André de Joncières
André Félix Ludger Rossignol de Joncières dit André de Joncières, né le à Marcy et mort le à Paris (8e arrondissement), est un éditeur de presse et un homme d'affaires français. Il a dirigé une maison d'édition, la Librairie des publications modernes.
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Naissance | |
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Décès |
(à 47 ans) Paris |
Nationalité | |
Formation |
Lycée Henri-IV (baccalauréat) (depuis ) |
Activités | |
Père | |
Fratrie | |
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Auguste-Félix de Joncières (grand-père) |
Biographie
André de Joncières est le fils du compositeur d’opéra Victorin de Joncières et le petit-fils de l'avocat et journaliste politique du quotidien du soir La Patrie puis directeur de La Liberté, Auguste-Félix de Joncières. Sa mère s'appelle Louise Jenny Berliner (1848-?). Il a un frère aîné, le peintre Léonce de Joncières.
En 1883, il entre au lycée Henri-IV[1]. Après le baccalauréat, il part en Amérique du Sud, il y travaille pendant quelque temps dans une maison d'import-export, s'occupant en particulier de la vente de peaux de bêtes et de plumes. Il apprend le guarani et voyage pendant plusieurs années.
Le , il épouse Fanny-Kate Williams, fille d'un des principaux actionnaires de la Compagnie française des compteurs à gaz[2], à la mairie de Paris 16e[3]. Les témoins sont Alphonse Berliner (1829-1900) et son fils Paul Berliner, respectivement oncle et cousin d'André. Paul était le président-délégué de la Société commerciale et industrielle de Naphte Caspienne et de la Mer Noire, fondée par Alphonse de Rothschild en 1883. Par ailleurs, il est lié à la famille de Gustave Lyon, propriétaire de la salle Pleyel.
Son premier périodique semble avoir été Le Journal de la Beauté. Le , il lance son premier périodique illustré humoristique à 10 centimes, Le Jean-qui-rit[4].
Le , il lance L'Amour, un hebdomadaire illustré paraissant le vendredi puis le mardi, avec Jean Malherbe comme rédacteur en chef[5] : le support perdure jusqu'en 1914. Début 1903, il devient l'administrateur de L'Épreuve, revue d'art mensuelle dont le directeur est Victor Thomas : comme on y propose des estampes signées en prime, il est fort probable que ce titre soit une reprise de celui de Maurice Dumont, mort en 1899. Il fonde une société de presse, « Les Publications modernes », qui va regrouper en moins de cinq années, une dizaine de titres, doublé d'une agence en publicité, abonnement et annonce de presse, « L'Agence universelle ». En , après avoir hérité d'une partie de la fortune familiale, il rachète deux publications de Samuel-Sigismond Schwarz, à savoir L'Assiette au beurre et Le Frou-frou. C'est au siège de L’Épreuve, 62 rue de Provence, que les bureaux de l'hebdomadaire satirique s'établissent désormais.
Il lance ensuite le , La Gaieté gauloise, illustré de clichés photographiques assez légers[6], puis reprend La Gaudriole — fondée en 1891 pour concurrencer Fin de Siècle —, La Photo pour tous, Les Jours et les Nuits, Le Courrier franco-russe, politique littéraire et financier, organe des intérêts franco-russes (1911), ainsi que quelques ouvrages dans le genre « roman à l'eau de rose ».
En , il modifie la formule de l'hebdomadaire L'Assiette au beurre pour relancer les ventes, en s'associant à Henri Guilbeaux mais l'arrêt du périodique est effectif en . Après la Première Guerre mondiale, il tente de relancer le titre, mais il meurt subitement en . Georges Anquetil tente alors de poursuivre l'aventure à un rythme mensuel dès l'automne 1921.
Notes et références
- Le Figaro no 220 du 8 août 1883.
- L'acte mentionne « Fanny-Kate Williams, née le 2 novembre 1877 à Paris, fille de John Williams, mort [en 1899], et de Fanny Mary Sophia Butler Williams, rentière ».
- Actes civils de la ville de Paris, cote du registre V4E 10055, no 819.
- Le Jean-qui-rit, ensemble des numéros en ligne, sur Gallica.
- Gérard Solo (dir.) Le Dico Solo, Vichy, AEDIS, 2004, page 17.
- La Gaieté gauloise, ensemble des numéros en ligne, sur Gallica.
Sources
- Élisabeth Dixmier et Michel Dixmier, L'Assiette au beurre : revue satirique illustrée, 1901-1912, Paris, éd. François Maspero, 1974, p. 29-32.
Liens externes
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