Artère bronchique
Description
Origine
Dans la plupart des cas, on retrouve deux artères bronchiques gauches (supérieure et inférieure), directement issues de l'aorte thoracique descendante et une artère bronchique droite provenant d'un tronc commun avec une artère intercostale postérieure droite (généralement la 4e)[1]. Cependant, il existe de nombreuses variations anatomiques inter-individuelles concernant le nombre d'artères bronchiques.
Type | Fréquence | Nombre d'artères bronchiques droites | Nombre d'artères bronchiques gauches |
---|---|---|---|
1 | 40 % | 1 | 2 |
2 | 20 % | 1 | 1 |
3 | 20 % | 2 | 2 |
4 | 10 % | 2 | 1 |
Par ailleurs, il existe chez un certain nombre d'individus des artères bronchiques ectopiques dont l'origine peut être la concavité de l'aorte horizontale, l'artère subclavière ou ses branches, le tronc brachio-céphalique, l'aorte abdominale ou encore l'artère phrénique inférieure[3].
Trajet
Les artères bronchiques s'accolent aux bronches souches droite et gauche puis suivent leurs divisions en se ramifiant jusqu'à l'extrémité des bronchioles. Elles s'anastomosent avec les ramifications des artères pulmonaires au niveau de la paroi des bronchioles et de la plèvre viscérale[4].
Vascularisation
Les artères bronchiques assurent la vascularisation de tous les tissus pulmonaires, à l'exception des alvéoles dont la vascularisation est assurée par les artères pulmonaires[5]. Elles participent également à la vascularisation de la plèvre, des ganglions lymphatiques bronchiques et de l'œsophage[1].
Les artères bronchiques ne doivent pas être confondues avec les artères pulmonaires. Ces dernières font partie de la circulation pulmonaire et assurent la vascularisation fonctionnelle des poumons en y apportant le sang pauvre en oxygène issu du ventricule droit pour qu'il soit oxygéné. Les artères bronchiques en revanche ont un rôle nourricier : elles apportent du sang oxygéné et riche en nutriments aux poumons.
Importance clinique
Les artères bronchiques peuvent être altérées dans différentes pathologies. Par exemple, elles sont dilatées et tortueuses en cas d'hypertension thrombo-embolique pulmonaire chronique[6]. Pour certaines pathologies (dilatation des bronches, cancer, tuberculose, etc.) entraînant une hémoptysie grave, on peut avoir recours à l'embolisation des artères bronchiques pour arrêter le saignement[7].
Références
- (en) Henry Gray, Anatomy of the Human Body, Lea & Febiger, , 20e éd. (ISBN 978-1-58734-102-1, lire en ligne), p. 600
- (en) Cauldwell E., Siekert R. et Lininger R., « The bronchial arteries: an anatomic study of 150 human cadavers », Surgery, Gynecology & Obstetrics, vol. 86, no 4, , p. 395-412
- (en) Hartman I. J., Remy-Jardin M. et Menchini L. Khalil C., « Ectopic origin of bronchial arteries: assessment with multidetector helical CT angiography », European Radiology, vol. 17, no 8, , p. 1943-1953 (DOI 10.1007/s00330-006-0576-8)
- Keith L. Moore et Arthur F. Dalley (trad. de l'anglais), Anatomie médicale : aspects fondamentaux et applications cliniques, Bruxelles/Paris, De Boeck, , 2e éd., 1209 p. (ISBN 978-2-8041-5309-0, BNF 41025070, lire en ligne), p. 165
- Elaine N. MARIEB, Katja HOEHN (trad. de l'anglais), ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE HUMAINES, Montréal, Pearson Education, , 1308 p. (ISBN 978-2-7613-6932-9, BNF 45567911, présentation en ligne), p. 958
- (en) Kauczor H., Schwickert H., Mayer E, Schweden F, Schild H et Thelen M, « Spiral CT of bronchial arteries in chronic thromboembolism », Journal of Computer Assisted Tomography, vol. 18, no 6, , p. 855–861 (PMID 7962789, DOI 10.1097/00004728-199411000-00002)
- (en) Sidhu M., Wieseler K., Burdick T. et Shaw D., « Bronchial Artery Embolization for Hemoptysis », Seminars in Interventional Radiology, vol. 25, no 3, , p. 310-318 (DOI 10.1055/s-0028-1085931)
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