Arritti

Arritti est un journal autonomiste corse créé le 8 décembre 1966 par l'ancien député européen Max Simeoni.

Arritti

Pays France
Zone de diffusion Corse
Langue Français

Corse

Périodicité Hebdomadaire
Date de fondation 8 décembre 1966

Directeur de la rédaction François Alfonsi
Rédactrice en chef Fabienne Giovannini

Publié de façon hebdomadaire, le journal appelle à la prise de conscience collective pour la défense des intérêts du peuple corse et se prononce en faveur de la défense des langues et cultures régionales par la publication d’articles engagés. Arritti a été menacé à de multiples reprises, tout particulièrement lors des évènements d’Aleria. La parution chaque semaine permet d’en faire un journal analysant l’actualité et portant une réflexion sur plusieurs thématiques comme la protection des langues régionales, les politiques foncières ou encore l’écologie. Il relaie souvent les actions des mouvements et partis autonomistes d'autres territoires comme la Bretagne, la Catalogne ou encore le Pays-Basque. Le journal accorde très tôt une place importante à l’écologie dans sa rédaction avec des articles engagés contre la « bétonisation » de la Corse ou encore contre la destruction des paysages naturels[1].

Le député européen (Verts/ALE) François Alfonsi est actuellement le directeur de la publication d'Arritti qui est imprimé à plus de 2000 exemplaires chaque semaine. La rédaction d’Arritti est essentiellement bénévole.

Histoire

Lorsqu’il revient en Corse après ses études de médecine au début des années 1960, Max Simeoni retrouve une île vidée de sa population et de tout projet politique. Il crée alors Arritti pour défendre l’identité de la Corse et son développement. Pendant plus de cinquante ans, Arritti a été au cœur des évènements que la Corse a connu, notamment des évènements d’Aléria alors que le journal est à l’époque menacé d’interdiction. Son imprimerie est plastiquée en 1977[2]. À partir des années 1980, le journal joue un rôle important dans la dimension européenne du combat du peuple corse à travers, à la fois, le contenu du journal et ses articles, mais aussi l’organisation d’évènements : les journées d’Arritti. La dimension européenne du journal se concrétise lors de la création de l’Alliance libre européenne (ALE), fédérée autour du journal. Durant les années 1990, le journal est marqué par les déchirements des mouvements nationalistes qu’il tente de rendre compréhensible par ses lecteurs. Il est cependant opposé à toute forme de violence politique, titre en 2003 : "Pour la disparition de toute clandestinité politique" et soutient le député et président (PRG) du conseil général de Haute-Corse Paul Giacobbi après un attentat ayant endommagé sa maison familiale en 2004 [3] .

Depuis 2014 et l’accession des nationalistes à la tête de la Collectivité de Corse, la mission d’Arritti évolue pour décrypter les actions de la majorité.

Arritti a fêté ses cinquante ans d’existence le 8 décembre 2016 au théâtre de Bastia, avec la présence des leaders nationalistes corses et de certains élus de l’Alliance libre Européenne[4]. Le journal lance son site internet arritti.corsica à cette occasion.

Arritti soutient le Collectif des victimes du 5 mai 1992 luttant contre la tenue des matchs de football à la date anniversaire de la catastrophe de Furiani. Les rédacteurs François Alfonsi et Fabienne Giovannini font partie des 135 personnalités politiques ou sportives à soutenir la proposition de loi visant à commémorer la catastrophe de Furiani portée par le député Michel Castellani[5].

Premier numéro d'Arritti (8 décembre 1966)

Notes et références

  1. « Arritti, 50 ans de luttes et de nationalisme corse », sur France 3 Corse ViaStella (consulté le )
  2. « Attentat contre l'imprimerie du journal " Arriti " à Bastia », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  3. « La volée de bois vert de Max Simeoni aux clandestins », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  4. Liliane VITTORI, « Corse le numéro spécial du Cinquantenaire d’Arritti », sur Mediapart (consulté le )
  5. « Drame de Furiani: 135 personnalités appellent à ne plus jouer de matchs de foot le 5 mai », sur LEFIGARO, (consulté le )
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