Anita O'Day

Anita O'Day (née Anita Belle Colton[2]) est une chanteuse américaine de jazz (née le à Chicago et morte à West Hollywood, le ).

Anita O'Day
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Anita Belle Colton
Pseudonyme
The Jezebel of Jazz
Nationalité
Formation
Senn High School (en)
Activités
Période d'activité
Autres informations
Label
Genre artistique
Discographie
Discographie de Anita O'Day (en)
Archives conservées par
Division musique de la Bibliothèque du Congrès (d)[1]

Carrière

Pure autodidacte, Anita O'Day devient chanteuse professionnelle en 1939 sur la recommandation de l'un des responsables de Down Beat, Carl Cons, qui l'a entendue par hasard au club « Kitty Davis » de Chicago. Elle connaît le succès dès ses premiers enregistrements avec Gene Krupa et Roy Eldridge en 1941, se démarquant des chanteuses contemporaines grâce à son sens rythmique et sa façon de se présenter comme l'un des musiciens plutôt que comme une diva. Elle évolue avec d'autres big bands dans les années 1940, notamment avec celui de Stan Kenton, avant de prendre le virage bebop dans les années 1950, développant un scat hors pair. Elle fait partie de l'écurie du label Verve Records depuis les débuts de l'étiquette, signant une quinzaine d'albums, très bien cotés parmi les amateurs de jazz.

Son heure de gloire vient lors du Festival de Jazz de Newport en 1958, alors qu'elle est filmée à son insu pour le film Jazz on a Summer’s Day qui la fait connaître à travers le monde. Comme bien d'autres musiciens de l'époque, elle est dépendante à l'héroïne, qui a failli lui coûter la vie lors d'une overdose en 1968, ainsi qu'elle le décrit dans ses mémoires High Times, Hard Times, publiés en 1981.

Le , lors d'un passage à Paris en première partie de Charlie Mingus, elle est huée et insultée par le public pendant plus d'une demi-heure à cause de sa couleur de peau. Finalement, Charlie Mingus vient sur scène pour tenter de calmer les choses, et il déclare d'un air désespéré : « Ce que vous faites subir à Anita ce soir, c'est ce que nous vivons tous les jours, nous, les noirs américains ! »[3],[4].

On peut l'entendre chanter de nouveau à Paris plusieurs années plus tard, au New Morning en 1988, et au Franc Pinot en 2003. Elle vit jusqu'en 2006, publiant à l'âge de 87 ans un dernier album, Indestructible.

Discographie

  • Let me off uptown (avec Gene Krupa, 1941)
  • And her tears flowed like wine (avec Stan Kenton 1944, très grand succès, plus d'un million et demi de disques vendus).
  • This is Anita (1956)
  • Them There Eyes (1956)
  • Pick Yourself Up (Verve, 1956)
  • Sings the Most (avec Oscar Peterson, 1957)
  • Sings the winners (1958)
  • Cool Heat (avec Jimmy Giuffre, 1959)
  • Anita O'Day Swings Cole Porter With Billy May (Verve,1959)
  • Incomparable (Verve, 1960)
  • All the sad young men (avec The Gary Mc Farland orchestra, 1961)
  • Don't explain (1961)
  • Trav'lin' Light (Hollywood ()
  • Time for Two (avec Cal Tjader, 1962 )
  • Live In Tokyo (avec Toshiyuki Miyama and All Stars Orchestra 1963)
  • Fly me to the moon (1966)
  • Anita O'Day in Berlin (1970 - Live at the Berlin Jazz Festival avec G.Arvanitas - piano, J.Samson - basse, C.Saudrais - batterie) - MPS
  • Blue Skies (1979)
  • Live at the city (San Francisco, )
  • In a mellow tone (1989)

Cinéma

Notes et références

Liens externes

  • Portail du jazz
  • Portail de Chicago
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.