Anne Cullerre

Anne Cullerre, née le à La Roche-sur-Yon, est un officier général de la Marine nationale française.

 Anne Cullerre
Naissance
La Roche-sur-Yon
Origine France
Allégeance France
Arme Marine nationale
Grade Vice-amiral
Années de service 1981 – 2016
Commandement Lapérouse
D'Entrecasteaux
Forces armées du Pacifique.
Distinctions Officier de la Légion d'honneur
Chevalier de l'Ordre national du Mérite
Chevalier de l'Ordre du Mérite maritime

Entrée dans la Marine nationale en 1981, elle occupe des postes d'encadrement, puis fait partie des premières femmes à embarquer sur un navire de combat. Elle commande deux bâtiments à vocation scientifique. Nommée contre-amiral en 2012, elle prend le commandement des Forces armées en Polynésie française, des forces maritimes de l'océan Pacifique et du centre d'expérimentation du Pacifique qu'elle quitte le . Elle est alors affectée à l'état-major de la marine en qualité de sous-chef d'état-major Opérations aéronavales (OPSAE) et autorité de Coordination de la fonction garde-côtes (COFGC).

Biographie

Jeunesse

Anne Cullerre naît en 1957 à La Roche-sur-Yon[1]. Elle grandit à Chambéry et pense faire carrière dans le tourisme. Elle étudie les langues étrangères à l'université mais, peu intéressée par ces études, choisit de passer le concours des corps techniques et administratifs des armées[2]. Admise en 1981[3] à l'École d'administration de la marine (EAM) implantée à Cherbourg, elle devient officier du corps technique et administratif de la Marine (OCTAM).

Carrière

L'enseigne de vaisseau Anne Cullerre occupe des postes d'encadrement, successivement au centre d'instruction naval de Querqueville près de Cherbourg, au lycée naval de Brest et au centre d'entraînement et d'instruction des sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (depuis renommé École de navigation sous-marine de Brest)[1].

Elle est promue lieutenant de vaisseau le [4].

En 1993, l'école navale est ouverte aux femmes, ce qui permet pour la première fois à ces dernières de servir à la mer, sur des bâtiments de surface. Anne Cullerre fait partie des volontaires pour ce service et, après une formation adéquate de chef de quart à l'école militaire de la flotte[5],[6], elle est affectée en tant que chef du quart passerelle sur la frégate de lutte anti-sous-marine Latouche-Tréville[7]. Le lieutenant de vaisseau Cullerre est la plus gradée du groupe des vingt-quatre jeunes femmes qui embarquent sur ce bâtiment en [5],[6].

En , elle devient officier en second du bâtiment océanographique D'Entrecasteaux.

Anne Cullerre est promue Capitaine de corvette le [8]. Elle prend le le commandement du Lapérouse, un bâtiment hydrographique de la marine nationale française long de 60 mètres[5]. Ce commandement à la mer est suivi, de 1998 à 1999, par celui, à terre, du Service ouvrages, cartes et instruments, Documents centralisés (OCI/DC), de Brest.

En , elle entre au Collège interarmées de défense (depuis renommé École de guerre)[9].

Promue capitaine de frégate le [10] elle prend le le commandement du bâtiment océanographique D'Entrecasteaux[6]. Ce bâtiment interviendra notamment dans le Golfe de Gascogne pour coordonner les opérations de dépollution lancées en 2003 à la suite du naufrage du pétrolier Prestige[11].

En Anne Cullerre est nommée commandant en second du service d'informations et de relations publiques des armées (Sirpa). En 2005, elle dirige la division opérations à l'état-major interarmées des Forces armées aux Antilles (FAA) et y conduit des actions contre le trafic de stupéfiants.

Promue Capitaine de vaisseau en [12], elle est affectée en 2007 au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO) de (EMA), où elle assume les fonctions de chef du bureau J7[13] chargé de l'entraînement, des exercices et des retours d’expériences.

En 2009 elle devient chef d'état-major (de l'état-major interarmées) auprès de l’amiral commandant la zone maritime de l’océan Indien (ALINDIEN), embarqué à bord du bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme, et participe à ce titre à la lutte contre la piraterie dans l'océan Indien[1],[9]. L'année suivante, elle est en poste à Bahreïn, à l'état-major de la Combined Maritime Force[14] (CMF - état-major du commandement des forces maritimes interalliées) comme directeur "Plans". De retour en France, elle rejoint l'état-major des armées[15] le , et y exerce la fonction de chef du bureau Asie-Pacifique.

Anne Cullerre est promue contre-amiral le 1er septembre 2012 pour prendre rang le jour même. Elle est nommée commandant supérieur des Forces armées de la Polynésie française (COMSUP FAPF)[16] à compter du . À ce titre, elle commande également[17] le Centre d'expérimentations du Pacifique (Comcep) et les zones maritimes océan Pacifique et Polynésie française[18],[19],[20], ainsi que la base de défense de Polynésie française.

Après avoir servi sur plusieurs bâtiments et avoir commandé à la mer deux de ces unités, ainsi qu'avoir exercé des fonctions opérationnelles diverses, elle est, après Chantal Desbordes, la 2de femme à atteindre un grade d'officier général dans la Marine française. Le contre-amiral Bernard-Antoine Morio de L'Isle lui succédera en Polynésie le [21].

En , à l'état-major de la marine, prend les fonctions de sous-chef d'état-major Opérations aéronavales (OPSAE) et d'autorité de Coordination de la fonction garde-côtes (COFGC)[22].

Elle est promue vice-amiral le [23], devenant alors la femme la plus gradée de toute l'histoire de la Marine nationale française.

Elle quitte ses fonctions en [24] et la marine le pour être versée dans la 2ème section des officiers généraux[25].

Décorations

Articles connexes

Notes et références

  1. « Biographie du Contre-amirale Anne Cullerre », Forces armées en Polynésie française,
  2. « Rencontre avec l’amiral Anne Cullère », Radio 1,
  3. Année où pour la première fois les femmes ont accès à des Corps d'officiers de la marine, autres que celui, exclusif, des Officiers féminins de la marine.
  4. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000524559
  5. Elisabeth Nicolini, « Portrait : Capitaine courageuse », La Vie,
  6. Margot Perrier et Barthélemy Gruot, « Moi, si j'étais une femme, je serais capitaine », Cols bleus, no 3010, , p. 20 (ISSN 0010-1834, lire en ligne)
  7. Les frégates Latouche-Tréville et Montcalm sont les premiers bâtiments français de combat dits "féminisés", c'est-à-dire comprenant du personnel féminin dans leur équipage.
  8. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000546921
  9. Jean-Dominique Merchet, « Bientôt, une "amirale" dans la Marine », Marianne, blog Secret-Défense,
  10. http://admi.net/jo/20000707/DEFM0001762D.html
  11. Denis Delbecq, « Les nettoyeurs de la mer », Libération,
  12. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000792947
  13. "J" pour « joint » ; structure dérivée de la structure équivalente de l'Otan
  14. état-major conduisant les opérations auxquelles participent les Task Forces françaises, TF150, TF151 et TF152.
  15. à la division Relations internationales militaires (RIM)
  16. http://discours.vie-publique.fr/notices/126001378.html
  17. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027666710
  18. fonction désignée dans la Marine par l'acronyme ALPACI
  19. « Une femme amiral à la tête des forces armées en Polynésie », Mer et Marine,
  20. « Polynésie française : le contre-amiral Anne Cullerre prend le commandement des FAPF », Marine nationale,
  21. https://jorfsearch.steinertriples.fr/name/Bernard-Antoine%20Morio%20de%20L'Isle
  22. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000029168776&categorieLien=id
  23. Décret du 9 avril 2015 portant promotion dans la 1re section d'une officière générale
  24. https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032855461
  25. JORF n°0037 du 13 février 2016- texte n° 36 : http://www.ammac-mirecourt-et-environs.asso-web.com/3193+arrete-du-21-janvier-2016-portant-maintien-dans-la-1re-section-et-admission-dans-la-2e-section-des-officiers-generaux-de-la-marine.html
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