Aquillii

Les Aquillii, parfois Aquilii, sont les membres d'une ancienne famille plébéienne romaine, la gens Aquillia. Les membres de cette famille font remonter leurs origines à la monarchie romaine et aux débuts de la République puisque l'on trouve deux Aquillii mentionnés parmi les nobles qui complotèrent pour ramener les Tarquins au pouvoir[a 1]. Ces derniers sont les deux seuls membres de cette famille qui peuvent être considérés de rang patricien, tous les autres Aquillii sont plébéiens.

Aquillii
Gens Aquillia
Autre(s) nom(s) Aquilii
Gens Aquilia
Branches
Sous la République Tuscus, Corvus, Florio (Florus), Nepos, Gallus
Sous l'Empire Niger, Regulus

Légende :

Patricien, Plébéien, Consulaire, Sénatorial, Équestre

Période Ve siècle av. J.-C. - IIe siècle apr. J.-C.
Magistratures occupées
sous la République
Consulat 4 fois
Tribunat consulaire 1 fois

Gens et Liste des gentes romaines

Les cognomina de cette famille sont Corvo, Crasso, Florio (Florus), Gallo e Tusco. Origine Le nomen Aquilius ou Aquillius est probablement dérivé de l'aquila, un aigle. Sur les pièces de monnaie et les inscriptions, le nom est presque toujours écrit Aquillius, mais dans les manuscrits généralement avec un seul l. La branche la plus ancienne de la famille portait le cognomen Tuscus, ce qui suggère que la gens pouvait être d'origine étrusque, bien que le nomen de la gens soit incontestablement latin, et que le nom Tuscus aurait pu être acquis par d'autres moyens. Ce cognomen est néanmoins douteux car on ne le trouve que dans les sources tardives; Robert Broughton mentionne que cela aurait pu aussi être Sabinus.

D'après les images de leurs pièces, il semble que les Aquillii avaient une dévotion particulière pour Sol, un événement rare sous la République.

Praenomina

Les plus anciennes familles des Aquillii portaient les praenomina Gaius, Lucius et Marcus, qui étaient les trois noms les plus courants à toutes les époques de l'histoire romaine. Cependant, une famille, qui a pris une importance considérable au dernier siècle de la République, a préféré le praenomen Manius, moins commun.

Branches et cognomina

Les cognomina des Aquillii sous la République sont Corvus, Crassus, Florio (Florus), Gallus et Tuscus. Tuscus, le nom de famille le plus ancien de la gens, signifie «étrusque», et cette branche de la famille est considérée par certains écrivains comme patricienne, puisqu'ils faisaient partie de la noblesse romaine au début de la République, et selon la tradition, le consulat fut fermé aux plébéiens jusqu'à la lex Licinia Sextia de 367 av. Cependant, l'érudition moderne suggère que la noblesse de la monarchie romaine n'était pas exclusivement patricienne, et qu'un certain nombre de premiers consuls appartenaient à des familles qui furent plus tard considérées comme plébéiennes. Pourtant, comme la plupart des gentes patriciennes avaient également des branches plébéiennes, la possibilité que certains des premiers Aquilii soient des patriciens ne peut être écartée.

Corvus fait référence à un corbeau. Ce nom de famille est plus connu de la gens Valeria. Les Aquillii Flori (Florus,Florio) apparaissent pour la première fois pendant la première guerre punique, bien qu'ils aient dû exister depuis le IVe siècle av. J.-C., et ont prospéré au moins jusqu'à l'époque d'Auguste. Leur nom signifie simplement «fleur». Gallus peut se référer à un coq, ou à un Gaulois, même si les Galli étaient de Lanuvium. Crassus, un nom de famille commun dans de nombreuses gentes, peut être traduit par «épais», «terne», «simple» ou «brut». Le dernier cognomen à apparaître était Felix, signifiant "chanceux"

Principaux membres

Sous la République

Sous l'Empire

Notes et références

  • Sources modernes :
  1. Broughton 1951, p. 19-20.
  2. Broughton 1951, p. 206.
  3. Broughton 1951, p. 273.
  4. Broughton 1951, p. 281.
  • Sources antiques :
  1. Tite-Live, Histoire romaine, II, 4
  2. Denys d'Halicarnasse, Antiquités romaines, VIII, 67
  3. Valère Maxime, Faits et dits mémorables, 8, 1
  4. Tite-Live, Histoire romaine, XXVII, 3, 7-9
  5. CIL X, 7287

Bibliographie

  • (en) T. Robert S. Broughton, The Magistrates of the Roman Republic : Volume I, 509 B.C. - 100 B.C., New York, The American Philological Association, coll. « Philological Monographs, number XV, volume I », , 578 p.
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