Androcentrisme
L’androcentrisme (du grec andro-, homme, mâle) est un mode de pensée, conscient ou non, consistant à envisager le monde uniquement ou en majeure partie du point de vue des êtres humains de sexe masculin. L'adjectif dérivé correspondant est androcentrique.
Le mode de pensée opposé, c'est-à-dire se plaçant du point de vue des êtres humains de sexe féminin est le gynocentrisme.
L'androcentrisme dans les sciences humaines (anthropologie, religion, préhistoire…) et dans la pensée scientifique en général, est depuis des siècles mis en avant pour dénoncer cette manière biaisée et inconsciente « de voir et d'analyser, mettant en évidence principalement — voire exclusivement — les rôles des hommes, leurs expériences, leurs fonctions, les rapports qu'ils ont entre eux, etc. »[3]
Notes et références
- Claudine Cohen, La femme des origines. Images de la femme dans la préhistoire occidentale, Belin-Herscher, , p. 173
- (en) Sarah Blaffer Hrdy, The Woman that Never Evolved, Harvard University Press, , 256 p.
- Séverine Rey, La catégorie de "genre" en anthropologie : émergence et construction discursive, Institut d'anthropologie et de sociologie, , p. 19
Voir aussi
Bibliographie
- Danielle Léveillé, L'androcentrisme en anthropologie, Groupe de recherche multidisciplinaire féministe, Université Laval, 1989.
- Nicole Mosconi, Femmes et savoir : la société, l'école et la division sexuelle des savoirs, « L'androcentrisme de la théorie sociologique », L'Harmattan, 1994.
- Pierre Bourdieu, [ ] La domination masculine.
- Sylviane Agacinski, Politique des sexes, Seuil, 1998.
- Denise Veillette, Femmes et religions, Canadian Corporation for Studies in Religion, 1995.
Articles connexes
Ouvrages
- Le Deuxième Sexe (1949)
- Trouble dans le genre (1990)
- La Domination masculine (1998)
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