Ang Duong

Ang Duong (ព្រះបាទ អង្គ ឌួង), fut roi du Cambodge de 1841 à 1844 puis de 1844 à 1860.

Titre
Ang Duong
Stupa du roi Ang Duong.
Roi du Cambodge
1841 – 1860
Couronnement	7 mars 1848
Prédécesseur	Ang Mey
Successeur	Norodom I^er
Biographie
Titre complet	Preah Bat Ang Duong
Date de naissance	1796
Lieu de naissance	(Cambodge)
Date de décès	19 octobre 1860
Lieu de décès	Palais royal de Oudong
Père	Ang Eng
Résidence	Oudong


Monarques du Cambodge

Biographie

Fils cadet du roi Ang Eng, il est envoyé à Bangkok à l’âge de 16 ans, où il reste jusqu’en 1839[1].

Lorsque sa nièce Ang Mey, alors reine du Cambodge sous « protection » annamite, est exilée à Hué en 1841, il tente de s’emparer du trône avec l’aide du Siam. S’il est proclamé roi à Oudong, le 14 décembre 1843, avec le soutien des troupes de Bangkok, il n'est couronné dans la même ville que le 7 mars 1848[2]. Avant cela, il aura fallu subir les luttes d’influence entre l’Annam et le Siam et attendre que les deux puissances s’accordent pour exercer un condominium sur le Cambodge[3].

Il veut administrer seul son royaume, demandant de pouvoir nommer et révoquer les gouverneurs des provinces à sa guise, mais se heurte rapidement à ses protecteurs oriental et occidental[4]. Afin de s’affranchir de cette double tutelle, il tente de se rapprocher des puissances européennes qui souhaitent alors prendre pied dans la région, et écrit une lettre le 14 juin 1853 à Napoléon III, nouvel empereur des Français à qui il propose une alliance. Charles de Montigny, consul de France à Shanghai, est chargé de conclure un traité d’amitié avec le Cambodge, mais la mission échoue[5].

Au lieu de cela, Charles de Montigny rétablit les relations diplomatiques avec le Siam et s’assure ainsi la neutralité du royaume de Bangkok lors de l’intervention d’un corps expéditionnaire français en Annam[6]. À ce moment-là, dans ce contexte, la demande d’Ang Duong a peu de chance d’être prise en considération par Paris.

En 1856, sentant sa dernière heure approcher, Ang Duong demande à la cour de Bangkok de lui renvoyer Ang Voddey, son fils aîné, qui lui succédera plus tard sous le nom de Norodom I^er[7].

Ang Duong meurt le 19 octobre 1860[8]. Il n'avait pas eu moins de dix fils et dix neuf filles de ses trente huit épouses, dont trois royales qui engendrèrent les dynasties des Norodom (Norodom I^er, Norodom Sihanouk, Norodom Suramarit,Norodom Sihamoni) et des Sisowath (Sisowath, Sisowath Monivong)[9].

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ang Duong » (voir la liste des auteurs).

(th) « บทความ-สารคดี », sur ยินดีต้อนรับเข้าสู่สกุลไทยออนไลน์ (consulté le 15 mai 2010)
George Cœdès, Les peuples de la péninsule indochinoise : histoire, civilisations, vol. 2, Dunod, coll. « Sigma », 1962, 228 p.
Étienne Vo Duc Hanh, La place du catholicisme dans les relations entre la France et le Viet-Nam de 1851 à 1870, vol. 1, Brill, 1969 (ISBN 978-3-261-04427-3)
Jacques Népote et Sisowath Ravivaddhana Monipong, État présent de la Maison royale du Cambodge : 1994, Courbevoie, Institut de la Maison royale du Cambodge, 1994, 154 p. (ISBN 978-2-910583-01-9, OCLC 33010375, LCCN 95145704)
Raoul Marc Jennar, Les clés du Cambodge, Maisonneuve & Larose, 1^er octobre 1995, 328 p. (ISBN 978-2-7068-1150-0, LCCN 96148075)
(fr) Charles Lagrange, « Chronique de Shanghai: Charles de Montigny, pionnier de la présence française en Chine. », sur Le souvenir français, novembre 2008 (consulté le 15 mai 2010)
(en) George Cœdès, The making of South East Asia, University of California Press, 1966, 268 p.
(fr) Pierre L. Lamant, « La date de la mort du roi khmer Ang Duong », Bulletin de l'école française d'extrême-orient, vol. 64,‎ 1977 (lire en ligne)
Achille Dauphin-Meunier, Histoire du Cambodge, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? / 916 », 1968, 128 p.

Bibliographie

Achille Dauphin-Meunier Histoire du Cambodge Que sais-je ? N° 916 P.U.F Paris 1968.
Khin Sok « Quelques documents khmers relatifs aux relations entre le Cambodge et l'Annam en 1843 ». Dans : Bulletin de l'École française d'Extrême-Orient. Tome 74, 1985. p. 403-421.

Notices d'autorité :

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[SAKULTHAI-1] (th) « บทความ-สารคดี », sur ยินดีต้อนรับเข้าสู่สกุลไทยออนไลน์ (consulté le 15 mai 2010)

[COEDES_lPdlPI-2] George Cœdès, Les peuples de la péninsule indochinoise : histoire, civilisations, vol. 2, Dunod, coll. « Sigma », 1962, 228 p.

[VO_DUC_HANH_lPdCDlRElFelV-3] Étienne Vo Duc Hanh, La place du catholicisme dans les relations entre la France et le Viet-Nam de 1851 à 1870, vol. 1, Brill, 1969 (ISBN 978-3-261-04427-3)

[NEPOTE_MONIPONG_EPdlMRdC-4] Jacques Népote et Sisowath Ravivaddhana Monipong, État présent de la Maison royale du Cambodge : 1994, Courbevoie, Institut de la Maison royale du Cambodge, 1994, 154 p. (ISBN 978-2-910583-01-9, OCLC 33010375, LCCN 95145704)

[JENNAR_lCdC-5] Raoul Marc Jennar, Les clés du Cambodge, Maisonneuve & Larose, 1^er octobre 1995, 328 p. (ISBN 978-2-7068-1150-0, LCCN 96148075)

[LAGRANGE_LSF_CdSCdMPdlPFeC-6] (fr) Charles Lagrange, « Chronique de Shanghai: Charles de Montigny, pionnier de la présence française en Chine. », sur Le souvenir français, novembre 2008 (consulté le 15 mai 2010)

[COEDES_tMoSEA-7] (en) George Cœdès, The making of South East Asia, University of California Press, 1966, 268 p.

[LAMANT_BEFEO_lDdlMdRKAD-8] (fr) Pierre L. Lamant, « La date de la mort du roi khmer Ang Duong », Bulletin de l'école française d'extrême-orient, vol. 64,‎ 1977 (lire en ligne)

[DAUPHIN_MEUNIER_HdC-9] Achille Dauphin-Meunier, Histoire du Cambodge, Paris, Presses Universitaires de France, coll. « Que sais-je ? / 916 », 1968, 128 p.