Armée nationale congolaise
L'Armée nationale congolaise (ANC) trouve son origine dans l'ancienne Force publique du Congo, abolie par Patrice Lumumba en 1960 lors de la mutinerie de la force publique, s'opposant à rester toujours inférieure aux colons. Elle ne dura que 10 ans et fut changée en Forces armées zaïroises (FAZ) en 1971 par Mobutu Sese Seko. Elle est actuellement dénommée Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
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Les débuts
Tout commença le au lendemain de l'indépendance, le commandant en chef de la Force publique le général Émile Janssens déclare aux militaires présents à une parade militaire : « Après l'indépendance est égal à avant l'indépendance pour la force publique[1] ». Ceci provoqua le même jour une mutinerie difficile à contenir[2] : des européens furent malmenés partout dans le territoire, tandis qu'au Katanga et au Sud-Kasaï, Tshombé et Barthélemy Mukenge (en) se préparaient à lancer leur Indépendance. À Léopoldville l'ordre public n'existait plus (pillages, saccages, meurtres...), ce qui amena Lumumba à convoquer immédiatement le commandant en chef, puis à le révoquer sous prétexte qu'il n'avait plus la capacité de donner des ordres aux mutins (soldats congolais)[3]. Les cadres militaires belges, dont certains furent maltraités, rentrèrent massivement en Belgique le laissant l'armée sans chefs.[3]
Pour mettre fin à cette mutinerie, Lumumba changea le nom de la Force Publique en Armée nationale congolaise (ANC), puis procéda à la nomination de nouveaux cadres autochtones. Victor Lundula fut nommé général et commandant en chef de l'ANC, et Joseph Désiré Mobutu, colonel et commandant en second, et plusieurs autres furent nommés à des postes qui étaient réservés auparavant aux seuls européens.
Vers 1963 une rébellion vient de frapper la RDC, provoquée par un ancien compagnon de Lumumba exilé, qui s'appelle Pierre Mulele d'où les noms donnés aux rebelles « MULELE[4] » les soldats étaient face à un dilemme car les bantous ont toujours peur des gris-gris et les soldats rebelles étaient réputés en avoir davantage au point qu'ils ne meurent point quand on leur tire dessus, c'est la catastrophe, les soldats reculent tandis que les rebelles avancent, 2/4 du pays est dans les mains des rebelles, à Kinshasa c'est la crise politique.
Personne ne semble donner le moral aux soldats, il a fallu attendre 1964 pour élire un nouveau premier ministre : Tshombé qui revient de son exil et ainsi arrivèrent les mercenaires belges et la rébellion fut poussée et exterminée et le pays souffla de nouveau.
Le coup d'État
Le , l'armée revient en scène, une crise politique éclata depuis quelques mois entre les partisans de Tshombé et ceux de Joseph Kasavubu, et profitant du chaos qui régnait alors pour révoquer le Président, son premier ministre, et le parlement, et le haut commandement militaire, donna cinq ans de pouvoir à Mobutu...
Lutte contre les mercenaires
Voyant sa dette trop lourde pour dédommager les mercenaires, Mobutu entreprit une lutte contre les mercenaires qui se sont révoltés, c'est ainsi qu'il vient à bout de ceux qui ont jadis aidé le pays à se débarrasser de la rébellion.
C'est en 1971 qu'il changera le nom de l'armée en Forces armées zaïroises.
Bibliographie
- Armée Nationale Congolaise : an 1961, Service d'Éducation de l'Armée Nationale Congolaise, Léopoldville, 1961, 40 p.
- Mobutu Sese Seko, Le haut commandement de l'Armée nationale congolaise prend ses responsabilités : les déclarations du lieutenant-général Joseph-Désiré Mobutu à la nation, Kinshasa, le 24 novembre 1965, Service des Relations Publiques et Documentation, 1965, 31 p.
- L'Armée nationale congolaise, 1960-1970, Éditions Service d'éducation d'information, État-Major Général de l'ANC, Kinshasa ?, 1970
- Louis-François Vanderstraeten, De la Force publique à l'armée nationale congolaise : Histoire d'une mutinerie, Académie royale de Belgique, Bruxelles, 1993 (1re éd. 1985), 613 p. + pl. (ISBN 2-8031-0104-1)
Liens externes
- (fr) Statuts de l'ANC...
Notes et références
- Voir le livre l'ANC an 10, 1970 aux éditions de l'armée.
- Documentaire : Mobutu le roi du Zaïre
- Petite histoire des élections au Zaïre Mbegu No 38, éditions saint Paul, 1995
- en lingala aujourd'hui Mulele veut dire Rebelle, mais de nos jours, ils se sont assimilés aux Mai-Mai
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