Arabes du Tchad

Les Arabes du Tchad représentent actuellement près de 14 % de la population du Tchad[1]. Ils sont subdivisés en de nombreux sous-groupes généralement appelés « tribus ». Leur langue, l'arabe tchadien, est la langue véhiculaire principale du pays.

Organisation sociale et économie

Les tribus arabes du Tchad se divisent en 3 grands ensembles : les tribus arabes jouhayna (majorité et principalement dans le centre et l'est du pays), les tribus arabes d'origine libyenne et les tribus arabes choua.

Dans l'Est, on trouve principalement les Arabes Rizeigat Mahamid et Mahariya (majorité dans le Ouadi Fira), ainsi que les Béni Halba, les Oulad Malik (majorité dans le Ouaddai), les Salamat (Am Timan, Hemat, etc., la plupart présents également au Soudan ; Dans le centre, on trouve les Oulad Rachid, Khouzam (dans le Batha ouest), Misseriya himet (dans le Batha est). Enfin,dans le hadjer lamis précisément a bokoro chef lieu de Dababa on trouve les zoubalat et oulad moussa à l'ouest, on trouve les Arabes choua (chari bagurmi), les Oulad souleymane et le hasaouna (vers le Kanem).

Tribus

Langue

L'arabe tchadien est un dialecte arabe parlé au Tchad, mélange de divers dialectes arabes tel l'arabe bédouin, l'arabe égyptien, l'arabe maghrébin et bien entendu, l'arabe classique.[réf. nécessaire]

Seulement 40 % des Tchadiens parlent l'arabe tchadien comme langue maternelle, mais 50 % le parlent comme langue seconde ou véhiculaire, pour un total de 74 %. Personne ne parle l'arabe classique enseigné dans les écoles . En général, les Tchadiens parlent plus l'arabe dialectal (et peu le français) dans le nord du pays. Par contre, dans le Sud où on trouve les villes et les gros villages, le français est plus répandu comme langue seconde, car c’est la langue de travail du gouvernement et des affaires.

En revanche, la langue véhiculaire la plus populaire est l’arabe tchadien, la langue des nomades commerçants qui voyagent partout dans le pays; dans les marchés de la région du Ouaddaï, presque tout le monde n'utilise que l'arabe tchadien, comme au Guéra et à N'Djamena. Encore là, la situation s'avère complexe, car on compte beaucoup de variétés dialectales en arabe tchadien: certaines d'entre elles ressemblent à l’arabe libyen, d’autres à l’arabe soudanais.

Religion

Pratiquement tous les Arabes tchadiens sont musulmans. Ils ont également joué un grand rôle dans la diffusion de l'islam dans le pays.

Personnalités

  • Ahmat Hassaballah Soubiane, notable des Mahamid[2], diplomate, homme politique et rebelle tchadien[2].
  • Allamine Bourma Treyé, notable des mahamid, est un homme politique et haut cadre de l'Etat tchadien

Notes et références

  1. Gerard-François Dumont. GEOPOLITIQUE ET POPULATIONS AU TCHAD. Outre-Terre, Eres, 2008, p. 263-288 p. 271
  2. Roland Marchal, « Tchad/Darfour : vers un système de conflits », Politique africaine, vol. 2, no 102, , p. 135-154 (lire en ligne)

Bibliographie

  • L. Courtecuisse, J. Croquevieille, R. Gros, J. Latruffe, G. Serre, J. Vossart, Les Arabes du Tchad, Centre de hautes études administratives sur l'Afrique et l'Asie moderne, Paris, 1971, 299 p.
  • Jean-Claude Zeltner, Histoire des Arabes sur les rives du lac Tchad, Karthala, 2002, 140 p. (ISBN 2-8458-6286-5)
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