Annie Leigh Browne

Annie Leigh Browne ( - ) est une pédagogue et suffragiste britannique. Elle est cofondatrice de la résidence universitaire pour femmes, College Hall, à Londres, et participe au financement des campagnes pour l'élection de femmes au gouvernement local.

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Annie Leigh Browne
Biographie
Naissance
Décès
(à 84 ans)
Londres
Nationalité
Formation
Activités
Suffragiste, philanthrope
Fratrie
Thomazine Mary Browne (d)

Biographie

Annie Browne naît à Bridgwater, dans le Somerset, en 1851, fille de Samuel Woolcott Browne, négociant, et de Thomazine Leigh Browne née Carlslake[1]. Ses parents sont libéraux et unitariens, engagés dans des activités philanthropiques et sociales et la famille fréquente Mary Carpenter, Frances Power Cobbe et Matthew Davenport Hill. Ses deux grands-pères ont combattu à la bataille de Trafalgar[2]. Sa famille s'installe à Clifton, près de Bristol. Elle est éduquée par des tuteurs et des gouvernantes, puis lorsque sa famille s'installe à Londres, elle fréquente le Queens College sur Harley Street pendant un an en 1868. Elle participe à la réunion suffragiste tenue par John Beddoe et son épouse à leur domicile en 1868[1],[3].

En 1880, elle s'engage en faveur de l'éducation supérieure des femmes, avec Mary Stewart Kilgour, Mary Thomasina Browne et Henrietta Müller[4]. Elle soutient la création de la National Union for the Improvement of the Education of Women of All Classes (Women's Education Union) créée en 1871 par Maria Georgina Grey et sa sœur aînée Emily Shirreff pour favoriser la création d'écoles de jour aux tarifs modérés[5],[1]. Elle continue son autoformation en lisant les travaux du théologien unitarien Theodore Parker et en suivant les cours des philosophes unitariens William Henry Channing et James Martineau[1]. Elle est membre du comité de la Women's Protective and Provident League et dirige la Women's Printing Society à la requête de Jeannette Wilkinson (en). Elle est cofondatrice en 1882 du College Hall, une résidence universitaire destinées aux étudiantes de l'University College et de la London School of Medicine, à Byng Place[1],[6]. Elle est nommée secrétaire honoraire (c'est-à-dire bénévole) du comité d'organisation et la résidence ouvre ses portes à Byng Place, Gordon Square à l'automne 1882, avec Eleanor Grove comme principale[7], Rosa Morison comme principale adjointe[8], et deux étudiantes[1]. Annie Browne démissionne de sa fonction de secrétaire en 1890, et sa sœur Thomazine Lockyer lui succède[3].

Annie Browne participe à la fondation et au financement, en , de la Society for Promoting the Return of Women as County Councillors avec Eva McLaren, Isabel Hamilton-Gordon, Louisa Temple Mallett[1] et Millicent Garret Fawcett. La société est renommée en 1893 Women's Local Government Society[9] et son objectif est de faire élire des femmes dans les gouvernements locaux[10]. Le WLGS prend une part active à la campagne contre les Education Acts de 1902 et 1903 qui substituent aux conseils élus, dans lesquels siégeaient des femmes par des commissions nommées par les autorités locales[1].

Annie Browne est membre du comité exécutif de l'Union of Practical Suffragists en 1898, membre de la Central Society for Women's Suffrage (et de son successeur, la London Society for Women's Suffrage). Elle participe en à la Mud March organisée par la National Union of Women's Suffrage Societies[4].

Elle meurt le à Londres des suites d'une bronchite et d'une pneumonie[1].

Références

  1. (en) Jane Martin, « Browne, Annie Leigh (1851–1936)) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
  2. Sidmouth Philanthropist, 28 February 2012, Diana Bowerman, Sidmouth Herald, Retrieved 12 January 2017
  3. « Obituary Notices : Fellows:- Lockyer, Mary Thomasina », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 104, , p. 91–92 (DOI 10.1093/mnras/104.2.91b, Bibcode 1944MNRAS.104R..91., lire en ligne, consulté le )
  4. Elizabeth Crawford, « Annie Leigh Browne (1851-1936) », dans The Women's Suffrage Movement : A Reference Guide 1866-1928, Routledge, , p. 85-86
  5. Gill Blanchard, Struggle and Suffrage in Norwich : Women's Lives and the Fight for Equality, Pen & Sword, , 176 p. (ISBN 1526717611, lire en ligne).
  6. « College Hall », UCL Bloomsbury Project (consulté le )
  7. (en) Elaine Kaye, « Grove, Eleanor (1826–1905) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
  8. (en) Elaine Kaye, « Morison, Rosa (1841–1912) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
  9. David Doughan, Professor Peter Gordon et Peter Gordon, Dictionary of British Women's Organisations, 1825-1960, Taylor & Francis, , 223–224 p. (ISBN 978-1-136-89777-1, lire en ligne)
  10. Jane Martin, Women and the Politics of Schooling in Victorian and Edwardian England, Bloomsbury Publishing, , 52–70 p. (ISBN 978-0-8264-2636-9, lire en ligne)

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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