André Sernin

André Sernin (Jean Nersessian) est un écrivain français né le et mort en [1].

André Sernin
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jean Nersessian
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Biographie

En 1981, il soutient une thèse d'État portant sur Georges Bénézé[2].

Il est négociant en pierres précieuses[3].

En 1990, candidat à l'Académie française, il est battu par Hélène Carrère d'Encausse[3] au premier tour de scrutin, par 23 voix contre 9 à André Sernin.

En 1995, il se représente à l’Académie française pour le fauteuil d’Eugène Ionesco (fauteuil n°6). Marc Fumaroli est élu le 2 mars 1995. Patrick Besson et Denys Viat se présentaient également[4].

En 1995, il se présente de nouveau à l'Académie française avec également Charles Dédéyan, Michel Dupas et Jorge Semprun au fauteuil du philosophe Henri Gouhier (fauteuil n°23). L’élection qui devait avoir lieu le 1er  juin 1995 a été repoussée officiellement pour une raison de calendrier[5]. Pierre Rosenberg est finalement élu à ce siège le 7 décembre 1995[6].

Critiques littéraires de quelques œuvres

Sur l'auteur [7]

« Il y a longtemps que je pense que, s’il existait une justice en littérature, le nom d’André Sernin éclaterait en tête des romanciers contemporains. » Jacques Vier

« Je suis comme vous, j’attache un prix inestimable à cette volonté de clairvoyance, qui, chez vous semble ne faiblir jamais, et donne à ce que vous écrivez un incomparable accent de probité ». Roger Martin du Gard

« Alain Un sage dans la cité, d’André Sernin, dont j’ai apprécié toute la distance critique – en particulier la tragique méprise d’Alain devant l’Allemagne hithlérienne. » de Michel Winock dans Les Années Mitterrand : journal politique 1981-1995.

Pour L’apprenti philosophe [8]:

« Je crois que ce livre sera lu par toute la jeunesse intellectuelle » Roger Martin du Gard

« Je trouve cela beaucoup plus intéressant que tant de romans qui nous racontent comment l’auteur apprit à faire l’amour » André Maurois

« Cela se lit avec un vif intérêt… Ivre de connaissance…Très intelligent… » François Mauriac

« Cet « Apprenti », confession loyale, a de forts attraits et mérite la plus vive sympathie…Ce qui rend ce livre si sympathique, c’est cette faim de comprendre, de penser, d’être soi… » Robert Kemp

« Voici un petit livre bien fait pour passionner cette race de lecteurs, plus étendue qu’on ne croit qui ne connaissent pas de romanesque aussi attachant que celui des idées… » Claude Mauriac

Pour Eva [8]

« M. Sernin a misé sur la propreté morale de ses personnages et cela constitue une originalité exceptionnelle dans la présente littérature » Émile Henriot

« Une fois refermé, j’ai eu la tentation de le rouvrir, et c’est dire combien j’ai trouvé ce roman vrai et attachant » Bulletin des Lettres de la Sélection Lardanchet à Lyon

Pour Les Monts Maudits [9]

«  …Ce diable d’homme doit avoir quelque chose à dire puisqu’il sait si bien se faire écouter. Retenons le nom de cet auteur aujourd’hui inconnu : il porte en lui une œuvre » Pierre de Boisdeffre

Pour Icare [9]

« André Sernin est un chroniqueur de la meilleure race. On trouvera dans le plus significatif document sur notre vie littéraire…On y retrouvera aussi, chose plus rare de nos jours, un esprit et un style qui, jusqu’à la mort de l’auteur, ne s’en laisseront pas accroire. » R-M Albérès

Pour Pilote de course [10]

« Que de jeunes s’enthousiasmeront pour ce champion de la vitesse, paladin moderne » Robert Got, dans Carrefour

Pour Désirable Elina [10]:

« J’ai lu ce livre avec beaucoup d’intérêt. Je comprends mal pourquoi son auteur n’a pas plus d’audience » Jules Romains

Pour Le Capitaine Galicien [10]:

« La plupart des écrivains arrivés dans la génération nouvelle ne valent guère André Sernin…Peu de romanciers contemporains ont su, mieux que celui-ci, attraper le tour et la démarche des conteurs picaresques… » Robert Poulet, Rivarol

« André Serin gagne sa partie ; on le lit sans que l’intérêt faiblisse un instant. Cette image de l’éternel et universel guerrier est tout à fait typique de notre gente époque » Robert Escarpit, Le Canard Enchaîné.

Œuvres[11],[12]

L’étudiant

  • La Greffe, 1978. De L’Ararat à Paris. Hors commerce.
  • Le Greffon ou les premiers pas, 1973. Hors commerce.
  • L’Apprenti Philosophe, précédé d’une lettre de Roger Martin du Gard, 1954, Nouvelles Éditions Latines. Réédité en 1981 aux Éditions France-Empire, suivi de Rêveries passions. Couronné par le Prix Mottart de l’Académie Française[13].
  • Eva, 1950. Éditions Jean Vigneau. Couronné par le Prix Maurice Trubert de l’Académie Française[13].
  • L’Apprenti amoureux, version complète d’Eva, 1971 et 1972. Trois volumes. Hors commerce.
  • La Remontée, 1982. Éditions France-Empire.
  • Le Grand Tournant, 1967. Hors commerce.
  • Les Monts maudits, 1955. Nouvelles Éditions Latines.
  • Les Monts maudits ou Les obliques, version complète, 1978. Hors commerce.

L’Apprenti-Écrivain

  • Le retour du soleil, 1968. Hors commerce.
  • Lumières dans l’ombre, 1969. Hors commerce.
  • Femmes et paysages, 1970. Hors commerce.
  • Le point du jour, 1970. Hors commerce.
  • Icare, 1956. Nouvelles Éditions Latines. Couronné par la Société des Gens de Lettres.  

L’Écrivain

  • D’une guerre à l’autre, 1974. Hors commerce.
  • Kathy, 1957. Multigraphié.
  • L’orage de midi, 1975. Éditions de la Revue Moderne.

Autres Romans

  • Pilote de course, 1957. Nouvelles Éditions Latines.
  • Désirable Elina, 1959. Nouvelles Éditions Latines. Couronné par le Prix Lucien Tisserant de l’Académie Française[14].
  • Le Capitaine Galicien, 1961. Nouvelles Éditions Latines. Couronné par le Prix Lucien Tisserant de l’Académie Française[14].
  • Pilote de moto, 1964. Nouvelles Éditions Latines.
  • Le dernier des Cathares, 1970. Éditions de Montligeon. Couronné par le Prix Véga et Lods de Wegmann de l’Académie Française[13]. Réédité en 1974 aux Editions de l’Amitié.
  • Nathalie, 1974. Multigraphié.
  • Franc-tireur en uniforme, chronique de la guerre 1939-1940. Éditions Jacques Grancher, 1973.
  • Le réprouvé, 1975. Hors commerce.
  • Bel-Amant et les sirènes, 1976. Éditions de la Revue Moderne.
  • Les genêts de l’Espinouse, 1979. Edisud. Couronné par le Prix Véga et Lods de Wegmann de l’Académie Française[13].
  • La confession d’un homme perdu, 1980. Hors commerce.
  • Les amants de Quillan, 1980. Multigraphié.
  • Le médecin de Sumatra, 1983. Éditions France-Empire.
  • L’homme de Tokat, 1987. Éditions France-Empire.
  • Les lotus de Bali, 1987. Éditions France-Empire.

Théâtre

  • Alexandre le Grand, drame historique, 1969. Hors commerce.
  • Le Tzar sans nom, drame historique, 1963. Nouvelles Éditions Latines. Couronné par l’Académie Française[13] et retenu par le Jury du prix d’Enghien.
  • La rupture égoïste, comédie en un acte, 1969. Hors commerce.
  • La voie du sang, drame historique, 1970. Hors commerce.
  • Le peintre et le marchand, drame historique, 1975. Hors commerce.
  • Amants et auteurs, George Sand et Alfred de Musset, comédie dramatique en trois actes et cinq tableaux, 1995. Hors commerce.

Impressions de voyage

  • L’Asie à vol d’oiseau, Feuilleton de Combat, 1962-1963.
  • Les Indes à vol d’oiseau, Feuilleton de Combat, 1963-1964.
  • De New York au Yucatan, Feuilleton de Combat, 1965.
  • L’Amérique du Sud à vol d’oiseau, Feuilleton de Combat, 1966.
  • De Paris au Caucase, 1962-1963, Multigraphié.
  • Un mois en Chine et en Sibérie, Feuilleton de Combat, 1966-1967.
  • L’Afrique Australe à vol d’oiseau, 1966, Multigraphié.
  • Le tour du monde en trente-six jours, 1968, Multigraphié.

Correspondance

  • Avec Roger Martin du Gard, 1953-1958. Hors commerce.

Philosophie, Morale et Politique

  • Réflexions sur la guerre, 1946. Multigraphié.
  • Défense de l’humanité, 1965. Hors commerce. (Sous le pseudonyme de Michel Dromon)
  • Comment va périr l’Occident, 1976. Éditions de la Revue Moderne. (Sous le pseudonyme de Frédéric Valensole)
  • Complot à Moscou, 1977. Éditions de la Revue Moderne. (Sous le pseudonyme de Frédéric Valensole)
  • Un philosophe méconnu, Georges Bénézé, thèse de doctorat ès-lettres, 1982. Éditions France-Empire.
  • Vivre pour quoi ? 1982. Multigraphié.
  • Alain, un sage dans la cité, 1985. Éditions Robert Laffont. Grand prix de la critique de l’Académie Française[13], 1986.
  • Journal d’un bourgeois de Paris en mai 1968. Hors commerce.
  • Bilan d’un écrivain, 1988. Hors commerce.
  • Nouveaux dialogues des morts, 1989. Éditions France-Empire.
  • Plaidoyer pour un monde en péril ou cinquante ans après, essai sur l’humanité au seuil du 3ème millénaire, 1990. Éditions France-Empire.
  • Nouveaux nouveaux dialogues des morts, d’Innocent III à Marilyn Monroe, 1990. Hors commerce.

Références

  1. Le Monde, 21 juin 1997, p. 20.
  2. http://www.sudoc.fr/041164024.
  3. « Mme Hélène Carrère d'Encausse élue à l'Académie française », sur lemonde.fr, .
  4. « Marc Fumaroli, soixante-deux ans, professeur au Collège de France, auteur de nombreux ouvr », sur L'Humanité, (consulté le )
  5. « Académie: une affaire Semprun? », sur Libération.fr, (consulté le )
  6. « Pierre Rosenberg élu à l'Académie. », sur Libération.fr, (consulté le )
  7. André Sernin, La Remontée, Editions France-Empire,
  8. André Sernin, Les Monts Maudits, Nouvelles Editions Latines
  9. André Sernin, Pilote de Moto, Nouvelles Éditions Latines,
  10. André Sernin, Le Tzar sans nom, Nouvelles Éditions Latines
  11. « André Sernin », sur data.bnf.fr (consulté le )
  12. André Sernin, Plaidoyer pour un monde en péril, Édition France-Empire, Note bibliographique
  13. « André SERNIN | Académie française », sur www.academie-francaise.fr (consulté le )
  14. « Prix Lucien Tisserant », sur Académie française (consulté le ).

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