauser de Munich[3]. La vente fut l'un des premiers succès commerciaux de l'avant-garde artistique française.
Level est également propriétaire de la Galerie Percier, à Paris.
Sources
- lixo adoro dar o rabo[Quoi ?]
- Getty Research Institute, Letters received by André Level, 1908-1949, bulk 1920-1939
Bibliographie
- André Warnod, « La vente de la 'Peau de l'Ours' », Comœdia, .
- Guy Habasque, « Quand on vendait la Peau de l'Ours », L'Œil, , p. 16-21. Et sur le site de l'association Les Centaures
- Malcolm Gee, Dealers, critics and collectors of Modern Paintings : aspects of the Parisian art market betwwen 1910 and 1930, New York/Londres : Garland, 1981.
- David Cottington, Cubism and the Politics of Culture in France 1905-1914, dissertation, Londres : Courtauld Institute, 1985.
- Mickael C. FitzGerald, Making Modernism. Picasso and the creation of the market for twentieth-century art, New York : Farrar, Straus and Giroux, 1995.
- Jori Finkel, "The story of the original and greatest art fund", Art Market, n° 259, juillet-août 2014
- Rainer Stamm, „Das Syndikat vom Bärenfell“. In: Frankfurter Allgemeine Zeitung, Nr. 203 v. 1.9.2018, p. 15
- Annie Cohen-Solal : Un étranger nommé Picasso, Fayard, 2021.
Liens externes
- Ressource relative aux beaux-arts :
- Ressource relative à la recherche :
- Site de l'association Les Centaures
- Frick Collection, Center for the History of Collecting
Notes et références
- Guy Habasque, "Quand on vendait la Peau de l'Ours", sur le site de l'association Les Centaures ; M. FitzGerald, Making Modernism, p. 15-16 et 270.
- A. Level, Souvenirs d'un collectionneur, p. 41.
- National Gallery of Art, Famille de saltinbamques, Picasso (1905)
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