Anne Bonnet

Anne Bonnet , née Thonet le à Bruxelles (Belgique) et morte le dans cette même ville est une peintre belge.

Anne Bonnet
Naissance
Décès
(à 52 ans)
Bruxelles
Nationalité
Activité
Lieu de travail

Biographie

Anna José Fanny Marie Louise Thonet est née à Bruxelles le 16 mai 1908. Son père est un vendeur de bijoux liégeois qui crée ensuite sa propre entreprise de bijoux. Il décède en 1923 et sa mère en 1926[1]. Dès l'enfance, Anne Bonnet est attirée par le dessin et la peinture. Orpheline très tôt, elle travaille pour subvenir à ses besoins tout en suivant, de 1924 à 1926, les cours du soir en art décoratif et ornemental de l'Académie de Bruxelles[1].

En 1930, elle épouse Louis Bonnet, un représentant en soie de la région lyonnaise[1]. Grâce à son mariage, elle peut se consacrer à la peinture sous le nom d'Anne Bonnet. Elle suit les cours du soir de Jacques Maes à l'Académie de Saint-Josse de 1936 à 1938[2].

En 1938, elle expose à la galerie Atrium avec Gaston Bertrand et Louis Van Lint et forme en 1939 avec eux le cercle La Route Libre[3]. Elle se lie d'amitié avec Edgard Tytgat, peintre expressionniste. Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle est une membre fondatrice d'Apport (1941), et de la Jeune Peinture belge (1945) aux côtés de Gaston Bertrand, Louis Van Lint, Mig Quinet, Willy Anthoons, etc. Le , ce groupe[pas clair] voit le jour à l'initiative de Robert Delevoy, propriétaire de la galerie Apollo où elle avait exposé.

Après des débuts animistes (réalisme intimiste) sous l'influence de James Ensor, de Henri Evenepoel et de Albert van Dyck (nl), elle évolue progressivement, à partir de 1945, vers une abstraction géométrique mais sensible, émanant de « structures nées directement du sujet » (Davay). Durant la « période des villes » (1946-1950), les aplats de couleurs vives s'ordonnent en une architectonique rigoureuse qui évoque Jean Brusselmans. Ses relations avec Louis Van Lint et Gaston Bertrand ont abouti à la géométrisation et à la structuration des formes jusqu'à l'abstraction pure. Ses premières œuvres abstraites, de facture travaillée et avec des tonalités douces, datent de 1950. Elle est également active comme créatrice de cartons de tapisserie, dont une pour la Bibliothèque royale à Bruxelles[4].

En 1951, elle est sociétaire de l'Art contemporain et elle expose au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. En 1952, elle est membre fondateur de Espace qui réunit des artistes abstraits belges[3].

Tout au long de ses nombreux voyages, particulièrement autour de la Méditerranée (France, Grèce, Turquie, Espagne, Maroc, Italie), entre 1950 et 1955, l'artiste retient dans ses carnets de croquis des motifs vécus qui sont autant de bases pour des constructions abstraites synthétiques ou des paysages urbains. La matière se veut dense et expressive, la couleur participe à la construction.

Femme discrète, Anne Bonnet parcourt l'univers pour le transformer en une poétique sensible qui, dans ses meilleurs moments, n'est pas sans évoquer Paul Klee.

À partir de 1958, la maladie dont elle souffre se ressent dans ses œuvres. Sa palette devient plus sombre, l'écriture plus agressive[3].

Anne Bonnet meurt le 14 novembre 1960 à Bruxelles.

Œuvre

Expositions

Notes et références

Références

  1. « Anne BONNET (1908 – 1960) Photographie – Ysebaert Louisseize Arts » (consulté le )
  2. Suzanne van Rockeghem, Jeanne Verchival-Vevoort, Jacqueline Aubenas, Des femmes dans l'histoire en Belgique, depuis 1830, Bruxelels, Luc Pire, , 302 p. (ISBN 2-87415-523-3, lire en ligne), p. 143
  3. « Biographie - Anne Bonnet », sur www.idearts.be (consulté le )
  4. « Anna Bonnet - La Jeune Peinture Belge - Peintre belge - Galerie du Pistolet d'Or », sur www.galeriedupistoletdor.com (consulté le )
  5. 50 ans de peinture en Wallonie et à Bruxelles, C.A.C.E.F. Centre d'Action Culturelle de la Communauté d'expression française, s.l.n.d.
  6. Eliane Gubin, Dictionnaire des femmes belges : XIXè et XXè siècles, Bruxelles, Racine Lannoo, , 637 p. (ISBN 978-2-87386-434-7, lire en ligne), p. 525-526
  7. Revoir Anne Bonnet (lire en ligne)

Bibliographie

  • P. Davay, Anne Bonnet, Anvers, de Sikkel, 1956
  • P. Haesaerts, Histoire de la peinture moderne en Flandre, Bruxelles, Editions de l’Arcade, 1960.
  • Aanwinsten (1961-1966), eerste tentoonstelling, Bruxelles, M.R. B.A. B., - .
  • Beeld en teken van de mens, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, -.
  • Michel Seuphor, Peinture abstraite, Anvers, Arcade & Fonds Mercator, 1974.
  • P. Mertens, La Jeune Peinture Belge, Bruxelles, Laconti, 1975.
  • Vrouw in de Kunst, Kunstenaar en model, Bruxelles, Musées royaux des beaux-arts de Belgique, -.
  • Anne Bonnet est une journaliste du sport La Fondation pour l'Art belge contemporain présente 75 artistes, Bruxelles, Salle Allende-ULB, - .
  • R. Dalemans, D’hier à aujourd’hui (1945-1983), Bruxelles, Artis-Historia, 1990.
  • Fondation pour l'art belge contemporain, Bruxelles, F.A.B.C.,1988.
  • Fondation pour l'art belge contemporain. Acquisitions 1988-1989, Bruxelles, F.A.B.C.,1990.
  • Autoportraits en Belgique depuis 1945, Namur, Maison de la Culture, - .
  • La Jeune Peinture Belge, Bruxelles, Galerie du Crédit Communal, -.
  • Prestige de l'aquarelle dans l'art belge, Wavre, Château de l'Ermitage, -. Bonnet Anne
  • La peinture abstraite en Belgique (1920-1970), Bruxelles, Galerie du Crédit Communal, - .
  • À chacun sa grâce. Femmes artistes en Belgique et aux Pays-Bas (1500-1950), Anvers, Musée des Beaux-Arts, -.
  • Chefs-d’œuvre de l’art moderne belge. La collection Simon, Bruxelles, Musée d’Ixelles, - .

Liens externes

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