Anglophilie

L'anglophilie désigne, chez une personne étrangère à la nation anglaise, son goût prononcé pour les aspects culturels et civilisationnels développés par ce pays, ainsi que leur rayonnement. Les personnes concernées sont qualifiées d'« anglophiles ». Son terme opposé est l'anglophobie.

Un restaurant anglophile en Allemagne

Nombre de militants québécois considèrent que l'invasion du français de France par le vocabulaire anglais provient d'une anglophilie soit d'une américanophilie[1].

À l'heure actuelle, l'anglophilie se manifeste de façon ponctuelle mais néanmoins réelle par un intérêt particulier à l'égard de la culture britannique et notamment pour son rayonnement musical (influence de la scène rock britannique par exemple).

En Europe

En France

À diverses époques, il y eut un goût de l'Angleterre et de ce qui en venait ou était supposé en venir, dans certains milieux, en alternance et parfois en concurrence avec une indifférence ou une anglophobie.

Au cours du XVIIIe siècle, les philosophes des Lumières français les plus progressistes firent preuve d'une anglophilie certaine en mettant en avant le libéralisme politique, social, intellectuel et économique britanniques.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle, il y eut une nouvelle vague d'anglophilie dans l'aristocratie, la haute bourgeoisie et dans certains milieux intellectuels, qui évolua même vers une forme d'anglomanie à la fin du siècle, avec l'adoption de mots anglais restés dans la langue pour certains, et l'adjonction de l'expression « à l'anglaise » ou « anglais(e) » pour désigner des pratiques et objets assurément ou supposément britanniques, un exemple marquant étant l'« assiette anglaise », en réalité une spécialité française jusque-là dénommée « assiette assortie »[2].

Dans les années 1960 et au début des années 1970, une anglophilie doublée d'une américanophilie se répandit, qui touchait essentiellement les jeunes générations, adolescents et jeunes adultes, pour qui la « vraie chose » en mode vestimentaire, en musique, en littérature venait obligatoirement d'outre-Manche ou d'outre-Atlantique.

Notes et références

  1. Impératif français, un organisme culturel de recherche et de communication voué à la défense et à la promotion de la langue et de la culture d'expression française.
  2. Claudine Brécourt-Villars, Mots de table, mots de bouche, Collection La petite vermillon, Éditions de la Table ronde, 2009 (première édition 1996), p. 39.

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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