Anton von Zach

Anton von Zach, né le à Pest en Hongrie et mort le à Graz en Autriche, est un officier général autrichien d'origine hongroise qui combattit au service de la monarchie de Habsbourg. Il fit carrière dans les états-majors au cours des guerres de la Révolution française et continua d'exercer des responsabilités pendant les guerres napoléoniennes en participant aux campagnes de 1805 et de 1809. Il n'occupa plus d'emplois opérationnels après cette date.

Anton von Zach

Anton von Zach.

Naissance 14 juin 1747
Pest, Hongrie
Décès 22 novembre 1826 (à 79 ans)
Graz, Autriche
Allégeance Saint-Empire
 Empire d'Autriche
Arme État-major
Grade Feldzeugmeister
Années de service 1765 – 1825
Conflits Guerre de Succession de Bavière
Guerre austro-turque de 1788-1791
Guerres de la Révolution française
Guerres napoléoniennes
Distinctions Ordre militaire de Marie-Thérèse
Ordre impérial de Léopold
Autres fonctions Propriétaire du régiment d'infanterie no 15
Membre du Conseil privé

Zach occupa les fonctions de chef d'état-major de l'armée autrichienne lors des campagnes de 1796, 1799 et 1800. Il joua notamment un rôle important à la bataille de Marengo où il fut fait prisonnier par les Français. Dans le cadre de la guerre contre Napoléon, il fut à nouveau chef d'état-major de l'armée d'Italie en 1805 et commanda une division sur le théâtre italien en 1809. Il fut ensuite employé en tant que commandant de place avant de prendre sa retraite en 1825. Il fut également propriétaire d'un régiment d'infanterie autrichien de 1807 jusqu'à sa mort.

Biographie

Du simple cadet au colonel

Anton von Zach naquit le à Pest, Hongrie, du mariage de Joseph Zach (1714-1792) et de Klara Sonntag. Son père était un médecin et physicien responsable de l'hôpital des invalides de Pest, un établissement fondé en 1726 afin d'héberger les vétérans infirmes. En récompense de ses services, il fut anobli par l'impératrice Marie-Thérèse[1] le . Devenu adulte, Anton von Zach se maria avec Anna Freiin von Moltke (1759-1832) à Wiener Neustadt le [2]. Leur fille Thérèse épousa par la suite Auguste Milliet de Faverges et de Challes (1780-1854)[3].

Après avoir étudié à l'École impériale d'ingénierie de Vienne, Zach intégra le corps du génie en tant que cadet le . Il fut transféré en 1770 avec le grade d'enseigne au régiment d'infanterie de ligne no 56 Comte Nugent. Sous-lieutenant en 1774, il devint adjudant auprès du général Gabriel Splény et fit partie des troupes qui occupèrent la Bucovine après la cession de ce territoire par l'Empire ottoman en . À la suite de sa participation à la guerre de Succession de Bavière en 1778, Zach fut nommé lieutenant (Oberleutnant) dans le corps des pionniers. Il enseigna ensuite comme professeur à l'académie militaire de Wiener-Neustadt et obtint les insignes de capitaine en 1783. De 1788 à 1791, il prit part à la guerre austro-turque, notamment au siège de Belgrade en 1789 à l'issue duquel il fut promu major[4]. Smith et Kudrna indiquent toutefois que cette promotion remonte à l'année précédente[2].

En 1792, il fut affecté avec son grade au régiment d'infanterie no 7 Karl Schröder mais réintégra le corps des pionniers dès l'année suivante. Il fut présent à la bataille de Famars le et au siège de Valenciennes entre mai et juillet de la même année. Il fut fait lieutenant-colonel (Oberstleutnant) à cette date[5]. Il rejoignit l'état-major du général Jean-Pierre de Beaulieu en 1794 et participa à la bataille de Fleurus le de cette année[6]. En , il servit lors du blocus de Mayence où il commandait trois compagnies de pionniers. Le , épaulé par les troupes du colonel Johann Knezevich, il réussit à s'emparer d'une redoute défendue par deux pièces d'artillerie, action qui lui valut peu après son élévation au grade de colonel (Oberst)[7].

Chef d'état-major, 1796-1799

Le général Anton von Zach, arborant la croix de chevalier de l'ordre de Marie-Thérèse.

Il servit en tant que chef de l'état-major du quartier-général (l'équivalent de chef d'état-major) auprès du général Beaulieu à partir du et assista à ce titre aux batailles de Montenotte, de Lodi et de Borghetto[2]. Il fut remplacé au mois de juin par Franz von Lauer lorsque le général Dagobert Sigmund von Wurmser succéda à Beaulieu au commandement de l'armée autrichienne[8]. Il intégra alors l'état-major de Paul Davidovitch avec lequel il fut présent à la bataille de Rovereto le [9]. Ebert écrit pour sa part que Zach demeura à l'état-major de Wurmser et fut inclus avec lui dans la capitulation de Mantoue[6]. En 1797, Zach fit partie d'une commission chargée d'analyser les causes de la défaite de l'Autriche. Il nota que les généraux de rang inférieur ne faisaient pas preuve de beaucoup d'initiative en raison du nombre excessif de réglementations et il releva également que les officiers étaient davantage motivés par la paye, les privilèges et les parades que par le souci de rendre leur unité plus efficace au combat. Il constata en outre que les officiers ne manifestaient que peu d'intérêt aux conditions de vie des soldats et que ces derniers n'avaient en retour aucune confiance à l'égard de leurs chefs[10]. Pendant cette brève période de paix, Zach se consacra aussi à l'amélioration des cartes de la Vénétie[6].

De à , Zach fut chef d'état-major de l'armée impériale d'Italie. Il occupa de nouveau cette fonction de à [2]. Le travail accompli sous sa direction par l'état-major contribua à la victoire de Magnano le [6] et il fut nommé peu après général-major le [2]. Dans une lettre destinée à l'ambassadeur de Russie mais dont le contenu fut porté à la connaissance du gouvernement autrichien, le commandant en chef de l'armée austro-russe, Alexandre Souvorov, décrivait Zach comme « compétent, discret et professionnel, mais grand pourvoyeur d’Unterkunft [questions logistiques] à l'instant précis où je me prépare à entrer dans le feu de l'action ». Même si Souvorov utilisait le terme Unterkunft dans un sens péjoratif, Zach fut plus amusé qu'agacé à la lecture de cette lettre[11]. Par la suite, il combattit avec distinction à la bataille de Novi le [12] et il se vit décerner par l'empereur la croix de chevalier de l'ordre militaire de Marie-Thérèse le [2]. Il fut encore présent à la bataille de Genola le , qui s'acheva par la victoire des forces autrichiennes sur l'armée française du général Championnet[6]. Selon l'historien James R. Arnold, Zach était un mathématicien de talent mais il était plus à son aise dans le domaine du génie militaire que dans le rôle de commandant sur un champ de bataille[12]. Ebert remarque qu'il était un expert reconnu en matière d'artillerie et de fortifications mais que ses origines bourgeoises lui attirait l'hostilité d'un grand nombre de commandants, pour la plupart issus de la noblesse[6].

Bataille de Marengo

À la bataille de Marengo le , Zach était le chef d'état-major du général Michael von Melas, commandant en chef de l'armée autrichienne. Alors que la victoire semblait assurée en fin d'après-midi, Melas, qui avait eu deux chevaux tués sous lui et subi une sévère contusion au bras gauche, quitta le champ de bataille en laissant au général Konrad Valentin von Kaim le soin de poursuivre l'armée française de Napoléon Bonaparte, qu'il croyait battue. Plutôt que de rester auprès de Kaim, Zach s'empressa de rejoindre les unités situées en première ligne[13]. L'historien David G. Chandler affirme que Melas délégua la poursuite à Zach et ne fait pas mention de Kaim[14].

Représentation de la bataille de Marengo par le peintre Louis-François Lejeune, montrant les attaques respectives de Desaix et de Kellermann. Au centre du tableau, le général Zach est fait prisonnier par des cavaliers français.

La progression autrichienne fut rapidement stoppée par la division française de Boudet, fraîchement arrivée sur le terrain et qui était conduite par le général Louis Desaix. Ce dernier passa à l'attaque et enfonça le régiment d'infanterie no 11 Michael Wallis qui se replia sous la protection d'une brigade de grenadiers. Alors que ces troupes d'élite continuaient de progresser, Desaix attaqua à nouveau, avec cette fois le soutien de la batterie d'artillerie du colonel Marmont. À cet instant, un caisson d'artillerie autrichien explosa et la grosse cavalerie du général Kellermann culbuta l'aile gauche de la formation impériale. Ces deux catastrophes successives provoquèrent la destruction de trois bataillons de grenadiers autrichiens et la reddition de nombreux soldats. Au milieu de cette débâcle, le soldat Riche du 2e régiment de cavalerie saisit le général Zach à la gorge et le fit prisonnier[15].

La cavalerie française se précipita ensuite sur le régiment Michael Wallis, déjà ébranlé par la première attaque. Cette unité recula en désordre sur les formations en arrière de la colonne, créant la panique. Dans le même temps, le régiment de cavalerie autrichien qui aurait dû s'opposer à la charge de Kellermann se débanda à son tour en emportant avec lui d'autres unités de cavalerie. Kaim et ses officiers furent incapables d'enrayer la déroute de leurs soldats[16]. Après la déconfiture du centre autrichien, une deuxième brigade de grenadiers et quelques détachements de cavalerie restés intacts couvrirent la retraite de l'armée. Les généraux Andreas O'Reilly von Ballinlough (en) et Peter-Carl Ott, commandant respectivement les colonnes de droite et de gauche, parvinrent à faire retraite en bon ordre et au prix de fort peu de pertes[17].

Le soir même, Napoléon proposa une trêve temporaire à Zach qui fut autorisé à regagner les lignes autrichiennes afin de transmettre cette proposition à son supérieur. Melas, accablé, donna son accord. Napoléon exploita pleinement le découragement de son adversaire lors des négociations qui suivirent et dans lesquelles Zach ne joua qu'un rôle secondaire. Les pourparlers débouchèrent sur la convention d'Alexandrie qui autorisait l'armée autrichienne à se replier derrière le Mincio en échange de l'évacuation du Piémont et de la Lombardie[18]. Un officier autrichien nota que Zach aurait rendu de bien meilleurs services à l'Empire en enseignant à l'académie militaire plutôt qu'en dirigeant l'avant-garde à Marengo[12]. Après Marengo, Melas était furieux contre Zach. Lorsqu'il introduisit ce dernier à son successeur, le comte Heinrich Johann de Bellegarde, Melas lui confia : « vous voyez ce petit homme, il a une âme aussi noire que son visage »[19]. Bellegarde n'en employa pas moins Zach en tant que chef d'état-major de à , y compris lors de la bataille de Pozzolo. Zach reçut par ailleurs le titre de Freiherr (baron) le [2].

Sous les guerres napoléoniennes

Zach fut élevé au grade de feld-maréchal-lieutenant le . La même année, il servit comme chef d'état-major de l'armée d'Italie commandée par l'archiduc Charles. Cette armée combattit vaillamment à la bataille de Caldiero du 29 au , dans ce qui fut la plus belle performance militaire de l'Autriche pendant la guerre de la Troisième Coalition. Après la guerre, Charles renvoya Zach au motif qu'il était trop âgé pour continuer à servir comme chef d'état-major[20]. Fait gouverneur de Trente en 1806[6], Zach devint propriétaire du régiment d'infanterie no 15 le et conserva cette fonction jusqu'à la fin de sa vie[2].

L'armée française franchissant le Piave en 1809.

Au commencement de la guerre de la Cinquième Coalition, une armée autrichienne sous les ordres de l'archiduc Jean envahit l'Italie. Surpris par le déclenchement soudain des opérations, le commandant français Eugène de Beauharnais laissa des garnisons à Osoppo et Palmanova et se replia sur Sacile[21]. Le prince Eugène attaqua imprudemment les troupes de l'archiduc et fut défait à la bataille de Sacile le . Le général français se replia alors sur Vérone[22]. Pendant ce temps, le commandant en chef de l'armée autrichienne détacha une brigade sous les ordres de Zach pour assiéger la forteresse de Palmanova. Après la retraite de l'archiduc et la bataille de la Piave le , la brigade de Johann Kalnássy fut séparée du gros des troupes. Zach rejoignit Kalnássy et les deux généraux autrichiens franchirent ensemble le fleuve Isonzo le pour pénétrer ensuite en Carniole[23].

De son côté, Eugène ordonna au général Étienne Macdonald de s'emparer de Ljubljana, ce qui fut fait le après la chute du fort de Prawald le 20. Zach et Kalnássy n'étaient pas assez forts pour affronter le corps de Macdonald et celui-ci mit la main sur 7 000 mousquets, 71 pièces d'artillerie et une grande quantité de vivres et de munitions[24]. Un ordre de bataille en date du mentionne Zach au commandement d'une division du IXe corps d'armée d'Ignácz Gyulay, stationné à Kranj. Il avait à ce moment sous ses ordres les brigades de Kalnássy, Alois von Gavasini, Ignaz Splényi et Joseph Munkácsy[25]. Le corps de Gyulay fut engagé ultérieurement au combat de Gratz du 24 au [26].

Zach fut décoré de l'ordre impérial de Léopold en 1809. Après cette date, il ne fut plus jamais employé sur un champ de bataille. Il fut d'abord commandant en second de la forteresse d'Olomouc de 1810 à 1812, puis commandant de la forteresse en et gouverneur de la ville en 1815. Alors qu'il était toujours gouverneur, Zach prit officiellement sa retraite au début de l'année 1825 et fut promu au grade de Feldzeugmeister le suivant. Il mourut à Graz le [2].

Famille

La fille de Zach, Maria Angelika Wilhelmine (1784-1855) se maria en 1802 avec le lieutenant-colonel Franz Xaver Richter von Binnenthal (1759–1840). Zach s'était installé avec sa famille à Padoue à l'époque où lui et Richter étaient chargés de cartographier la Vénétie. Ce fut dans cette ville que Richter fit la connaissance de Maria à cette époque et qu'il l'épousa. Tout comme son beau-père, Richter fit carrière dans les états-majors et atteignit le grade de général puis celui de Feldzeugmeister en 1836. Il rédigea par la suite une autobiographie retraçant son parcours au sein de l'armée impériale[27].

À la même période, en 1801 ou 1802, sa deuxième fille Josepha, né le à Wiener Neustadt et morte le à Graz, se maria avec le capitaine Ignaz von Reinisch, né à Žatec le et mort à Wiener Neustadt le . Reinisch, après avoir été décoré de l'ordre de Marie-Thérèse et récompensé par le titre de baron, devint feld-maréchal-lieutenant et fut nommé directeur de l'académie militaire thérésienne à Wiener Neustadt[28].

Bibliographie

  • (en) James R. Arnold, Marengo & Hohenlinden : Napoleon's Rise to Power, Barnsley, Pen & Sword, , 301 p. (ISBN 978-1-84415-279-7).
  • (en) Martin Boycott-Brown, The Road to Rivoli : Napoleon's First Campaign, Londres, Cassell & Co, , 560 p. (ISBN 978-0-304-35305-7).
  • (en) Robert M. Epstein, Napoleon's Last Victory and the Emergence of Modern War, Lawrence, University Press of Kansas, , 215 p. (ISBN 978-0-7006-0751-8).
  • (de) Johann Baptist Schels, Oestreichische militärische Zeitschrift, vol. 2, Vienne, Strauß & Sommer, (lire en ligne).

Notes et références

  1. (en) Magda Vargha, « The Zach family in Hungary », Acta Historica Astronomiae, vol. 3, , p. 85 (lire en ligne).
  2. (en) Digby Smith et Leopold Kudrna, « Biographical Dictionary of all Austrian Generals during the French Revolutionary and Napoleonic Wars, 1792-1815: Zach, Anton von », sur napoleon-series.org (consulté le ).
  3. M. Borel d'Hauterive (dir.), Annuaire de la noblesse de France et des maisons souveraines de l'Europe, , p. 382.
  4. Schels 1829, p. 193 à 196.
  5. Schels 1829, p. 196.
  6. (de) Jens-Florian Ebert, « Feldzeugmeister Freiherr von Zach », sur napoleon-online.de (consulté le ).
  7. Schels 1829, p. 197.
  8. Boycott-Brown 2001, p. 416.
  9. Boycott-Brown 2001, p. 426.
  10. Arnold 2005, p. 61.
  11. (en) Christopher Duffy, Eagles Over the Alps : Suvarov in Italy and Switzerland, 1799, Chicago, The Emperor's Press, , 288 p. (ISBN 978-1-883476-18-2, BNF 37179708), p. 23 et 26.
  12. Arnold 2005, p. 60.
  13. Arnold 2005, p. 171.
  14. (en) David G. Chandler, The Campaigns of Napoleon, New York, Macmillan, , p. 293.
  15. Arnold 2005, p. 180.
  16. Arnold 2005, p. 180 et 181.
  17. Arnold 2005, p. 181 à 183.
  18. Arnold 2005, p. 187 à 189.
  19. Arnold 2005, p. 257.
  20. Arnold 2005, p. 287.
  21. (en) Frederick C. Schneid, Napoleon's Italian Campaigns : 1805-1815, Westport, Praeger Publishers, , 228 p. (ISBN 978-0-275-96875-5, BNF 38821946), p. 70 et 71.
  22. Epstein 1994, p. 80 et 81.
  23. Epstein 1994, p. 94.
  24. Epstein 1994, p. 126 et 127.
  25. (en) Scotty Bowden et Charlie Tarbox, Armies on the Danube 1809, Arlington, Empire Games Press, , p. 116.
  26. (en) James R. Arnold, Napoleon Conquers Austria : the 1809 campaign for Vienna, Westport, Praeger Publishers, , 247 p. (ISBN 978-0-275-94694-4, BNF 37647384), p. 114 et 115.
  27. (en) Albrecht Zimburg et Leopold Kudrna, « Biographical Dictionary of all Austrian Generals during the French Revolutionary and Napoleonic Wars, 1792-1815: Richter von Binnenthal, Franz Xaver », sur napoleon-series.org (consulté le ).
  28. (de) Hof- und Staats-Schematismus des Österreichischen Kaiserthumes, Vienne, , p. 130 ; (de) Jaromir Hirtenfeld, Der Militär-Maria-Theresien-Orden und seine Mitglieder, vol. 3, Vienne, , p. 912 à 916 ; (de) Constantin von Wurzbach, Biographisches Lexikon des Kaiserthums Oesterreich, vol. 25, Vienne, , p. 232 ff.
  • Portail de la Révolution française
  • Portail du Premier Empire
  • Portail de l’histoire militaire
  • Portail du Saint-Empire romain germanique
  • Portail de l’Empire autrichien
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.