André du Dognon

André du Dognon de Pomerait est un écrivain français, né à Metz le et mort au Parc d’Aincourt (Val d’Oise) le . Auteur de plusieurs romans d'inspiration ouvertement homosexuelle dans la période de l’immédiat après-guerre, il est l’un des fondateurs du mouvement et de la revue Arcadie[1].

André Bossler du Dognon de Pomerait
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
André Bossler
Pseudonyme
André du Dognon
Nationalité
française
Activité
Père
Arthur Camille Bossler (et Jean-Marie Paul Vidaud du Dognon de Pomerait, père adoptif)
Mère
Marie Claudia Peltier

Biographie

André Lucien est le deuxième enfant d’Arthur Camille Bossler, un employé du commerce, et de Marie Claudia Peltier née à Caracas (Venezuela). Encore jeune, il commet une tentative de suicide, tentative dont il garda pour séquelle une importante perte de vision.[réf. souhaitée] En raison de son adoption en 1944 par Jean-Marie Paul Vidaud du Dognon de Pomerait (1888-1970), son probable amant[réf. nécessaire], André Bossler est autorisé à ajouter à son patronyme Bossler celui de son père adoptif[2].  En vérité, avant même d’être officiellement adopté par cet aristocrate, le jeune écrivain André Bossler prend comme nom de plume André du Dognon, substituant  au lieu d’ajouter  à son patronyme celui de son père adoptif, en laissant courir le bruit qu’il était lui-même d’extraction noble, ce dont la plus grande partie de ses contemporains est dupe, Roger Peyrefitte inclus[3].

Homosexuel notoire[réf. nécessaire], il s’engage dans une forme de militantisme littéraire en écrivant plusieurs articles pour la revue suisse Der Kreis puis pour la revue Arcadie à la création de laquelle il prend une part active. Ses romans sont en grande partie autobiographiques, et dans sa biographie de Roger Peyrefitte, il mêle encore des éléments de sa propre existence à celle de Peyrefitte[réf. nécessaire].

André du Dognon est mort du sida[réf. nécessaire] à l’âge de 77 ans.

Œuvres

  • Les Étrangers, roman. Paris, Flammarion, 1938
  • Le Bonheur des autres, roman. Paris, E. Flammarion, 1943.
  • Le Mal de la rue Juste, roman. Paris, Flammarion, 1945.
  • Les Amours buissonnières. Paris, J. d’Halluin, 1948.
  • Le Monde inversé. Paris, les Éditions du Scorpion, 1949.
  • L’Homme orchestre, roman, Paris, Gallimard, 1955.
  • Le bel âge, Paris, les Éditions du Scorpion, 1958
  • Peyrefitte démaquillé. Paris, J.-P. Ollivier, 1976
  • [Préface de] : Philippe Monceau - Le dernier sabbat de Maurice Sachs. Paris, Amiot-Dumont, 1950

Bibliographie

  • Frédéric Martel  - Le rose et le noir : les homosexuels en France depuis 1968. Ed. du Seuil, 1996. pp. 68-69.
  • Didier Éribon, Arnaud Lerch [dir.], Frédéric Haboury [coordin.] – Article André du Dognon in Dictionnaire des cultures gays et lesbiennes. Paris, Larousse, 2003.
  • Julian Jackson – Arcadie, la vie homosexuelle en France, de l’après-guerre à la dépénalisation traduit de l'anglais par Arlette Sancery. Paris, Éd. Autrement, 2009.   

Références

  1. Christian Gury, Journal d’Arcadie, Paris, Non Lieu, , p. 48
  2. Jean-Marc Barféty, « Quelques notes sur les origines familiales et sociales d’André du Dognon », Bulletin trimestriel Quintes-feuilles, n° 13, 2019, p. 5-7 (lire en ligne)
  3. Jean-Claude Féray, « Quelques données biographiques sur André du Dognon à propos de la querelle Roger Peyrefitte – André du Dognon », Bulletin trimestriel Quintes-feuilles, n° 12, 2018, p. 5-7 (lire en ligne)
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