Asile colis

Estimé à 13,9 milliards d'euros en 2010, la part du commerce en ligne dans le chiffre d’affaires total de la vente à distance atteint les 76 % selon la FEVAD[1]. En progression de 17 % entre 2009 et 2010, le chiffre d’affaires de la vente à distance passe de 15 à 18 milliards d'euros. La part du commerce en ligne dans le marché de la vente à distance ne cesse de s'accroître : la FEVAD table sur un montant de 16,3 milliards d'euros en 2011[2].

Avec la montée en puissance du commerce en ligne, on assiste au développement de la vente à distance. La Fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD) estime à 17 % la progression du marché en 2010[3]. Soit 300 millions de colis dans lesquels il est possible d'insérer de la publicité. Profiter de l'envoi d'un colis pour diffuser des offres promotionnelles s'appelle l'asile-colis. Né avec la vente à distance, ce procédé marketing n'est pas tout récent, ce qui a permis aux acteurs du marché de se professionnaliser. Aujourd'hui, il est possible d'effectuer de l'asile-colis ciblé.

En janvier 2012, la croissance de la valeur globale des paiements en ligne est de 23,86 % par rapport à janvier 2011. En effet, le montant des paiements effectués par carte bancaire auprès des e-commerçants français ayant opté pour les services de paiement en ligne proposés par Atos Worldline, SP Plus (groupe Caisse d’Épargne), PayBox Services et Monext a atteint 2,70 milliards d'euros le mois dernier, contre 2,18 milliards en janvier 2011. Par rapport au mois de décembre 2011, le total des dépenses en ligne ne s'affaisse que de 5,80 %[3]. En janvier, le chiffre d’affaires du commerce en ligne progresse donc plus rapidement que les mois précédents (15,9 % en décembre, 17,4 % en novembre, 21,3 % en octobre…)[3].

Le marché BtoB français est très dense et très porteur. Il reste cependant difficile à évaluer quant au chiffre d’affaires, en raison de l’importance et de la diversité des échanges générés par celui-ci. Cependant, il semble représenter selon l’Emarketer[4], près de 10 milliards d’euros en France et près de 200 milliards d’euros en Europe. Selon le Tableau de Bord du Commerce Électronique[5], le marché inter-entreprises représente près de 90 % du chiffre d’affaires total du commerce électronique. Ce qui n’est pas près de changer car les faiblesses du marché de la vente en ligne se résorbent progressivement.

Les annonceurs sont des enseignes de tout secteur (Maison & Jardin, Mode, Art de Vivre & Beauté, Médias, Technique…). Aussi bien de grandes marques connues des consommateurs sur le territoire que des PME/PMI qui souhaitent se développer. Dans tous les cas, l'asile colis leur permet de toucher un grand nombre de consommateurs – que les annonceurs auront en amont défini avec le prestataire d'asile-colis.

Les distributeurs, sont des plates-formes d'achat sur internet ou des vendeurs classiques de la vente à distance (VAD/VPC) . Un annonceur peut également devenir distributeur pour le compte d'autres marques non concurrentes. Les distributeurs répartissent les supports publicitaires dans les colis et en contrepartie, ils perçoivent une rémunération du prestataire d'asile-colis. pour se mettre en relation, asileurs et asilés travaillent des brokers, des spécialistes du marketing qui vont leur conseiller les meilleures pistes pour asiler leurs communications et gérer les droits d'asile mais aussi les échanges qui peuvent s'opérer entre deux acteurs.

• Le coût : Une opération d'asile-colis reste moins chère qu'un mailing traditionnel. Une fourchette de prix peut être déterminée entre 50 et 200 euros HT les 1.000 publicités^{Selon l´entreprise Récence, société spécialisée dans le recrutement de clients}.
• Les fichiers clients à jour : le client a forcément indiqué une adresse récente et stable pour être sûr de recevoir ses achats. Les clients sont alors actifs. Les annonceurs sont assurés d´atteindre 100 % de la cible-clientèle et réduisent par ailleurs leur coûts de prospection.
• Le taux de retour : Il garantit à l'annonceur le succès de la campagne publicitaire. Cependant beaucoup de critères entrent en jeu : la marque, les couleurs, l'offre..
• La non-concurrence : En effet, il est très rare que les flyers dans les colis (3 à 4 maximum) soient des entreprises de même secteur.

En 2011, 350 millions de colis issus de la VAD ont été distribués. Une opportunité pour l'asilage colis ! Le marché de la VAD a connu une progression de 20 %[6]. En ce qui concerne l'asilage, 87 % des personnes qui reçoivent des publicités jointes à leur courrier de gestion les lisent. 53 % déclarent qu'ils les liraient avec moins d'attention s'ils les recevaient séparément[7]. La personnalisation que rendent possible les entreprises pour les vêtements, les voyages, et beaucoup d’autres produits vendus sur le web permettent de conquérir de nouveaux marchés et fidéliser les clients qui ne trouveront pas de produits similaires dans le commerce traditionnel.

Les distributeurs sont les centrales d´achats sur internet. Ce sont eux qui, par conséquent, répartissent les supports publicitaires selon les souhaits des annonceurs. Les distributeurs sont rémunérés par coupon publicitaire envoyé. Ils font bénéficier des offres privilégiées à leurs clients, c'est pourquoi ces supports sont perçus comme une valeur ajoutée et non comme un spam ou une publicité quelconque.

Les seuls défauts de l’asile colis, sont qu’il ne permet pas de toucher de manière immédiate toute la cible, et qu’il faut parfois attendre longtemps afin qu'un taux de retour soit significatif. De plus c'est une technique de marketing direct relativement lente : les remontées d'une campagne se font en moyenne sur quatre mois contre quatre semaines pour une opération de mailing classique.