Association Saint Camille de Lellis
L' Association Saint-Camille-de-Lellis a été fondée en 1994 par Grégoire Ahongbonon pour offrir des soins en résidence à des personnes souffrant de maladie mentale en Afrique de l'Ouest.
Fondation |
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Grégoire Ahongbonon (en) |
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G. Ahongbonon est né au Bénin et a immigré en Côte d'Ivoire, il a d'abord été mécanicien[1],[2]. D’abord implantée en Côte d’Ivoire en 1991, elle s’est ensuite étendue au Bénin en 2004. L’Association est désormais présente également au Burkina Faso et au Togo, où un centre d’accueil ouvrira ses portes à la fin de 2016.
En près de 25 ans, les centres de la Saint-Camille ont remis sur pied 60 000 hommes et femmes, et ce, sans aucune aide financière gouvernementale. Son combat en est un contre toute forme d’exclusion sociale, en ciblant en premier lieu les personnes aux prises avec la maladie mentale. Elle accueille les personnes errant dans les rues, enchaînées ou clouées dans le bois dans les villages ou dans les villes, ainsi que tout malade accompagné par un parent.
En Afrique de l’Ouest, ces gens sont encore souvent considérés comme possédés du démon ou ensorcelés. L’entourage se tient à distance devant des comportements inexpliqués, abandonnant ou marginalisant ceux qui ont en fait besoin de soins.[3]
En 2005, Saint-Camille avait 12 centres en Côte d'Ivoire et au Bénin[1]. En 2015, il existe des centres en Côte d'Ivoire, au Bénin, au Togo et au Burkina Faso[2]. Les patients sont d’abord accueillis dans des centres d’hébergement, maillon fondamental de la Saint-Camille pour retrouver sa dignité et sa liberté. On y diagnostique leur trouble ou leur maladie, puis on la traite par une médication. Selon son évolution personnelle, les personnes stabilisées sont ensuite dirigées vers un centre de réhabilitation pour y apprendre un métier ou exercer son travail, et ainsi entamer sa réintégration dans sa communauté d’origine. Il existe aussi des centres relais où sont déposés des médicaments pour l'approvisionnement des malades. Ils ont été créés pour surmonter l'obstacle à l'accessibilité des médicaments que constitue la distance. Au Bénin, plus d'une vingtaine de centre relais, ils couvrent le territoire national.[4]
Références
- (en) « Humble beginnings: Grégoire Ahongbonon and the St Camille Association », WHO, (lire en ligne, consulté le )
- (en) Laeila Adjovi, « Gregoire Ahongbonon: Freeing people chained for being ill », BBC, (lire en ligne, consulté le )
- « Bénin : au chevet des oubliés », sur ARTE Info (consulté le )
- « Mission de santé mentale -Site officiel de l'Association Saint-Camille », Les oubliés des oubliés, (lire en ligne, consulté le )