Antitus Faure
Antitus Faure, ecclésiastique, poète et rhétoriqueur de la fin du XVe siècle, mort entre et 1506, est connu pour ses œuvres littéraires dédiées à l’évêque de Lausanne Aymon de Montfalcon.
Décès |
Entre et |
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Activité | |
Période d'activité |
XVe siècle |
Notes biographiques
Antitus, d’abord chapelain des ducs de Bourgogne et de Savoie, réside dès 1499 à la cour d'Aymon de Montfalcon, prince-évêque de Lausanne, auquel il dédie plusieurs œuvres littéraires, à savoir: La satyre megere, Les quatre eages passees, une ballade et trois rondeaux, ainsi que Le portail du temple Boccace[1].
Œuvre
Manuscrit de Lausanne
Ce manuscrit (1500-1501) est un recueil artificiel comportant quatre textes originaux d’Antitus Faure. Seul manuscrit connu de ces œuvres, il est décoré de riches lettrines et de huit enluminures. Sa qualité artistique complète et renforce l'image que l'on a aujourd'hui de son destinataire, Aymon de Montfalcon, évêque érudit, poète, bibliophile et amateur d'art. Ce volume, vendu à Chambéry le , est acquis par Aloys de Molin, alors conservateur du Musée des médailles de Sion, puis racheté en par les Archives cantonales vaudoises[2].
L'ouvrage comprend quatre œuvres distinctes :
- « Satyre Megere, poème d’Antitus dédié à Aymon de Montfacon, evesque de Lausanne, l’an de grâce mille cinq cens », œuvre de circonstance sur la réconciliation du roi Louis XII avec l’empereur Maximilien Ier. L'épilogue de quinze vers offre en acrostiche «Amé de Montfalcon».
- «Les quatre eages passees». Le prologue porte cette indication : "Faict à Lausanne l'an V C [1500], moi présent". Le poème se termine par une strophe de seize vers donnant l’acrostiche « Aymé de Montfalcon ».
- Une ballade et trois rondeaux, en vers octosyllabiques, font l’éloge de la Vertu et dénoncent la folie d’un monde où seuls les flatteurs et les menteurs sont honorés et où nul n’est à l’abri de la médisance.
- «Le portail du temple», inspiré d’un traité inachevé de Boccace. Ce texte en prose est entrecoupé de parties en vers décasyllabiques, ainsi que d’épitaphes.
Traductions par Antitus Faure
- «L'ystoire des deux vrays amans Eurial et Lucresse selon pape Pie» (vers 1480-1490) rédigée pour les dames de la Cour de Bourgogne. Traduction par Antitus Faure d'une version italienne par Alessandro Braccesi, d'«Eurialus et Lucrecia» d'Aeneas Silvius Piccolomini[3].
- Le livre de passe temps de la fortune des dez (fin XVe siècle, début XVIe siècle. Traduction de l’italien par Antitus Faure, du Libro della ventura ou Libro delle sorti, de it: Lorenzo Spirito Gualtieri[4].
Voir aussi
Bibliographie
- Antitus, chapelain des ducs de Bourgogne et de Savoie et à la Cour du prince-évêque de Lausanne, Poésies, éd. Manuela Python, Genève, Droz (Textes littéraires français, 422), 1992, xli + 107 p.
- Eric Bousmar, « Faut-il restituer Antitus Favre à la littérature bourguignonne? Connections austro-bourguignonnes dans la carrière et l'œuvre d'un rhétoriqueur peu connu († entre 1501 et 1506) », A l'heure encore de mon escrire: aspects de la littérature de Bourgogne sous Philippe le Bon et Charles le Téméraire, éd. Claude Thiry, Lettres romanes, hors-série, 1997, p. 9-22. [lire en ligne]
- Georges Doutrepont, Les types populaires de la littérature française, Bruxelles, Lamertin (Mémoires. Académie royale de Belgique, Classe des lettres. Collection in-8, 22), 1926, t. 1, p. 82 et 464.
- Marc-René Jung, « Maître Antitus, rhétoriqueur », Études seiziémistes offertes à Monsieur le Professeur V.-L. Saulnier, Genève, Droz, 1980, p. 181-192.
- Sylvie Lefèvre, « Antitus Favre ou Faure », Dictionnaire des lettres françaises: Le Moyen Âge, éd. Geneviève Hasenohr et Michel Zink, Paris, Fayard, 1992, p. 75-76.
- A. Piaget, « Aymon de Montfaucon et sa cour littéraire », Mélanges de linguistique et de littérature offerts à M. Alfred Jeanroy par ses élèves et ses amis, Paris, Droz, 1928 [réimpr.: Genève, Slatkine, 1972], p. 447-467.
- Nouveau recueil de farces françaises des XVe et XVIe siècles, publié, d'après un volume unique appartenant à la Bibliothèque royale de Copenhague par Émile Picot et Christophe Nyrop, Paris, Damascène Morgand et Charles Fatout, 1880, lxxx + 244 p.
Sources
« La Satyre Megere, poème d'Antitus dédié à Aymon de Montfalcon, evesque de Lausanne, l'an de grâce mille cinq cens » (1500-1501) [recueil factice de quatre manuscrits originaux, 38 feuillets]. Collection : Archives privées; Cote : CH-000053-1 P Antitus. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).
Liens externes
- Laurent Brun, Jean-Claude Mühlethaler, « Antitus Faure », sur www.arlima.net, Archives de littérature du Moyen Âge (ARLIMA), (consulté le )
- Gilbert Coutaz, « P Antitus », sur www.e-codices.unifr.ch, e-codices – Bibliothèque virtuelle des manuscrits en Suisse, (consulté le )Description du manuscrit des Archives cantonales vaudoises, avec ses enluminures
- « Deux jeunes femmes qui coifèrent leurs maris par le conseil de maistre Antitus »
Références
- ARLIMA Archives de la littérature du Moyen Âge.
- « La Satyre Megere, poème d'Antitus dédié à Aymon de Montfalcon, evesque de Lausanne, l'an de grâce mille cinq cens » (1500-1501) [recueil factice de quatre manuscrits originaux]. Collection : Archives privées; Cote : P Antitus. Archives cantonales vaudoises (présentation en ligne).
- Aeneas Sylvius, Eurialus und Lukrezia, übersetzt von Octovien de Saint-Gelais nebst Bruchstücken der Anthitus-Übersetzung; mit Einleitung, Anmerkungen und Glossar herausgegeben von Elise Richter, Halle, Niemeyer, 1914, 189 p. .
- Bibliothèque de Genève, Od 307
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