Artie Shaw
Artie Shaw, de son vrai nom Arthur Jacob Arshawsky, est un clarinettiste et chef d'orchestre de jazz américain, né le à New York et mort le à Los Angeles[1].
Pour les articles homonymes, voir Shaw.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Artichaut (homonymie).
Nom de naissance | Arthur Jacob Arshawsky |
---|---|
Naissance |
New York, États-Unis |
Décès |
Los Angeles, États-Unis |
Activité principale | Clarinettiste, chef d'orchestre de jazz |
Genre musical | jazz |
Instruments | Clarinette |
Biographie
Issu d'une famille juive, Arthur Arshawsky est né à New York, mais passe sa jeunesse à New Haven. Là, il apprend la clarinette et le saxophone. Il commence sa carrière dans des orchestres de danse. En 1926, il adopte le pseudonyme d’Artie Shaw.
En 1929, on le retrouve à New York où il mène une intense activité de musicien de studio. On peut l’entendre un temps dans l’orchestre de Paul. De 1934 à 1935, il délaisse la musique et se retire à la campagne pour se consacrer à la littérature.
En 1936, il forme son propre orchestre de jazz et de danse qui se produit au début sans grand succès. La situation s'améliore à partir d’. Avec un orchestre remanié, Artie Shaw commence à connaître la gloire. En 1938, il enregistre son premier « hit » : Begin the beguine de Cole Porter. De mars à , Billie Holiday se produit comme chanteuse accompagnée par l’orchestre, ce qui, à une époque où la tension générée par la ségrégation raciale devient inquiétante, ne va pas sans créer d'incidents (voir l’autobiographie de la chanteuse : Lady sings the blues). La popularité de l’orchestre atteint alors son apogée et il est devenu le principal rival de celui du « roi du swing » Benny Goodman. Pourtant Artie Shaw, une deuxième fois, se retire du monde musical pour s’installer à Mexico.
En 1940, année où il épouse l’actrice Lana Turner, il reconstitue un orchestre qui lui aussi enchaîne les hits (Frenesi, en 1940, no 1 aux États-Unis pendant 13 semaines). En parallèle, il se produit avec une petite formation atypique, les « Grammercy Five » (avec parfois Johnny Guarnieri au clavecin). En 1942, durant la Seconde Guerre mondiale, il s’engage dans la Marine et dirige un orchestre destiné à entretenir le « moral des troupes » du Pacifique.
De retour à la vie civile en 1944, il met sur pied un orchestre, pour une fois exclusivement « de jazz », où se produisent Roy Eldridge, Herbie Steward, Dodo Marmarosa, Barney Kessel et Ronnie Singer. Durant les années 1950 et années 1960, il dirige divers orchestres de taille et de qualité variables, dont une version « modernisée » des Grammercy Five (1953-1954).
À la fin des années 60, il abandonne une nouvelle fois sa carrière musicale pour devenir producteur de films et de pièces de théâtre. Il se retire à Lakeville (Connecticut). Il se produit encore de temps en temps comme musicien (par exemple à la tête d’une grande formation en 1985, ou à Londres en 1992 pour diriger son « concerto pour clarinette »). En 2004, il a été honoré par un lifetime achievement Grammy Award.
Il meurt le de la même année.
Artie Shaw a aussi poursuivi une modeste carrière d’écrivain ; outre sa biographie (The trouble with Cinderella : an outline of identity, 1952) il a écrit un recueil de nouvelles (I love you, I hate you, drop dead !, 1965).
Brillant clarinettiste à la technique virtuose, il est aussi l’auteur d’une méthode de clarinette (Clarinet method : a school of modern clarinet technic). Pour le critique Alain Tercinet, il est « le seul leader d'un big band swing qui sut s'adapter avec intelligence à l'évolution du Jazz ». Artiste engagé, Artie Shaw apparaissait aussi comme un homme de convictions qui a toujours milité contre la ségrégation raciale aux États-Unis.
Outre pour sa carrière artistique, Artie Shaw est connu pour avoir défrayé la « press people » par ses conquêtes féminines : Lana Turner, Ava Gardner, Evelyn Keyes, Kathleen Winsor, Elisabeth Kern, etc.
Morceaux
- Begin the Beguine (1938)
- Lady Day (1944) avec Roy Eldridge
- A Boggy Day (1944) avec Roy Eldridge
- Little Jazz (1945) avec Roy Eldridge
Bibliographie
- Notices d'autorité :
- Fichier d’autorité international virtuel
- International Standard Name Identifier
- Bibliothèque nationale de France (données)
- Système universitaire de documentation
- Bibliothèque du Congrès
- Gemeinsame Normdatei
- Bibliothèque nationale d’Espagne
- Bibliothèque royale des Pays-Bas
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale de Pologne
- Bibliothèque nationale d’Israël
- Bibliothèque universitaire de Pologne
- Bibliothèque nationale de Suède
- Réseau des bibliothèques de Suisse occidentale
- Autorités Canadiana
- Bibliothèque nationale d’Australie
- Base de bibliothèque norvégienne
- Bibliothèque nationale tchèque
- WorldCat
- Edmund L. Blandford. Artie Shaw : the man and his music. E. Blandford, 1974
- Artie Shaw, Artie. The trouble with Cinderella : an outline of identity. Fithian Press, 1992
- Vladimir Simosko. Artie Shaw : a musical biography and discography. Scarecrow Press, 2000
- White, John. Artie Shaw : his life and music. Continuum, 2004.
Filmographie
- Swing Romance de Henry C. Potter (1940) dans lequel il joue son propre rôle.
- Artie Shaw: Time Is All You've Got, documentaire de 1985 ayant remporté un Oscar
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) All About Jazz
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) Discography of American Historical Recordings
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Rate Your Music
- Classic Artie Shaw Bluebird And Victor Sessions (Mosaic Records)[2]
Notes et références
- « Frénésie (Alberto Dominguez) Artie Shaw et son orchestre », sur Bibliothèques spécialisées de la Ville de Paris (consulté le )
- « Artie Shaw - Mosaic Record »
- Portail du jazz
- Portail des États-Unis