Andrew Taylor Still

Andrew Taylor Still (né le à Jonesville, Comté de Lee en Virginie (États-Unis) - mort le ) à Kirksville, Missouri est un thérapeute américain, fondateur du concept de l'ostéopathie[1].

Pour les articles homonymes, voir Taylor, Still et Andrew Taylor (homonymie).

Andrew Taylor Still
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Biographie

Fils d'Abram Still, prêcheur protestant méthodiste, Andrew est originaire du Kansas (États-Unis). En 1848, il commence ses études de médecine dans le Missouri au sein de l'université de Kansas City. L'enseignement médical américain de l'époque le laisse sceptique quant aux réelles possibilités de soigner efficacement son prochain. Sa connaissance des lois physiques du génie mécanique et hydraulique et la synthèse qu'il en fait avec la connaissance de l'anatomie et de la physiologie appliquée à la médecine, lui permettent de redécouvrir l'art manuel[Quoi ?]. Sa méthodologie d'ingénieur lui permit notamment la recherche de nouvelles conceptions de la médecine avec le désir de comprendre la logique de la santé et de la maladie[réf. nécessaire]. « Toutes les autorités que j'avais rencontrées ne pouvaient détacher leurs yeux des effets pour les tourner vers les causes » (A.T Still).

À partir de 1851, il commence à mener une activité de « médecin » itinérant. Il dissèque des centaines de cadavres, surtout indiens, et acquiert ainsi une connaissance de l'anatomie qui étonnera tous ses élèves[réf. nécessaire].

En 1857, il est élu à la législature du Kansas, fonction qu'il occupera jusqu'en 1860. De 1861 à 1865, c'est la guerre de Sécession. Au cours de cette période, il reçoit le commandement d'un régiment chez les Fédérés. Mais il s'attachera surtout à son activité de médecin et chirurgien militaire et à soigner les blessés. Ainsi ses connaissances de l'anatomie du vivant continuent à s'accroître. Il subira l'agressivité des milieux sudistes contre ses violentes prises de positions anti-esclavagistes[réf. nécessaire].

En 1859, il perd sa femme Mary dû aux complications d'un accouchement. En 1864[Lien à corriger], une épidémie de méningite cause la mort de trois de ses enfants.[2] Un quatrième meurt des complications d'une pneumonie. Traumatisé par son impuissance face à la maladie, et par sa sombre expérience comme médecin durant la guerre civile, il souhaite soigner plus efficacement et commence à rejeter certains enseignements traditionnels de la médecine de l'époque[3]. Il termine tout de même sa formation au Kansas College of Medicine and Surgery.

En automne 1874, il guérit un enfant de la dysenterie, pendant une épidémie ; puis dix-sept autres avec succès[réf. nécessaire].

Le âgé de 46 ans, il rompt définitivement avec la médecine américaine de son temps qui n'a jamais vraiment répondu à ses espérances et expose ses théories et résultats sur l'« ostéopathie »[Note 1].. Ce jour du , il dit avoir eu une vision, lui confirmant que l'homme avait été créé avec tous les fluides et tous les onguents lui permettant de s'auto-guérir : « Le corps est la pharmacie de Dieu ». Il établit alors les grands principes de l'art ostéopathique : « Je lance au vent la bannière de l'Ostéopathie ! »[4] et jusqu'en 1878, il guérit avec ses mains, toutes sortes de maladies, même certaines qualifiées d'incurables[réf. nécessaire], ce qui, selon lui, lui attira la jalousie de certains médecins : « Lorsque je dis pouvoir tordre un homme d'une certaine manière et le guérir de la dysenterie, la fièvre, les rhumes et les maladies liées aux conditions climatiques, secouer un enfant et stopper une fièvre scarlatine, le croup, la diphtérie et guérir la coqueluche en trois jours par une torsion du cou de l'enfant, etc,... tout mon bon caractère disparut immédiatement ».

Il aurait repris les techniques de reboutement décrites et publiées en mars 1871 dans Le Lancet par le médecin anglais Wharton Hood.

En 1876, il est atteint par la typhoïde. Fatigué, abandonné par ses confrères, il vient en 1877 habiter à Kirksville, où il demeurera définitivement.

De 1878 à 1885, Still va acquérir une très grande renommée de l'État du Missouri à l'État du Kansas[réf. nécessaire].

En 1892, The American School of Osteopathy est créé à Kirksville. C'est le premier collège américain d'ostéopathie mais aussi le premier établissement de ce type dans le monde. Il constitue la reconnaissance officielle de l'ostéopathie dans l'État du Missouri. Les étudiants qui y sont formés reçoivent le titre de « D.O graduate » (Docteur en ostéopathie) et non pas de M.D (Docteur en médecine), Still tenant, dès le départ, à faire la différence entre deux activités professionnelles totalement différentes. La première cohorte composée de 5 femmes et de 16 hommes gradue en 1894. En 1897, l'école a déjà triplé en taille, en ajoutant un bâtiment pour les soins infirmiers et 2 ailes supplémentaires.[3]

Entre 1898 et 1900, Still publiera quatre livres et se retirera ensuite de l'enseignement. En 1914, il est atteint d'un ictus.

Le , le « Vieux Docteur » meurt à l'âge de 89 ans. C'est à cette époque qu'un de ses élèves J. M. Littlejohn, originaire de Grande-Bretagne retourne à Londres fonder la British School of Osteopathy, qui sera à l'origine de la naissance du mouvement ostéopathique en Europe.

L'école The American School of Osteopathy se nomme désormais le A.T. Still University (en)[2].

Bibliographie

  • Ostéopathie : recherche et pratique (traduit de l'américain par IGWS (1976) ; traduction révisée par Pierre Tricot), Sully, Vannes, 2001 (2e éd.), 314 p. (ISBN 978-235432-026-3)
  • Philosophie de l'ostéopathie (traduit de l'américain, présenté et annoté par Pierre Tricot), Sully, Vannes, 2003, 318 p.
  • L'autobiographie du fondateur de l'ostéopathie (traduit de l'américain par Pierre Tricot, traduction révisée par Jean-Marie Gueullette ; éditions critique, introduction et notes de Jean-Marie Gueullette), Sully Éd., Vannes, 2017, 464 p. (ISBN 978-2-35432-207-6)
  • Philosophie et principes mécaniques de l'ostéopathie (traduit, présenté et annoté par Pierre Tricot), Sully, 2009, 366 p.

Notes et références

Notes

  1. « Comme un rayon de soleil, je dressais l'étendard de l'ostéopathie, en proclamant : Dieu est Dieu et la mécanique qu'il a mise dans l'Homme est parfaite » - Andrew Taylor Still cité dans L'ostéopathie- « Que sais-je ? » no 3139 par François Le Corre et Serge Toffaloni.

Références

  1. (en) « Andrew Taylor Still | American osteopath | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  2. « History of ATSU », sur www.atsu.edu (consulté le )
  3. « The Museum of Osteopathic Medicine | A.T. Still University | A.T. Still Biography », sur www.atsu.edu (consulté le )
  4. Renan Bain, Eytan Beckmann, Arthur Milley, Frédéric Pariaud et Jean-Jacques Vignaux, L'ostéopathie pour les Nuls, FIRST, , 346 p. (ISBN 2754077383)

Voir aussi

Bibliographie

Liens externes

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