Archidamia
Archidamia (grec moderne : Ἀρχιδαμία) (c. 340 - 241 av. J.-C.) est reine de Sparte, femme d'Eudamidas Ier, mère d'Archidamos IV et Agesistrata, grand-mère d'Eudamidas II[1] et d'Agis IV.
Reine |
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Enfants |
Archidamos IV Agesistrata (en) Agésilaos (en) |
Biographie
La riche Archidamia[2] épouse Eudamidas Ier (331– c. 305 av. J.-C.) et règne sur Sparte jusqu'au décès de son époux. Le couple a deux enfants, le futur Archidamos IV et Agesistrata.
Siège de Sparte
En 272 av. J.-C., Pyrrhus attaque Sparte[3],[4]. Eudamidas II, petit-fils d'Archidamia, est alors roi agiade, conjointement avec Areus I, roi eurypontide (r. 309–265 av. J.-C.), Sparte ayant deux rois exerçant conjointement des pouvoirs essentiellement militaires et religieux.
Le siège de la ville est imminent et la gérousie, équivalent du Sénat, décide d'évacuer les femmes et les enfants vers la Crète. Mais Archidamia entre dans la gérousie, « l'épée à la main » et, au nom des femmes spartiates, conteste cette décision : « Spartiates ! Je le demande, par le souvenir de votre race, êtes-vous dignes de ce nom ? ». Elle termine son discours par ces mots :
.
Une fois l'affaire réglée, les spartiates démarrent la construction d'une tranchée défensive parallèle au camp de Pyrrhus. Archidamia dirige les femmes spartiates dans la tâche et elles creusent « de leurs propres mains un tiers de la tranchée ». Puis, durant la bataille ultérieure contre Pyrrhus, Archidamia mène les efforts des femmes qui fournissent les armes aux défenseurs et extraient les blessés du champ de bataille[6].
Soutien à Agis IV et mort
En , le petit-fils d'Archidamia, Agis IV, monte sur le trône. Il tente de réformer Sparte pour lui rendre la puissance qui était autrefois la sienne et essaye de remettre en vigueur les lois de Lycurgue notamment en proposant d'abolir les dettes et de procéder à un nouveau partage des terres. Archidamia et sa fille, Agesistrata, sont les deux personnes les plus riches de tout Lacédémone (un autre nom de la cité-État de Sparte) et leur soutien contribue à gagner des voix à sa cause[7]. Mais les projets d'Agis échouent et ses ennemis font monter Léonidas II sur le trône à sa place. Il s'enfuit mais, trahi par ses amis, il est retrouvé, condamné et exécuté par strangulation. Agésistrata et Archidamia sont étranglées de la même façon parce que, partageant les idées d'Agis, elles doivent subir le même sort[7].
Références
- Hodkinson, Stephen, « Land Tenure and Inheritance in Classical Sparta », Cambridge University Press, vol. 36, no 2, , p. 378–406.
- « Plutarque : Vie des Hommes illustres ; Aristide, (bilingue) », sur remacle.org (consulté le ) : « Agésistrata sa mère, et Archidamie son aïeule, (...) possédaient à elles seules plus de richesses que tous les Lacédémoniens ensemble ».
- (en) Salmonson, Jessica Amanda, The Encyclopedia of Amazons : women warriors from antiquity to the modern era, New York, Paragon House, , 290 p. (ISBN 1-55778-420-5), p. 17
- Plutarque, Parallel Lives: Life of Pyrrhus § 27.2.
- « The Daily Dispatch: November 24, 1860., [Electronic resource], Archidamia. », sur www.perseus.tufts.edu (consulté le ).
- Plutarque, Parallel Lives: Life of Pyrrhus § 29.3.
- Plutarque, Parallel Lives: Life of Agis § 8.1-8.2; 9.3.
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