Anthurus d'Archer
Clathrus archeri
Règne | Fungi |
---|---|
Division | Basidiomycota |
Classe | Agaricomycetes |
Sous-classe | Phallomycetidae |
Ordre | Phallales |
Famille | Phallaceae |
Genre | Clathrus |
- Anthurus archeri (Berk.) E.Fisch.[2]
- Anthurus aseroeformis (E.Fisch.) Mc Alp.[2]
- Anthurus aseroiformis var. brevipes Maire[2]
- Anthurus aseroiformis var. longipes Maire[2]
- Anthurus aseroeformis (Fischer) McAlpine[2]
- Anthurus muellerianus subsp. aseroeformis (E.Fisch.) Sacc.[2]
- Aserophallus archeri (Berk.) Kuntze[2]
- Clathrus archeri f. aseroiformis[2]
- Lysurus archeri Berk.[2]
- Pseudocolus archeri (Berk.) Lloyd[2]
- Schizmaturus archeri (Berk.) Locq.[2]
- Schizmaturus muellerianus (Kalchbr.) Locquin[2]
L'Anthurus d'Archer, Clathrus archeri (anciennement Anthurus archeri), est une espèce de champignons basidiomycètes de l'ordre des Phallales et de la famille des phallacées. Originaire d'Australasie, cette espèce est considérée comme invasive en Europe et en Amériques.
Dénomination
Cette espèce fongique porte plusieurs noms vernaculaires : « Doigts du diable », « Pieuvre des bois » et « Champignon-pieuvre », traduction littérale de l'allemand « Tintenfischpilz »[3].
Origine
D'origine australienne ou néo-zélandaise, l'Anthurus d'Archer aurait été introduit en France dans la région bordelaise puis près des filatures de Raon-l'Étape dans les Vosges avec des laines débarquées de l'hémisphère sud. À moins qu'il ne soit apparu dans la région de Saint-Dié pendant la Première Guerre mondiale par l'intermédiaire des chevaux des soldats australiens et de leur fourrage, ou plus simplement transporté par les bottes des soldats. Ce champignon se serait ensuite répandu en Lorraine puis au Grand-Duché de Luxembourg.[4]. En Belgique, il est signalé pour la première fois en Forêt de Soignes sur un talus au pied de hêtres non loin de l’étang des Enfants Noyés, à Boitsfort[5].
Son extension se serait faite à travers toute l'Europe à partir de ces deux pôles, bordelais et vosgien. Étant donné l'étendue de l'aire qu'il a colonisé en quelques décennies, il est considéré comme une espèce envahissante[5]
Il a aussi été signalé en Amérique du Nord au début des années 1980[6]
Description
Tout d'abord enfermé dans un œuf blanchâtre, le sporophore se déploie en 4 à 8 bras de couleur rouge, couverts de restes de gléba, et ressemble alors à un poulpe.
Il dégage une odeur nauséabonde[7] d'excréments ou de charogne[8]. Comme la plupart des champignons de l'ordre des phallales, et les fleurs cadavres, cette odeur putride lui permet d'attirer les insectes nécrophages qui dispersent ses spores principalement par zoochorie[9]. Cette caractéristique fait qu'il est classifié comme étant non-comestible. Il n'a cependant aucune toxicité et, à l'état d'œuf, il est très largement moins odorant.
Habitat
On trouve ce champignon l'été et l'automne dans les bois clairs de feuillus, plus rarement dans des forêts de conifères, et parfois dans les prairies humides.
Notes et références
- (en) D. M. Dring, « Contributions towards a Rational Arrangement of the Clathraceae », Kew Bulletin, Springer Science+Business Media, vol. 35, no 1, , p. 1 (ISSN 0075-5974 et 1874-933X, OCLC 314003070, DOI 10.2307/4117008, JSTOR 4117008)
- GBIF Secretariat. GBIF Backbone Taxonomy. Checklist dataset https://doi.org/10.15468/39omei accessed via GBIF.org, consulté le 1er décembre 2021
- Jakob Schlittler, Les champignons sans lamelles, Editions Silva, , p. 131
- Parent, Georges H ; Thoen, Daniel ; Calonge, Frederico D., « Nouvelles données sur la répartition de Clathrus archeri, en particulier dans l'ouest et le sud-ouest de l' Europe », Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France, vol. 116, no 3, , p. 241-266
- Pierre Piérart, « A propos de quelques espèces de champignons invasifs », Bulletin du Centre d'écologie appliquée du Hainaut, vol. 58, (commander en ligne)
- (en) Arora, D., & Burk, W. R., « Clathrus archeri, a stinkhorn new to North America. », Mycologia, vol. 74, no 3, , p. 501-504 (DOI 10.1080/00275514.1982.12021535)
- Stucker Pierre, « Étude chimique de l'odeur de deux gastéromycètes : Phallus impudicus L. et Anthurus archeri E. Fisch », Éditeur inconnu,
- (en) Johnson S.D & Jürgens A, « Convergent evolution of carrion and faecal scent mimicry in fly-pollinated angiosperm flowers and a stinkhorn fungus », South African Journal of Botany, vol. 76, no 4, , p. 796-807 (DOI 10.1016/j.sajb.2010.07.012)
- (en) Anna-Karin Borg-Karlson, Finn O. Englund, C.Rikard Unelius, « Dimethyl oligosulphides, major volatiles released from Sauromatum guttatum and Phallus impudicus », Phytochemistry, vol. 35, no 2, , p. 321-323.
Bibliographie
- Burk, W. R., Flegler, S. L., & Hess, W. M. (1982). Ultrastructural studies of Clathraceae and Phallaceae (Gasteromycetes) spores. Mycologia, 74(1), 166-168 |résumé.
- PARENT G.H, THOEN D & CALONGE F.D (2000) Nouvelles données sur la répartition de Clathrus archeri, en particulier dans l'ouest et le sud-ouest de l'Europe. Bulletin trimestriel de la Société mycologique de France, 116(3), 241-266.
- Růžička, V. (1995). The spreading of Ostearius melanopygius (Araneae: Linyphiidae) through central Europe. European Journal of Entomology, 92(4), 723-726.
- Stengl-Rejthar, A., & Wojewoda, W. (1985). Expansion of the fungus Clathrus archeri (Berk.) Dring (Gasteromycetes) in Europe and Poland. Zeszyty Naukowe Uniwersytetu Jagielońskiego. Prace Botaniczne, 13, 105-110.
Liens externes
- (en) Référence BioLib : Clathrus archeri (Berk.) Dring (consulté le )
- (en) Référence Catalogue of Life : Clathrus archeri (Berk.) Dring (consulté le )
- (fr+en) Référence EOL : Clathrus archeri (Berk.) Dring 1980 (consulté le )
- (en) Référence Index Fungorum : Clathrus archeri (Berk.) Dring 1980 (+ MycoBank) (consulté le )
- (fr+en) Référence GBIF : Clathrus archeri (Berk.) Dring (consulté le )
- (fr) Référence INPN : Clathrus archeri (Berk.) Dring, 1980 (consulté le )
- (en) Référence MycoBank : Clathrus archeri (Berk.) Dring 1980 (consulté le )
- (en) Référence OEPP : Clathrus archeri (Berkeley) Dring (consulté le )
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