Anton Raab

Anton Raab, ou Antoine Raab, est un ancien joueur et entraîneur de football franco-allemand né le à Francfort-sur-le-Main (Royaume de Prusse, aujourd'hui en Allemagne) et mort le à Nantes (France)[1].

Pour les articles homonymes, voir Raab (homonymie).

Anton Raab
Biographie
Nom Peter Anton Raab
Nationalité Allemand
Français
Naissance
Francfort-sur-le-Main (Royaume de Prusse)
Décès
Nantes (France)
Poste Défenseur, milieu de terrain, entraîneur
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1929-1934 Eintracht Francfort
1937-1938 CA Paris
1938-1939 Saint-Pierre de Nantes
1939-1940 Stade rennais
Stade cadurcien
Vaillante blinoise
1944-1949 FC Nantes
1949-1950 Stade lavallois
1950- ES Couëron
1955-1956 FC Nantes001 0(0)
Équipes entraînées
AnnéesÉquipe Stats
1946-1949 FC Nantes50v 36n 50d
1949-1950 Stade lavallois13v 03n 12d
1950-1955 ES Couëron
1955-1956 FC Nantes15v 11n 20d
1 Compétitions officielles nationales et internationales.

Militant communiste à Niederrad, ce jeune maçon, issu d'une famille ouvrière, poursuit son combat contre les Nazis en 1933, prenant peu à peu des responsabilités dans la fabrication et la diffusion de tracts. Arrêté en mars 1935, il est interrogé et torturé par la Gestapo avant d'être condamné à trois ans et six mois de prison à Kassel. Il réussit à s'enfuir dans des circonstances qui sont encore aujourd'hui mystérieuses.

Arrivé en France, à Forbach, le 3 mai 1937, il rejoint quelques jours plus tard Paris. Ses talents de footballeurs (il évolua dans les équipe jeunes de l'Union Niederrad) séduisent les dirigeants du CA Paris où il joue dans l'équipe réserve. Fin 1937, le CAP effectue une série de matchs amicaux dans l'Ouest. Les dirigeants nantais de la Saint-Pierre le repèrent et lui font signer une licence tout en lui proposant un emploi de dessinateur dans une entreprise de travaux publics. Il permet à ce club d'accéder lors de la saison 1938-1939 à la Division d'honneur, et ainsi s'ouvrir les portes du professionnalisme. Ce sera un élément fondateur de la création du FCN en 1943.

En 1939, alors que la guerre se profile, il doit quitter son poste de dessinateur et s'engage avec le Stade rennais. Son séjour chez les Rouge-et-Noir sera de courte durée. Interné en raison de sa nationalité à Vitré (Ille-et-Vilaine), puis à Meslay (Mayenne), il est déclaré "prestataire" pour travailler dans une usine d'armement à Montluçon qu'il quitte en juin devant l'avancée des troupes allemandes. A Cahors, blessé, il réussit à s'enfuir d'un hôpital alors que la police française le recherche.

Arrivé clandestinement à Nantes en 1941, il se réfugie dans le grenier de ses futurs beaux parents, dans la quartier Sainte-Thérèse. Il y restera trois ans avant de gagner un hameau à Treillères, en banlieue nantaise, pour fuir les bombardements américains en 1943.

En 1944, il prend contact avec les dirigeants du FCN. Il sera de la première équipe professionnelle, devenant pendant près de deux décennies un homme fort du club canari. Ce joueur brillant sera par deux fois entraîneur, avant de devenir directeur sportif. Il quitte Nantes en 1949 pour le Stade lavallois en DH, où il est entraîneur-joueur pendant une saison. Il fait son retour comme entraîneur du FC Nantes à la fin de la saison 1954-1955, en remplacement d'Émile Veinante, démissionnaire.

Après la fin de sa carrière, il ouvre un magasin d'articles sportif appelé Raab Sports, qui se situait au 24 rue Racine à Nantes[2].

Une biographie lui est consacrée, basée sur de longues recherches dans les archives allemandes et françaises  : "Anton Raab. Militant anti-nazi, homme fort du FC Nantes" - Denis Roux - Editions La Geste (2022) [3]

Carrière de joueur

Carrière d'entraîneur

Carrière de directeur sportif

Références

Lien externe

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