André Tisserand (homme politique)
André Tisserand, né le à Limoges (Haute-Vienne) et mort le à Belfort (Territoire de Belfort), est un avocat et homme politique français.
Pour les articles homonymes, voir André Tisserand et Tisserand.
André Tisserand | |
Fonctions | |
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Député de la 1re circonscription du Territoire de Belfort | |
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Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Limoges (Haute-Vienne) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Belfort (Territoire de Belfort) |
Nationalité | Française |
Profession | Avocat |
Biographie
André Tisserand a été député de la ville de Belfort pendant des années, contribuant ainsi au développement de la ville. À l'Assemblée nationale, il siège à la Commission des lois[1] et milite pour la dépénalisation de l'adultère et pour l'égalité entre les femmes et les hommes[2] qui devient son cheval de bataille. Il est notamment porteur du projet visant a permettre aux femmes de disposer de leur propre compte en banque et de ne plus dépendre de leur mari ou leur père.
André a cependant un passé flou. Il a été au début de la Seconde Guerre mondiale, un jeune membre de la Milice à Limoges[3] mais semble s'en être détourné par la suite. À la Libération, il est dans un premier temps condamné pour indignité nationale mais dans un second temps obtient en 1946 l'annulation de sa peine de dégradation nationale par la Cour civique de Pau[4] . En effet au cours de son proces l'on apprend par différents témoignages que ce dernier a sauve 3 employés d'une entreprise juive ainsi que des résistants et les a aidés a récupérer leurs biens et ceux d'autres réfugiés. Par ailleurs, il a contribué a brûler certains papiers secrets comprenant des noms de membres de la résistance. Son implication dans la deuxième guerre mondiale semble ainsi avoir fortement variée au cours du temps.
En 1968, André Tisserand est élu pour la première fois député du Territoire-de-Belfort contre Michel Dreyfus-Schmidt, au terme d'une campagne électorale où son passé est utilisé contre lui. Son concurrent est toutefois condamné pour diffamation pour avoir déformé les faits et raconté des choses fausses. André Tisserand remporte ainsi tout de même les élections et devient député pour de nombreuses années.
Il est ainsi une personnalité très ambiguë de la ville de Belfort puisqu'il a fortement contribué a son développement mais dont le passé controversé n'a pas été clairement établi.
Détail des fonctions et des mandats
- 1951 - 1959 : membre du Conseil économique
- 1959 - 1968 : membre du Conseil économique et social
- - : Député de la 1re circonscription du Territoire de Belfort (groupe UDR).
- - : membre de l'Assemblée consultative du Conseil de l'Europe[5]
Postérité
En 2016, le Conseil municipal de Belfort décide de donner son nom à une rue de la ville sur sa qualité d'ancien parlementaire ayant contribué au développement de Belfort, mais la révélation de son passé de milicien conduit le maire, Damien Meslot, à retirer cette délibération[6].
Notes et références
- http://archives.assemblee-nationale.fr/4/cri/1971-1972-ordinaire2/055.pdf
- Sa fiche sur Politiquemania.
- Philippe Piot. Belfort : polémique autour d'un nom de rue pour un ancien milicien. L'Est républicain, 27 juillet 2016.
- Pascal Coussy. La ville de Belfort souhaite donner le nom d'un ancien milicien de Limoges à une de ses rues. France 3 Limousin, 20 septembre 2016.
- http://assembly.coe.int/nw/xml/AssemblyList/MP-Details-FR.asp?MemberID=1544
- Sarah Rebouh. André Tisserand, ancien milicien, n'aura pas de rue à son nom à Belfort. France 3 Franche-Comté, 23 septembre 2016.
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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