Arnaud IV de Canteloup

Arnaud IV de Canteloup, était le neveu d'Arnaud III de Canteloup. Il lui succéda comme archevêque de Bordeaux de 1306 à 1332. Comme son oncle il était originaire de Carignan[3] et apparenté ou allié au pape Clément V[4].

Arnaud IV de Canteloup

Arnaud IV de Canteloup[2]
Biographie
Naissance XIIIe siècle
Château de Canteloup à Carignan
Décès
Bordeaux
Évêque de l'Église catholique
Archevêque de Bordeaux

(26 ans, 3 mois et 8 jours)

Blason des Canteloup « d’or, à trois fasces de gueules »
.html (en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Le pape Clément V ayant fait d’Arnaud III de Canteloup, l’archevêque de Bordeaux, cardinal auprès de lui, le 15 décembre 1305, il fallut trouver un successeur pour le siège épiscopal de Bordeaux. Le choix du pape se porta sur un chanoine de Saint-André, neveu du cardinal, et qui se prénommait aussi Arnaud. Il occupa sa fonction dès janvier 1306[5] et qui fut nommé archevêque de Bordeaux le 28 juin 1306[6], sous le nom d’Arnaud IV de Canteloup.

Cette année 1306, on put voir en la cathédrale Saint-André trois archevêques de Bordeaux, tous vivants, Bertrand de Got, Arnaud III et Arnaud IV de Canteloup[7].

De son vivant, il reçut de Jean XXII de nombreux mandats exécutoires[8].

Il se rendit en 1311 au concile de Vienne, au sujet du sort des Templiers[5].

D'après Jean Tarde, il a acquis en 1307, les terres de Belvès et Bigaroque en Périgord qui ont appartenu à l’archevêché de Bordeaux jusqu'en 1789[9]. Cependant, il semble à la lecture du Cartulaire de Philiparie (1498) relatif aux droits de l'archevêque de Bordeaux dans les seigneuries de Belvès et Bigarroque, que ce soit l'archevêque de Bordeaux Bertrand de Got qui les a achetées, son neveu, Arnaud IV de Canteloup, archevêque de Bordeaux, a complété ces achats en 1307[10].

La maison paternelle de l’archevêque était située en face du cimetière de Saint-Michel, côté sud[5]. Comme on peut le voir sur le plan de Bordeaux vers 1450, reconstitué par Léo Drouyn, la place Canteloup actuelle existe depuis le XVe siècle[11].

Il mourut le probablement à Bordeaux après avoir occupé l'archevêché pendant vingt-sept ans et fit de la fabrique de la cathédrale son héritière. Il fonda une chapelle auprès du grand autel, entre deux piliers du déambulatoire en face l’ancienne chapelle Saint-Jacques où il fut inhumé dans une « tombe élevée », selon un témoignage d’un texte du XVe siècle[12], avec un gisant à son effigie, recouvert de feuilles de cuivre. Ce tombeau proprement dit a aujourd’hui disparu. Cependant en 1997, comme on le voit sur la figure, des peintures polychromes anciennes ont pu être montrées telles qu’elles recouvraient le gable surmontant le tombeau[13].

Au portail nord de la cathédrale, une statuaire remarquable de finesse représente sur le pilier central le pape Clément V entouré de six évêques abrités par des dais architecturés. La première statue à la gauche de Clément V serait celle de l'archevêque Arnaud IV de Canteloup.

À l'occasion de la consolidation de la flèche Saint-Michel par Paul Abadie entre 1860 et 1869, six contreforts sont bâtis, surmontés par des statues majestueuses de prélats assis sur des trônes. Parmi elles se trouvent celle d'Arnaud IV de Canteloup sculptée par le bordelais Jean Mora (1833-1899)[14],[15],[16]. Les sculptures, dont la pierre a été très dégradée par les intempéries, sont actuellement sous des coffrages de bois qui les dissimulent au regard.

Galerie

Notes et références

  1. Auteur anonyme ; portait titré en haut à gauche "ARNAUD IV DE CANTELOU" ; situé dans la sacristie de la Basilique Saint-Seurin ; galerie historique de 36 portraits de figures ecclésiastiques de Bordeaux
  2. Auteur anonyme ; portait titré en haut à gauche "ARNAUD IV DE CANTELOU" ; situé dans la sacristie de la Basilique Saint-Seurin ; galerie historique de 36 portraits de figures ecclésiastiques de Bordeaux
  3. D'après la note (1) de Jules Delpit au sujet du testament de Catherine de Canteloup, fille du seigneur de Carignan, qui précise qu’elle était petite-nièce de deux archevêques de Bordeaux de ce nom, parents du pape Clément V [n° XCVI ; testament du 16 avril 1475 de Catherine de Canteloup, veuve de Bertrand de Gères ; expédition originale sur parchemin, tirée des archives de la famille de Gères ; communiqué par M. J. Delpit ; Archives départementales de la Gironde]
  4. Les CANTELOUP étaient alliés aux de GOTH (de GOUT ou de GOT en occitan ; famille dont est originaire CLEMENT V) d’après Edouard GUILLON in « Les châteaux historiques et vinicoles de la Gironde » ; 1866-1869 ; éd. Coderc, Degréteau et Poujol (Bordeaux) ; tome 4 ; p. 19
  5. Honoré Fisquet (Gallica ; pp. 214-219), La France pontificale (Gallia christiana) ; histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques : province de Bordeaux, Paris, Editions Repos, 1864-1873 (lire en ligne)
  6. Nicolas Champ et al. (Google Book), Contributions à une histoire du catholicisme, Editions Karthala, , 468 p. (lire en ligne)
  7. Chanoine Lopès (tome 2 ; réédition annotée et complétée de l’Abbé Callen, 1882 ; Gallica ; pp. 264-266), L’église métropolitaine et primatiale Saint-André de Bordeaux, Bordeaux, Editions Féret et fils, (lire en ligne)
  8. Monseigneur Guillaume Mollat, Lettres communes de Jean XXII (1316-1334) : la collation des bénéfices ecclésiastiques à l'époque des papes d'Avignon (1305-1378),
  9. Edouard Féret (réédition de 2010), Personnalités & notables girondins : de l’Antiquité à la fin du XIXe siècle, Bordeaux, Editions Féret, , 640 p. (ISBN 978-2-35156-052-5, BNF 42125939, présentation en ligne)
  10. Albert Vigié, « Histoire de la châtellenie de Belvès », Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, t. 28, , p. 190 (lire en ligne)
  11. Léo Drouyn (Publié en 1874 en 658 p., réédité en 2 volumes en 2013), Bordeaux vers 1450 : description topographique, Cressé, Editions des Régionalismes, , 468 p. (ISBN 978-2-8240-0204-0, BNF 45052925, présentation en ligne)
  12. Chanoine Lopès (tome 1 ; réédition annotée et complétée de l’Abbé Callen, 1882 ; Gallica ; p. 217), L’église métropolitaine et primatiale Saint-André de Bordeaux, Bordeaux, Editions Féret et fils, (lire en ligne)
  13. Michelle Gaborit, « Peintures murales médiévales dans la cathédrale Saint-André de Bordeaux », in Agostino, 2001,
  14. Abbé Corbin, Saint-Michel de Bordeaux. Étude historique et archéologique, Bordeaux, 1877.
  15. Voir Robert Coustet et Marc Saboya, Bordeaux, le temps de l'histoire : architecture et urbanisme au XIXe siècle (1800-1914), Bordeaux, Mollat, , 270 p. (ISBN 978-2-909351-56-8, BNF 37083734, présentation en ligne) — (note 86, p. 263)
  16. Claude Laroche (pp. 138-145), Le clocher de Saint-Michel in Paul Abadie, architecte (1812-1884) (catalogue de l'exposition faite à Paris, au Musée national des monuments français, du 4 novembre 1988 au 16 janvier 1989), Édition de la Réunion des musées nationaux, , 371 p.

Voir aussi

Article connexe

  • Portail du catholicisme
  • Portail du Moyen Âge tardif
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.